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Le plaisir de lire Manon Lescaut ne tient-il qu’au récit d’une passion amoureuse ?

Bac de français 2023

Baccalauréat général

Corrigé de la dissertation (sujet A)

Œuvre : Abbé Prévost, Manon Lescaut.
Parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque.

Le plaisir de lire Manon Lescaut ne tient-il qu’au récit d’une passion amoureuse ?
Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Manon Lescaut, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

Ce corrigé a été rédigé par Jean-Luc.

Introduction :

Manon Lescaut est un roman de l’abbé Prévost, paru en 1731. Son titre complet est Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Il pointe d’emblée sur la relation entre les deux personnages, créant de ce fait une attente chez le lecteur.
Est-ce à dire que le plaisir procuré par cette œuvre ne tient qu’au récit de cette passion amoureuse ?
Si la passion amoureuse est un élément central du roman, l’œuvre s’affirme cependant comme la production d’un moraliste qui, finalement, nous livre une vision complexe, ambivalente et séduisante de l’amour.

A. La passion amoureuse est un élément central du récit.

La passion amoureuse est un élément central du récit. L’abbé Prévost compte sur elle pour séduire le lecteur.

L’animation du récit

La trame du roman est bien l’histoire des amours contrariées du chevalier des Grieux avec la séduisante roturière, Manon Lescaut. Le schéma narratif est aisément identifiable : l’événement perturbateur est la rencontre entre un futur chevalier de Malte de dix-sept ans et une jeune fille de seize ans que ses parents envoient au couvent. Le coup de foudre réciproque va faire sortir les protagonistes de leur trajectoire religieuse programmée. S’ensuivent des péripéties nombreuses et parfois invraisemblables : courte liaison enflammée, trahison et fuite de Manon ; deux ans plus tard, le couple se reforme et s’encanaille, lui dans la tricherie au jeu, elle dans la prostitution ; le résultat est un emprisonnement des comparses. Le rythme s’accélère avec des évasions, des meurtres, des enlèvements, une séquestration, un nouvel emprisonnement, une déportation en Louisiane, un duel malheureux, une fuite dans le désert. Survient le dénouement avec la conversion et la mort de Manon qui laisse son amant désespéré et durablement désemparé. Ces incessants retournements de situation, en forme de descente aux enfers qui n’en finit plus, selon le style picaresque alors à la mode, placent l’aventure amoureuse au premier plan

Le registre lyrique

L’auteur essaie aussi de séduire son lecteur en magnifiant les sentiments de ses personnages. Des Grieux est tombé sous la coupe de Manon qui a une emprise totale et immédiate sur la sensualité et l’affectivité de son amant : « maîtresse de mon cœur, ma chère reine, l’idole de mon cœur ». N’oublions pas que le récit des événements est une production du chevalier. Cette focalisation interne favorise la complicité avec le lecteur. Le narrateur colore abondamment ses propos par ses émotions et réactions impulsives. Ajoutons qu’il relate les faits plusieurs années après leur fin tragique, à un moment de sa vie où il s’est corrigé. Il est donc porté à amplifier la force de ses sentiments pour atténuer sa responsabilité dans sa conduite chaotique et délictueuse. Il accuse cette sensibilité qui le submerge : « Il y a peu de personnes qui connaissent la force de ces mouvements particuliers du cœur. […] Mais les personnes d’un caractère plus noble peuvent être remuées de mille façons différentes ; il semble qu’elles aient plus de cinq sens, et qu’elles puissent recevoir des idées et des sensations qui passent les bornes ordinaires de la nature ». Ajoutons que cette sensualité envahissante n’est pas étrangère aux expériences de l’auteur. Prévost, alors moine et prêtre, a vécu un tel emportement lors de ses frasques amoureuses à Londres, puis Amsterdam.

Le registre pathétique

Cette hypersensibilité caractéristique des personnages principaux fait souffrir, car elle émeut et agite le sujet. Les larmes jouent un rôle important dans l’expression de leurs émotions. Les termes « larmes », « pleurer » reviennent souvent dans des expressions hyperboliques, car le style larmoyant est alors à la mode.
Manon pleure, car elle est vulnérable sensible, ses larmes excitent la compassion. Elle utilise aussi son abondante production lacrymale pour manipuler ses victimes et obtenir ce qu’elle veut. Cependant, sur la fin, lors de sa conversion, ses larmes de repentir sont sincères : « Je n’ai pleuré que de tendresse et de compassion pour vous. Je ne me console point d’avoir pu vous chagriner un moment dans ma vie. Je ne cesse point de me reprocher mes inconstances et de m’attendrir en admirant de quoi l’amour vous a rendu capable pour une malheureuse qui n’en était pas digne, et qui ne payerait pas bien de tout son sang, ajouta-t-elle avec une abondance de larmes, la moitié des peines qu’elle vous a causées. » C’est la dernière image que nous conservons d’elle.
Des Grieux n’est pas épargné par le phénomène, il est conduit en plusieurs occasions à « verser un ruisseau de larmes », « marques d’un affreux désespoir » ; il est sensible aux états d’âme de Manon : « Cette tristesse extraordinaire dont je l’avais vue comme accablée, ses larmes, […] me paraissaient […] comme un pressentiment de notre malheur commun ». Il est aussi la victime consciente des « perfides larmes » de son « ingrate et dure maîtresse ». Il se sent « si mal récompensé, ou plutôt traité si cruellement » par elle.
L’ami Tiberge n’est pas en reste et verse souvent des pleurs de compassion.
Enfin, celui qui résume les tourments de la passion est « ce grave magistrat » qui, instruisant l’affaire de des Grieux, le plaint en ces termes : « Amour, Amour ! […] ne te réconcilieras-tu jamais avec la sagesse ? »

Le plaisir tragique

Accablé par sa sensualité, des Grieux est persuadé qu’il ne pourra échapper à son destin. Il a le pressentiment de l’issue fatale de son amour passionnel. L’accumulation des événements contraires, même s’ils sont souvent dus à une logique humaine, conforte le jeune homme dans sa conviction. En outre, les apparences trompeuses qui suivent le duel en Louisiane donnent l’impression que le ciel s’est ligué contre les malheureux amants. L’abbé cultive le plaisir tragique par cette inéluctabilité supposée. En bon élève d’Aristote, il recherche des effets pour installer durablement la « terreur et la pitié ». Manon et des Grieux sont tout à la fois des victimes et des bourreaux (pour autrui et eux-mêmes). L’auteur marque quand même sa préférence à les considérer comme des personnes à plaindre.

B. Un roman de moraliste

La passion amoureuse est aussi l’occasion pour l’abbé Prévost de nous brosser un portrait de la société de la fin du règne de Louis XIV, et de nous livrer quelques considérations sur les comportements humains.

Une critique sociale

Au cours de leurs aventures, les deux jeunes gens fréquentent des milieux divers, selon les recettes du roman picaresque. Le lecteur, à la suite de Manon et du chevalier, visite un séminaire, des estaminets, des auberges, des hôtels particuliers, des prisons, une colonie pénitentiaire. Ce lecteur, socialement installé, parcourt plaisamment des lieux très contrastés et assez exotiques. Il peut jouir des fréquentations des personnages dans toutes les couches de la société, des fripons et hommes de main jusqu’aux aristocrates.
Le roman dépeint ainsi toute une société où l’appartenance et les conventions sociales conditionnent les choix et le parcours des individus. Manon, issue d’un milieu populaire, ne peut s’unir à un noble : ce serait une mésalliance insupportable pour la famille du jeune homme. Dans cette société, les enfants doivent se soumettre aux parents. Leur rébellion est condamnable au propre et au figuré.
Enfin, toujours dans la tradition du roman picaresque, Prévost se livre à la critique acerbe d’une société aristocratique hypocrite et libertine. La fortune permet de petites vilenies en toute impunité derrière un masque de respectabilité. Alors que le vieux monarque dépérit à Versailles, la noblesse a quitté l’ennui dévot et le servage courtisan. Elle est revenue à Paris, lieu de tous les plaisirs, auxquels elle se livrera sans retenue au cours de la Régence qui va suivre. Des Grieux la dépeint cyniquement pour assurer sa propre défense face à son père.

« Comme il n y avait rien, après tout, dans le gros de ma conduite, qui pût me déshonorer absolument, du moins en la mesurant sur celle des jeunes gens d’un certain monde, et qu’une maîtresse ne passe point pour une infamie dans le siècle où nous sommes, non plus qu’un peu d’adresse à s’attirer la fortune du jeu, je fis sincèrement à mon père le détail de la vie que j’avais menée. À chaque faute dont je lui faisais l’aveu, j’avais soin de joindre des exemples célèbres, pour en diminuer la honte. Je vis avec une maîtresse, lui disais-je, sans être lié par les cérémonies du mariage : M. le duc de… en entretient deux, aux yeux de tout Paris ; M. de… en a une depuis dix ans, qu’il aime avec une fidélité qu’il n’a jamais eue pour sa femme ; les deux tiers des honnêtes gens de France se font honneur d’en avoir. J’ai usé de quelque supercherie au jeu1 : M. le marquis de… et le comte de… n’ont point d’autres revenus ; M. le prince de… et M. le duc de… sont les chefs d’une bande de chevaliers du même Ordre. »

Les passions, éléments constitutifs de la nature humaine

Prévost partage le pessimisme des moralistes du Grand Siècle. Le cœur de l’homme est habité par des passions qui l’abîment, quand elles ne ridiculisent pas celui qui s’y livre. L’auteur s’intéresse à des questions comme le désenchantement, les apparences trompeuses, les vertiges de la réussite à tout prix, l’insatisfaction, le pouvoir de l’argent, la violence, la trahison, la liberté qui se confond avec la licence, le risque de confondre le bonheur avec le plaisir. Il suggère, à de nombreuses reprises, que l’art du langage est au service du mensonge manipulateur. Il nous invite à réfléchir aux conséquences de nos actions.
D’ailleurs, selon l’adage, alors en vigueur, qu’il faut plaire pour instruire, Prévost revendique la volonté moralisatrice de son récit. Dans l’avis de l’auteur fictif, il écrit : « c’est rendre, à mon avis, un service considérable au public, que de l’instruire en l’amusant », « L’ouvrage entier est un traité de morale, réduit agréablement en exercice ». Il entend y montrer « un exemple terrible de la force des passions ».

C. La passion amoureuse selon le moraliste

Cependant, ces sages déclarations préliminaires ne correspondent pas tout à fait à l’impression générale que le lecteur éprouve lorsqu’il referme le roman.

Ambivalence de cette passion à part

En effet, l’abbé Prévost nous présente une image ambivalente de la passion amoureuse. Manon et des Grieux sont violemment attirés l’un par l’autre, lors de leur première rencontre. Ils vivent ensuite une relation intense et enivrante, du moins pour le chevalier. Cette passion s’est imposée à eux et les comble. Des Grieux ne peut désormais vivre sans elle. Mais cet amour fou est destructeur dans sa monomanie. Il prive les jeunes gens de leur liberté et obscurcit leur sens moral. Ainsi, les amants sont-ils prêts à tout sacrifier pour rester ensemble, allant jusqu’à défier les conventions sociales et à commettre des actes condamnables comme trahir, voler et tuer. Finalement, chez le lecteur, il y a cette rémanence de l’intensité des émotions vécues, malgré les épreuves, les souffrances et les désillusions du chevalier. Le retour du jeune homme dans les voies de « l’honneur » pour « réparer, par une vie sage et réglée, le scandale de [sa] conduite » paraît plaqué. Prévost aurait-il voulu donner une fin2 convenable et moralisatrice au récit en faisant intervenir explicitement « le Ciel » ?

Complaisance de l’auteur à l’égard de la passion amoureuse

Autant Prévost se montre critique, voire acerbe, à l’encontre des autres passions comme le jeu, l’appât du gain, le désir de puissance, jugées vulgaires et mesquines ; autant il manifeste de la mansuétude pour la passion amoureuse qui fait sortir l’individu de lui-même.
Nous pouvons penser que l’histoire passionnelle du chevalier est une justification autobiographique déguisée des errances amoureuses de l’auteur. Peut-être même une catharsis littéraire. Prévost, par l’intermédiaire de son héros, prétend‑il atténuer ses responsabilités en arguant de la force incoercible des sentiments et du statut particulier de la passion amoureuse ?
Le lecteur est d’abord frappé par les tentatives d’excuser le chevalier qui n’est pas marqué du sceau de l’infamie après ses actes condamnables. Il n’en va pas de même pour Manon, du moins avant son repentir final. Il est vrai que le narrateur charge sa compagne pour exonérer sa propre responsabilité. On plaint le couple plus qu’on ne le juge. Même leur victime s’apitoie, le vieux G.M. ne déclare-t-il pas de manière surprenante : « Les pauvres enfants ! Ils sont bien aimables en effet l’un et l’autre ; mais ils sont un peu fripons. »
D’où provient cette indulgence ?
En premier lieu, Prévost a pris bien soin de souligner la jeunesse et la fragilité de ses personnages. Manon a seize ans ; des Grieux, un de plus. Ils ne peuvent donc pas contracter un mariage3. Manon ne peut subvenir à ses moyens en raison de son incapacité juridique4. Leur jeunesse leur confère un dynamisme et une aptitude à réagir attachants, alors que leurs aînés paraissent souvent sclérosés par les conventions sociales et religieuses. Pire, certains sont ridicules et repoussants dans leur volonté de se payer de la chair fraîche.
Ensuite, l’abbé rattache la passion amoureuse à un sentiment d’excellence. L’amour est une passion noble qui sollicite toutes les ressources de l’être, dans sa quête du bonheur procuré par l’autre. Il n’est vécu que par des personnes d’exception, car il est étranger aux préoccupations vulgaires et demande un sacrifice total :

« Chère Manon ! lui dis-je, avec un mélange profane d’expressions amoureuses et théologiques, tu es trop adorable pour une créature. Je me sens le cœur emporté par une délectation victorieuse. Tout ce qu’on dit de la liberté à Saint-Sulpice est une chimère. Je vais perdre ma fortune et ma réputation pour toi, je le prévois bien ; je lis ma destinée dans tes beaux yeux, mais de quelles pertes ne serai-je pas consolé par ton amour ! Les faveurs de la fortune ne me touchent point ; la gloire me paraît une fumée ; tous mes projets de vie ecclésiastique étaient de folles imaginations ; enfin tous les biens différents de ceux que j’espère avec toi sont des biens méprisables, puisqu’ils ne sauraient tenir un moment, dans mon cœur, contre un seul de tes regards. »

Nous percevons bien comment l’abbé se sert de sa formation pour promouvoir l’amour passionnel. Il tente de le rattacher au Dieu-Amour chrétien dont il procéderait, tout en oubliant le péché originel qui a perverti la relation entre les sexes, en ne distinguant plus Éros d’Agapé. Pour justifier ces assertions osées, Prévost se sert d’arguments théologiques biaisés. Il va même plus loin en retournant à son avantage des affirmations jansénistes qui le condamnaient : la prédestination, qui annule la liberté, excuse des Grieux ; l’amour qui veut le bien de l’autre ne peut être mauvais ; le chevalier a voué sa foi de manière irrémédiable à Manon ; il met dans sa compagne toute son espérance d’un bonheur à venir. Ces résonances religieuses donnent une certaine innocence à la relation des amants, et confortent notre sympathie pour le couple. « L’amour est une passion innocente ; comment s’est-il changé, pour moi, en une source de misères et de désordres ? » La faute, selon l’abbé, en revient à une morale religieuse étroite et à des conventions sociales insupportables.
Enfin, l’abbé peut être apprécié aujourd’hui dans ses prises de position féministes implicites. Il ose quand même dissocier l’acte sexuel de la fidélité au partenaire dans la relation amoureuse. Il soutient Manon dans son désir de liberté, dans son droit à choisir son style de vie.

Conclusion

Manon Lescaut plaît essentiellement par son récit d’une passion amoureuse tumultueuse et subversive. L’auteur utilise une intrigue où abondent les rebondissements surprenants et parfois invraisemblables. Il renforce l’intérêt pour cette passion par l’emploi de divers registres : d’abord le registre lyrique pour magnifier les sentiments des personnages d’autant plus que le récit recourt à la focalisation interne ; ensuite le registre pathétique, celui des souffrances dues à la vulnérabilité des jeunes gens, qui suscite la compassion du lecteur. Prévost cultive également le plaisir tragique pour installer la « terreur et la pitié », flattant le goût du public pour les amours malheureuses.
Cependant le roman ne se limite pas au récit de cette relation intense et contrariée. Il constitue également une critique de la société de l’époque, qui cadenasse la destinée des individus et se révèle vénale, hypocrite et libertine, derrière une façade de respectabilité.
Mais Prévost se montre aussi moraliste en peignant les passions comme des forces destructrices qui abîment l’homme, tout en faisant preuve d’une certaine indulgence envers la passion amoureuse. Il souhaite pour elle plus de liberté et de tolérance, allant jusqu’à émettre des idées féministes et quasi libertines qui scandalisèrent.

Ce roman constitue ainsi un point de passage remarquable dans la manière dont la passion amoureuse a été considérée. Sous l’influence du jansénisme, au Grand Siècle, elle est souffrance par la perte de la paix intérieure, et danger mortel pour le salut de l’âme. Ainsi en va-t-il avec La Princesse de Clèves. Avec Manon, elle devient digne d’être vécue. Signe d’élection, elle serait promesse d’un bonheur éprouvé dans les tourments du désir. Prévost suggère même, qu’avec la conversion de son héroïne5, elle peut être rédemptrice. Laclos reprendra cette ouverture dans Les Liaisons dangereuses avec le sacrifice inconsidéré de la Présidente, soucieuse du salut de Valmont. Ces étapes préparent les revendications romantiques qui prétendent la rechercher comme une valeur donnant du prix à la vie.

Notes

1 Voir Le Valet suit la Dame, sauf à cœur : Savoir-vivre et savoir-triche sous l’Ancien Régime, par Didier Girard, Université de Tours, ICD.
2 Choderlos de Laclos a employé le même procédé de contraste, à la fin de ses Liaisons dangereuses, en punissant la diabolique marquise de Merteuil par une banqueroute et une variole qui la défigure. La bienséance réclame une justice compensatrice.
3 Voir l’âge de la majorité.
4 Voir Histoire des droits des femmes.
5 En somme une nouvelle personnification de la Marie-Madeleine populaire, vue comme une prostituée repentante.

Voir aussi