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Linguistique

Les unités fondamentales de l’analyse de la langue

Les unités fondamentales de l’analyse de la langue

L’énoncé

C’est l’unité supérieure de l’analyse du langage. Un énoncé est toujours unique. Tout texte peut être décrit comme un énoncé.

La phrase

La définition de la phrase pose problème. La phrase :

  • Est une suite de mots comprise entre deux points. Or, la ponctuation n’est pas universelle.
  • Est caractérisée par son unité sémantique : elle est un tout qui forme un sens. Problème : dans [Il est malade.], il n’y a pas d’autonomie sémantique : qui est ce il ? La phrase est donc dépendante de son contexte.
  • Selon sa définition prosodique (mélodique), elle peut être classée : phrase déclarative, interrogative, etc. Cependant, ce critère n’est pas toujours suffisamment discriminatoire : une phrase déclarative peut sembler être une phrase interrogative, etc.
  • Est l’association d’un sujet (ce dont on parle) et d’un prédicat (ce qu’on en dit). Mais une phrase peut être sans sujet : Génial !

La proposition

Traditionnellement, la phrase est décomposée en propositions. Les propositions sont des sous-phrases qui constituent une phrase. Cela dit, on peut avoir des difficultés  :

  • À identifier une proposition (exemple avec la proposition infinitive : Jean entend le train siffler. → Y a-t-il une seule proposition ou une proposition principale + une infinitive ?)
  • Avec, par exemple, Qui dort dîne. Qui dort est sujet de dîne. Qui dort est une proposition relative, qui ne dépend pourtant pas de la principale dîne.

Le syntagme

Le syntagme est une unité d’analyse intermédiaire entre la proposition et le mot :

  • [Le facteur] [apporte le courrier] : syntagme nominal sujet + syntagme verbal (qui inclut le syntagme nominal le courrier).
  • Les syntagmes sont décomposables : nom, verbe, adjectif et adverbe.

Le mot

  • Faire une phrase, c’est agencer des mots. Selon les langues, la notion de mot diffère (exemple : les accents en latin).
  • Avec la liaison ou l’élision, les mots peuvent perdre leur autonomie.
  • Le mot peut se caractériser par son autonomie sémantique. Or, il y a le phénomène de la polysémie. Il existe également des mots composés (pomme de terre, rez-de-chaussée, etc.).
  • Il y a également le problème de la soudure : on écrit contresens mais on écrit contreexemple.

Le monème (école fonctionnaliste)

C’est une unité minimale de signification. Ainsi, dans entrez, il y a deux monèmes : le radical entr- et la désinence -ez (un monème lexical et un monème grammatical).

Le phonème

Le phonème est la plus petite des unités d’analyse (c’est un signe sans signification).

Voir aussi