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Marivaux (1688-1763)

Repères biographiques

Marivaux Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est né à Paris le 4 février 1688, mais il passe son enfance en province, à Riom (en Auvergne).
Marivaux arrive à Paris en 1712, étudie le droit, se marie en 1717 et commence à fréquenter les salons parisiens.
À partir de 1720, le public commence à s’intéresser à lui grâce à la comédie Arlequin poli par l’amour. Dès cette époque, ruiné par le système de Law, il se consacre entièrement à la littérature. Il fonde le journal Le Spectateur français en 1721. Marivaux écrit plusieurs dizaines de pièces pour les comédiens du Théâtre français (l’actuelle Comédie-Française) et pour la troupe du Théâtre des Italiens : La Surprise de l’amour et La Double Inconstance en 1723, L’Île des esclaves en 1725, Le Jeu de l’amour et du hasard en 1730 et Les Fausses Confidences en 1737.
Dans ses œuvres, Marivaux est un « incomparable analyste du cœur humain »1 : il renouvelle la comédie grâce à une réflexion approfondie sur l’homme et sur l’amour, notamment sur la naissance et le développement du sentiment amoureux. Les thèmes caractéristiques du théâtre de Marivaux sont le discours amoureux élevé au rang d’art (le marivaudage), le jeu des masques, le déguisement, la comédie sociale (par exemple, les relations entre maîtres et valets), le théâtre dans le théâtre.
Même s’il est plus connu pour son théâtre, Marivaux est aussi l’auteur de deux romans d’apprentissage : La Vie de Marianne (1731-1741) et Le Paysan parvenu (1735).
Marivaux est élu à l’Académie française en 1742.
Il meurt en 1763 à l’âge de 75 ans.

Œuvres principales de Marivaux

  • 1723  La Double Inconstance
  • 1725  L’Île des esclaves
  • 1731-1741  La Vie de Marianne (roman publié en plusieurs parties)
  • 1730  Le Jeu de l’amour et du hasard
  • 1735  Le Paysan parvenu
  • 1737  Les Fausses Confidences

Citations

« Dans mes pièces, c’est tantôt un amour ignoré des deux amants ; tantôt un amour qu’ils sentent et qu’ils veulent se cacher l’un à l’autre ; tantôt un amour timide qui n’ose se déclarer ; tantôt enfin un amour incertain et comme indécis, un amour à demi né, pour ainsi dire, dont ils se doutent sans en être bien sûrs et qu’ils épient au dedans d’eux-mêmes avant de lui laisser prendre l’essor. »
Marivaux, cité par d’Alembert dans Éloge de Marivaux (1785)

« Le marivaudage n’a qu’un seul sujet fondamental, la naissance de l’amour et la prise de conscience du sentiment, souvent malgré soi. Pour que le personnage arrive à accepter l’amour qu’il ressent, il lui faut renoncer à sa honte ou à sa peur. »
X. Darcos, Histoire de la littérature française, Hachette.

Voir aussi

1 D. Bergez (sous la dir. de), Précis de littérature française, « Marivaux », A. Colin.