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Voltaire, Candide - Citation "Il faut cultiver notre jardin"

Que signifie pour vous ces phrases, tirées du livre Candide ou l'optimisme, de Voltaire :
Quelles visées philosophiques ?
- "Le travail éloigne de nous trois grand mots : l'ennui, le vice et le besoin" chapitre XXX
- "Il faut cultiver son jardin" chapitre XXX
Quelles visées philosophiques ?
- "Le travail éloigne de nous trois grand mots : l'ennui, le vice et le besoin" chapitre XXX
- "Il faut cultiver son jardin" chapitre XXX
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Réponses
Et quelle est ton interprétation ? (j'attends une explication profonde, bien évidemment... :P)
La réponse de Rosette est excellente.
Je me contenterai d'ajouter qu'il y a aussi sans doute un peu de malice chez Voltaire.
Je m'explique : le jardin auquel il fait allusion est notre terre par opposition au jardin terrestre d'Eden. C'est donc aussi une pique à l'égard du catholicisme. Cette interprétation peut être déduite de la comparaison avec le 1er chapitre où Candide vit le paradis terrestre chez le baron de Thunder-Ten-Tronk. Mais ce bonheur et ce paradis sont illusoires. A la fin, Candide-Voltaire donne une leçon étriquée par son réalisme : si bonheur il y a, c'est sur terre qu'il faut le construire, tout misérable qu'il soit. En tout cas il vaudra mieux que celui que nous promet la religion de manière mensongère. C'est Voltaire qui le sous-entend.
Source d'inspiration ?!?
Là, je rejoins totalement Jean-Luc. C'est dommage que Voltaire ne puisse pas revenir et nous faire part de ses réflexions sur toutes les formes actuelles d'intégrisme... Mais au moins, il aura su inspirer certains d'entre nous, dans leur conduite au quotidien et leur distance vis-à-vis de la religion.
Mais il est vrai qu'il a joué au gentleman-farmer à Ferney, certainement plus sérieusement que Marie-Antoinette faisant la bergère à Trianon
Je viens de finir la lecture de Candide que j'avais à faire pour mardi, la prof nous a donné une piste de réflexion sur ce livre.
Cependant j'aimerais bien que l'on m'explique la dernière phrase de conclusion qui dit "il faut cultiver son jardin".
merci
Vous répondrez en illustrant vos arguments à l'aide d'exemples précis tirés de textes du XVIIIe siècle. (Rousseau, Voltaire, Montesquieu...).
Aidez-moi s'il vous plaît merci d'avance
La vie sans optimisme... est-ce possible ?
Muriel
(Un jardin sans jardinier... c'est une friche... adieu les roses !).
Alors, d'une facon il est bien possible qu'il voulait dire ce que Rosette a expliqué: qu'il faut amélorier la société et le monde réel avant de philosopher des choses qui n'existent pas vraiment. Qu'on ne doit pas essayer de prouver tout le temps que "tout est au mieux" me le réaliser enfin.
Mais d'une autre facon il me paraît quand même comme s'il irait encore plus loin. Que "son jardin" voulait justement dire "son propre jardin" - qu'on ne doit pas essayer d'améliorer tout le monde mais sa propre vie (quelqu'un l'a déjà remarqué). Ignorer la politique et quand même la philosophie et se mettre a travailler pour lui-même pour créer son propre bonheur, car le monde est indifférent à l'individu. Il me semble bien comme si Voltaire se moque ici de l'idéalisme en général; qu'en effet tout les songes idéalistiques ne peuvent rien changer.