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Rhétorique

Figures de rhétorique

Figures de rhétorique

Aléthique : évaluation du contenu de l’énoncé par rapport à la vérité.

Anacoluthe : rupture de construction syntaxique.

Anagogie : en relation ave l’exégèse biblique, il s’agit de la recherche du sens spirituel et mystique des Écritures.

Antanaclase : répétition d’un mot dans une acception différente. Exemple : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » (Pascal)

Antonomase : prendre un nom commun pour un nom propre, ou l’inverse.

Asyndète : (« absence de liaison ») suppression des particules de coordination ou des conjonctions, et par extension de toute liaison attendue ou logique, dans l’ordre grammatical ou sémantique. Exemple : « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. »

Contamination narratoriale : le narrateur adopte le langage de son personnage.

Déictique ou embrayeur ("montrer", "pointer du doigt") : terme créé par Jakobson pour désigner les mots dont le sens varie avec le contexte, c’est-à-dire que le référent de ce signe n’est pas immuable et que sa signification dépend du sujet qui parle. C’est le cas de tout pronom personnel, possessif, démonstratif, ou des adjectifs correspondants, ou encore de demain qui désigne le jour suivant celui où je parle alors que le lendemain renvoie chaque fois au jour suivant n’importe quel jour.

Déontique : le contenu de l’énoncé est évalué par rapport au devoir : le prescrit / l’interdit, le permis / le facultatif, etc.

Énallage : une énallage est une figure de substitution. Elle consiste en une succession d’indications de temps, qui ne correspondent nullement à une succession de valeurs chronologiques.

Enthymème : forme de raisonnement dans laquelle le syllogisme est réduit à deux termes, l’antécédent et le conséquent.

Épiphore : répétition de mots ou de groupes de mots en fin de phrases ou de membres de phrases (une sorte d’anaphore terminale).

Épiphrase : figure qui se présente, dans un discours, sous la forme d’une pensée qui pourrait bien être produite ailleurs ou toute seule, mais qui forme un développement intérieurement soudé à l’articulation du raisonnement dans le texte, de telle manière que l’enlèvement de l’épiphrase dénaturerait l’argumentation.

Épistémique : désigne les jugements de vérité explicites.

Éthos prélable : image de l’orateur lorsqu’il est déjà connu, réputation (bonne ou mauvaise), avant qu’il ne fasse son discours.

Figure dérivative / dérivation : utilisation de termes qui appartiennent à la même famille.

Hypallage : il s’agit souvent d’un transfert d’adjectifs. L’hypallage consiste à attribuer à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres mots de la même phrase.

Hyperbate : figure qui consiste à renverser l’ordre grammatical des mots, souvent pour substituer l’ordre passionnel à l’ordre logique. Ce terme désigne également la construction qui consiste en un rallongement expressif de la phrase.

Hypotypose : consiste à peindre les choses d’une manière si vive et si énergique qu’elle les met en quelque sorte sous les yeux, et fait d’un récit ou d’une description une image, un tableau ou une scène. Rhétorique à Hérennius : « [l’hypotypose] expose les choses d’une manière telle que l’affaire semble se dérouler et la chose se passer sous nos yeux. » (Livre IV, § 68)

Hypozeuxe : reprise d’un même schéma syntaxique.

Métalepse : une action est désignée par son résultat. Exemple : « Nous le pleurons » pour « Il est mort ».

Métonymie : figure de mots consistant à désigner un objet ou une idée par un autre terme que celui qui convient : la compréhension se fait grâce à une relation de cause à effet, de contenant à contenu, de partie à tout, entre les deux notions. Exemples : « boire le poison » (cause à effet), « boire un verre » (contenant pour contenu).

Modalisation : présence, attitude, explicite du locuteur dans l’énoncé. La modalisation est l’emploi des éléments par lesquels un locuteur traduit sa plus ou moins grande adhésion à son énoncé : verbes modaux (pouvoir, devoir, vouloir, etc.), adverbes (peut-être, sans doute, bien sûr, etc.), temps (futur, conditionnel, etc.).

Parataxe : (juxtaposer) forme d’asyndète consistant à juxtaposer deux propositions qui devraient être unies par un rapport syntaxique de subordination.

Paronomase : rapprochement de mots dont le son est à peu près semblable.

Polyptote : figure de répétition qui consiste en ce que, dans un même segment de discours, apparaissent plusieurs occurrences grammaticales d’un même mot.

Présupposé : information qui reste stable dans un énoncé, même si l’énoncé devient négatif ou interrogatif. Exemple : « La voiture de Pierre est bleue. » → présupposé : « Pierre a une voiture. »

Prétérition : figure par laquelle on déclare passer sous silence une chose dont on parle néanmoins.

Syllepse de sens : un mot est employé à la fois dans son sens propre et son sens figuré.

Syllogisme : raisonnement déductif formé de trois propositions, deux prémisses (la majeure et la mineure) et une conclusion. La conclusion est déduite des deux prémisses. Exemple : « Tout homme est mortel ; Socrate est un homme ; Donc Socrate est mortel. »

Synecdoque : figure par laquelle on assigne à un mot un sens plus large ou plus restreint qu’il ne comporte habituellement. il peut s’agir de la partie pour le tout, le tout pour la partie. La synecdoque se distingue de la métonymie dans la mesure où elle suppose un rapport plus étroit entre le terme propre et le terme figuré. Exemple : « acheter un vison » = « acheter un manteau fait en peau de vison ».

Zeugma (ou zeugme) : sorte d’ellipse, dans un membre de phrase, d’un ou plusieurs termes qui figurent dans le membre voisin, et qu’il faudrait rétablir, pour que la syntaxe soit correcte et intelligible, en général avec une modification dans le nombre, le genre, le temps, voire la construction syntaxique. Par extension, figure qui consiste à rattacher à un même mot deux éléments dont l’un discorde avec l’autre, soit grammaticalement, soit sémantiquement, l’un des deux étant seul en liaison habituelle avec le mot. « Le zeugma est une variété de caractérisation non pertinente, selon laquelle un terme est assorti d’au moins deux qualifiants ou circonstants sémantiquement hétérogènes. » (Molinié, Dictionnaire de rhétorique)

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