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Biographie de Denis Diderot (1713-1784)

Denis Diderot Diderot est né à Langres (Haute-Marne) en octobre 1713. Il est le fils d’un coutelier.
Issu d’une famille très religieuse, Diderot a été élevé chez les jésuites1. L’une de ses sœurs meurt folle dans un couvent (cf. La Religieuse). Au départ, Diderot est croyant (ses parents l’étaient), la mort de sa sœur provoque une crise qui le mène à l’athéisme.
Diderot arrive à Paris vers 1728 et mène une vie de bohème. En 1732, il est reçu maître ès arts. Il se lie d’amitié avec Jean-Jacques Rousseau vers 1742, avec Condillac et d’Alembert. En 1743, Diderot épouse clandestinement Antoinette Champion, une jeune lingère.
Il publie des œuvres philosophiques et, en 1748, son premier roman érotique : Les Bijoux indiscrets.
L’année suivante, il est emprisonné au château de Vincennes pour avoir développé des thèses matérialistes et athéistes dans la Lettre sur les aveugles. (C’est d’ailleurs en rendant visite à Diderot que Rousseau découvre le sujet du concours de l’académie de Dijon et qui va donner naissance au Discours sur les sciences et les arts.)
À partir de 1750 (et pendant plus de vingt ans), Diderot dirige (avec d’Alembert) l’Encyclopédie et rédige des articles. Au départ, cette encyclopédie ne devait être que la traduction de la Cyclopedia or Universal Dictionary of Arts and Sciences d’Ephraïm Chambers (publiée à Londres en 1728).
Parallèlement, Diderot se lance dans le théâtre (drame bourgeois) avec Le Fils naturel (1757) et Le Père de famille (1760). À cette époque, Diderot est également critique d’art : il écrit des comptes rendus (pour la revue La Correspondance littéraire) sur les tableaux du salon de l’Académie de Paris.
Diderot écrit à cette époque les œuvres qui sont passées à la postérité : La Religieuse (1760-1781), Le Neveu de Rameau (1762-1777) et Jacques le fataliste (1765-1773), etc.
Diderot est mort à Paris en juillet 1784.


1 Compagnie de Jésus, ordre catholique fondé en 1534 par Ignace de Loyola.

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