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Littérature 🏷️ Histoire littéraire

Histoire littéraire : le XVIIe siècle

Synthèse d’histoire littéraire sur le XVIIe siècle

Dates politiques à retenir
  • 1589 → 1610 : règne de Henri IV.
  • 1598 : édit de Nantes. Chacun est désormais libre d’exercer sa religion.
  • 1610 → 1614 : régence de Marie de Médicis.
  • 1617 → 1643 : règne de Louis XIII.
  • 1618 → 1648 : « Guerre de Trente Ans ».
  • 1635 : fondation de l’Académie française par le cardinal de Richelieu.
  • 1643 : mort de Louis XIII.
  • 1643 → 1661 : régence d’Anne d’Autriche avec son ministre Mazarin.
  • 1661 → 1715 : règne de Louis XIV.
  • 1648 : « La Fronde ».
  • 1672 → 1678 : guerre France / Hollande.
  • 1685 : l’édit de Nantes est révoqué par Louis XIV.
  • 1686 → 1697 : guerre de la Ligue d’Augsbourg.
  • 1715 : mort de Louis XIV.

La prose d’idées (lettres, portraits, maximes, discours, dialogues, pensées, etc.)

  • À partir de 1630, René Descartes (1596-1650), philosophe, mathématicien et physicien français, marque le XVIIe siècle. Règles pour la direction de l’esprit (1628) et ensuite le Discours de la méthode (1637) sont ses principales œuvres philosophiques.
  • Des genres nouveaux (ré)apparaissent : les lettres, les maximes et les portraits. La marquise de Sévigné (1626-1696) publie ses Lettres qui sont les chroniques de la Cour.
  • En 1656, Blaise Pascal (1623-1662) défend le jansénisme (doctrine selon laquelle nul ne peut être sauvé sans l’intervention de la grâce divine) avec Les Provinciales.
  • La Rochefoucauld (1613-1680), avec ses Maximes et sentence morales (1664) et Jean de La Bruyère (1645-1696), avec Les Caractères (1688), vont porter ces genres à leur apogée et la littérature morale se transforme en satire sociale. Ils permettront aussi d’ouvrir la voie à l’esprit de réforme du XVIIe siècle.

Le roman

  • Au XVIIe siècle, le roman apparaît dans la littérature comme un espace de liberté. Néanmoins, les romans ne sont pas épargnés par les métamorphoses du XVIIe siècle. La « folie du romanesque », présente au début du XVIIe siècle, est marquée par le merveilleux, le spectaculaire et l’excessif.
  • Madeleine de Scudéry (1607-1701) exploite la veine du roman héroïque avec ses écrits épiques : Artamène ou le grand Cyrus (1649-1653 ; cf. Artamene.othone.com), Clélie (1656).
  • Quant aux « histoires comiques », elles ont été inspirées par le goût des bourgeois. Charles Sorel répond donc à ce courant romanesque avec La Vraie Histoire comique de Francion (1622).
  • Viendront ensuite les romans de Scarron et de Furetière.
  • Mais c’est bien l’œuvre de Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678), qui demeurera le « joyau du Grand Siècle ».

La poésie (baroque)

  • Après les œuvres poétiques remarquables du XVIe siècle, le XVIIe apparaît comme peu inventif. Cependant, l’âge baroque voit, au début du siècle, une « révolution » : la noire inspiration des « vers funèbres » et la somptuosité d’images surprenantes avec Saint-Amant, Tristan L’Hermite, etc.
  • Malherbe est le principal artisan de cette évolution décisive. Ses œuvres jouent en outre un rôle essentiel dans la formation de la doctrine classique. Il réforme également la langue française afin d’en finir avec les archaïsmes et les mauvais usages.
  • D’autre part, La Fontaine, avec les Fables, réalise un parfait équilibre entre les exigences classiques et une éblouissante fantaisie.

Le théâtre

  • Le XVIIe siècle fut l’âge d’or du théâtre. Jean Mairet (1604-1686) et Jean Rotrou (1609-1650) en sont les représentants avec leur tragi-comédies (genre théâtral dont l’intrigue est caractérisée par un dénouement heureux, à l’inverse de la tragédie).
  • Une tragédie fameuse : Le Cid de Corneille.
  • La règle des trois unités est instaurée : l’action doit se dérouler en un jour, en un lieu et il ne doit y avoir qu’une seule intrigue. Par ailleurs, les pièces ne doivent présenter rien d’extravagant et de choquant.
  • Ces nouvelles règles, qui rendent le théâtre moins libre, permettent à la comédie de prendre une place très importante avec, notamment, Molière et son Malade imaginaire dont le but est de « corriger les vices en les ridiculisant ».
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