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Études littéraires

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Les verbes

Études littéraires / Langue française / Grammaire et orthographe

Verbes

Une contribution de Michel.

On distingue les verbes d’action et les verbes d’état. Un verbe d’action est un mot ou un syntagme (comme « s’en aller » ou « s’y prendre »), auquel on attribue un certain sens, et qui, lorsqu’on l’utilise dans une proposition, exprime une action faite ou subie. Un verbe attributif (ou verbe d’état) est un syntagme qui permet, lorsqu’on l’utilise dans une proposition, d’attribuer une qualité à un être ou un objet.
Enfin les verbes « avoir » et « être » servent à conjuguer les autres verbes.
Un verbe peut-être attributif dans une proposition, comme « tomber » dans « Il tomba amoureux », et d’action dans une autre, comme dans « Les papillons tombaient tout cuits dans nos assiettes» (chapitre 16). De même, dans « Elle était restée auprès de sa sœur » (chapitre 9) et dans « Le messager des vacances parut enfin » (chapitre 13), les verbes « rester » et « paraître » ne sont pas attributifs.

La conjugaison est l’ensemble des formes que prend un verbe pour exprimer les différences de personne (première, deuxième, troisième personne), de nombre (singulier, pluriel), de temps (présent, passé, futur), de mode (indicatif, subjonctif, conditionnel, impératif, infinitif et participe).
Certaines propositions sont à la forme pronominale. Autrement dit, le sujet est aussitôt répété par un pronom, dit conjoint, le désignant de nouveau. Quand le verbe qui y apparaît est à l’indicatif, au conditionnel ou au subjonctif, ce pronom conjoint est « me » (respectivement, « te », « se ») si le sujet est de la première (respectivement, deuxième, troisième) personne du singulier ; il est « nous » (respectivement, « vous », « se ») si le sujet est de la première (respectivement, deuxième, troisième) personne du pluriel. Des exemples de telles propositions sont : « Je me suis trompé », « T’en étais-tu rendu compte ? » [le locuteur s’adresse ici à une femme], « Je ne me regarde nullement comme un expert en grammaire ! », « Offre-toi un Grevisse », « Je crains que, depuis vingt ans et plus, les programmes scolaires se soient vidés d’une grande partie de leur contenu ».
Voici quelques exemples de verbes : apitoyer [=toucher de pitié], s’apitoyer [=compatir], apercevoir [=distinguer par la vue, pas très nettement], s’apercevoir [=prendre conscience de], trouver [=découvrir sans avoir cherché], sembler, paraître…

Modes d’un verbe

Un verbe a six modes possibles :

  • l’indicatif présente l’action ou l’état comme réel dans le présent, ou s’étant réalisé dans le passé, ou devant se réaliser dans le futur ;
  • le subjonctif présente l’action ou l’état comme incertain; on l’emploie aussi pour présenter un fait certain de manière qui n’est pas neutre, c’est-à-dire après qu’on a exprimé le sentiment qu’il provoque. Il s’emploie généralement dans une proposition subordonnée ;
  • le conditionnel présente l’action ou l’état comme soumis à une condition, exprimée ou non, ou comme hypothétique ;
  • l’impératif permet de donner un ordre, ou d’exprimer une prière, un conseil, un souhait ;
  • l’infinitif dit, sans plus, ce qu’est cette action ou cet état ;
  • le participe exprime l’action ou l’état comme le ferait un adjectif.

J’invite le lecteur à se reporter à cette page sur l’indicatif pour connaître les fonctions des temps de l’indicatif. La forme composée permet d’exprimer l’antériorité du procès achevé par rapport au procès en cours : « Après qu’il eut travaillé, il se reposa », « Après qu’il a travaillé, il se repose », « Après qu’il aura travaillé, il se reposera ».

Dans un récit, écrit, oral, ou même composé dans son esprit, des événements qui sont censés être simultanés peuvent être rapportés, dans des passages différents, à des temps différents de la conjugaison française. Un exemple frappant est le suivant : « Puis leur convenait-il d’accepter mes propositions ? Laisseront-elles une sœur sans asile et sans fortune ? Jouiront-elles de son bien ? Que dira-t-on dans le monde ? Si elle vient nous demander du pain, la refuserons-nous ? » (3, page 91) ; dans la première phrase, Diderot prend comme instant présent de référence celui où Suzanne est censée écrire au Marquis de Croismare ; dans le reste, il prend comme instant présent de référence le moment où elle analyse l’attitude à attendre de ses sœurs en cas de sa libération. Un autre exemple est : « “ J’ai toujours été un prince pacifique” ; c’est le témoignage que Louis-Philippe portera sur sa vie, au moment où le pouvoir l’abandonnera »(4, Préface) ; dans le morceau « J’ai toujours été un prince pacifique », l’instant présent de référence est celui où Louis-Philippe prononce ces paroles ; dans le morceau « c’est le témoignage que », l’instant présent de référence est celui où le comte de Paris écrit la préface des Mémoires ; dans le morceau « Louis-Philippe portera sur sa vie, au moment où le pouvoir l’abandonnera », l’instant présent de référence appartient au règne de Louis-Philippe. Enfin, il en est de même dans la fable :

La mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le moine disait son bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !

(La Fontaine, Le Coche et la Mouche).

Lorsqu’on emploie un temps passé ou un temps futur de la conjugaison française dans un récit, il faut donc bien savoir quel instant présent de référence on a à l’esprit. Une phrase comme « Je suis sûr, me dit-il sans déguisement, que vous méditez quelque dessein que vous me voulez cacher » (1, page 42), contenant un passage rapporté au style direct, n’est pas homogène, en ce sens qu’elle contient des morceaux ayant des instants de référence différents. Par contre, la phrase « Elle me dit, après un moment de silence, qu’elle ne prévoyait que trop qu’elle allait être malheureuse, mais que c’était apparemment la volonté du Ciel, puisqu’il ne lui laissait nul moyen de l’éviter » (1, page 40), contenant un passage rapporté au style indirect, est homogène ; il y a un seul instant présent de référence, celui où des Grieux, revenu d’Amérique, parle au marquis de Renoncour.

L’indicatif, le subjonctif, le conditionnel et l’impératif sont des modes verbaux personnels, c’est-à-dire qu’ils admettent la distinction des personnes grammaticales (je, tu, les hommes…). L’infinitif et le participe sont des modes verbaux impersonnels, qui n’admettent pas la distinction des personnes grammaticales. Un verbe est dit conjugué quand il est à un mode verbal personnel.

Observons les formes du verbe « pousser » : vous poussez, il poussait, nous pousserons… On reconnaît dans ces formes deux points :

  • une partie fixe, appelée le radical ;
  • une partie variable qui change selon la personne, le nombre, le temps et le mode, appelée la terminaison ou aussi la désinence.

Exemple : Dans le cas de l’exemple du verbe « pousser » ci-dessus, le radical est « pouss » et les terminaisons sont « ez », « ait », « erons ».
La conjugaison aux temps composés évoque simultanément deux moments. Par exemple, dans « J’ai mangé », le temps auquel est conjugué l’auxiliaire signifie effectivement qu’on possède maintenant, dans le présent, une caractéristique, celle d’avoir mangé. Un temps passé par rapport au temps de l’auxiliaire ; si cette caractéristique est acquise, c’est que l’activité qui permet de l’acquérir (« manger ») est située dans le passé par rapport au temps considéré. On a une analyse analogue pour « Je serai tombé ».

Auxiliaires de conjugaison

Un même mot, ou syntagme, comme « monter », peut représenter plusieurs verbes, ayant des sens différents. Si l’un de ces verbes peut être conjugué, aux temps composés et « à la voix active non pronominale », avec l’auxiliaire « avoir », c’est sa conjugaison qu’on trouvera dans les tableaux de conjugaison types. Ainsi, « monter », dans le sens de « porter vers le haut » se conjuguera avec l’auxiliaire « avoir », tandis que « monter », dans le sens de « s’élever de bas en haut » peut se conjuguer avec « avoir »ou « être ». Les verbes (non pronominaux) transitifs directs, c’est-à-dire pouvant avoir un COD, sont tous conjugués avec « avoir ».
De nos jours, les verbes suivants se conjuguent exclusivement avec l’auxiliaire « être » :

  • le verbe venir et quelques-uns de ses dérivés comme : advenir, devenir, intervenir, le verbe défectif obvenir, parvenir, provenir, redevenir, revenir, le verbe impersonnel souvenir, survenir ; mais pas circonvenir et subvenir, qui se conjuguent avec l’auxiliaire « avoir » ;
  • le verbe défectif échoir ;
  • les verbes aller, arriver, décéder, rester, tomber, mourir, naître, partir, retomber.

Enfin d’autres verbes peuvent être conjugués, à la voix active, avec l’auxiliaire « avoir » ou l’auxiliaire « être », suivant qu’on insiste sur l’action ou l’état. Ce sont accourir, apparaître, comparaître, déchoir, demeurer, descendre, disparaître, monter, passer, réapparaître, redescendre, remonter, repartir, repasser, ressusciter…

Entrer et rentrer se conjuguent avec « avoir » dans quelques rares cas (par exemple, dans « J’ai entré ces données dans mon ordinateur »). De même pour sortir et ressortir (par exemple, dans « J’ai sorti cet enfant » ou dans « J’ai ressorti mes habits d’été »). Repartir [=partir de nouveau] se conjugue avec l’auxiliaire « être », tandis que repartir [=répliquer] se conjugue avec « avoir ». Retourner [=aller au lieu d’où l’on est venu] est conjugué avec l’auxiliaire « être », alors que retourner [=tourner à l’envers] est conjugué avec « avoir ». Convenir [=tomber d’accord] se conjugue avec l’auxiliaire « être » dans la littérature, tandis que convenir [=paraître acceptable] se conjugue avec « avoir ». Disconvenir [=nier] se conjugue avec « être », tandis que disconvenir [=ne pas convenir à] se conjugue avec « avoir ». Ainsi, on lit : « Si ma mère s’était encore trouvée au Palais-Royal à cette époque, elle aurait été sans cesse à Belle-Chasse, et je ne sais pas ce qui serait arrivé, car sa présence aurait calmé ma sœur jusqu’à un certain point, et il est difficile de dire si mon père ne se serait pas prêté à des arrangements qui lui eussent convenu » (4, page 146), « Les serments étaient regardés comme nuls parce qu’ils passaient pour des actes forcés. On était convenu que quand on les prêtait, c’était pour sa sûreté personnelle » (4, page 202), « Les Chevaliers étaient convenus de faire un de ces tours dont on parlait pendant des années entières » (7, partie 2, chapitre 9), « Ils étaient convenus qu’elle attacherait à la persienne un petit chiffon de papier blanc » (8, partie 2, chapitre 12), « Ils s’imaginent que la vie qu’ils mènent n’est pas celle qui leur aurait convenu » (11).

On trouve la double conjugaison du verbe « apparaître » dans « Si la tige des primates avait été sectionnée à sa base par quelque accident géologique, la conscience réfléchie n’aurait jamais apparu sur la terre. Il est possible d’ailleurs que, dans le cours des siècles, certaines lignées organiques aient été éliminées, qui eussent donné naissance à des formes plus accomplies que la nôtre. Quoi qu’il en soit, l’homme est apparu » (Jean Rostand, La Vie et ses problèmes).

Le verbe « ressusciter » a un COD dans « La vieille odeur de la bergerie, que l’orage ressuscitait, nous fit savoir que nous étions sauvés » (14, chapitre 8).

Groupes des verbes

Les verbes peuvent être classés selon trois points : selon le fonctionnement de la conjugaison, selon la façon dont les verbes se construisent et selon la tournure. En ce qui concerne le classement d’après le fonctionnement de la conjugaison, on distingue trois groupes de verbes, selon la forme de leur infinitif, et aussi selon la construction de leur imparfait et de leur participe présent.

Le premier groupe est constitué de tous les verbes dont l’infinitif se termine en « er », à l’exception du verbe « aller ». La plupart sont réguliers, c’est-à-dire que : 

  • leur radical s’obtient en leur retirant leur terminaison « er » ;
  • leurs terminaisons aux différents temps et aux différentes personnes sont celles du verbe « chanter ».

En ce qui concerne les verbes irréguliers du premier groupe, le mieux est de se reporter au livre de conjugaison d’E. et O. Bled.

Le deuxième groupe est constitué de tous les verbes dont l’infinitif se termine en « ir » et dont le participe présent se termine en « issant ». Ils sont réguliers, c’est-à-dire que :

  • leur radical s’obtient en leur retirant leur terminaison « ir » ;
  • leurs terminaisons aux différents temps et aux différentes personnes sont celles du verbe « finir ».

Le verbe « haïr », à cause de son tréma, à un comportement légèrement différent.

Le troisième groupe est constitué de tous les autres verbes, à l’exception des verbes « avoir » et « être » qui n’appartiennent à aucun groupe. En ce qui concerne ces verbes du troisième groupe, se reporter « au Bled » sus mentionné.

Classement selon la façon dont les verbes sont employés dans une proposition

Selon la façon dont les verbes sont employés, il y a quatre catégories de verbes :

  • les auxiliaires, « avoir » et « être », servent à former les temps composés : j’ai couru, je suis venu ;
  • les semi-auxiliaires, aller, devoir, faire, falloir, laisser, pouvoir, venir, vouloir, etc., associés à l’infinitif, nuancent cet infinitif : « On l’envoya un jour à Rio de Janeiro, pour dépanner un navire à vapeur dont la machine ne voulait plus repartir » (chapitre 4), « Puisqu’une petite sœur venait de naître, c’était le moment d’ouvrir les yeux » (chapitre 9), « Il allait peut-être parler tout de suite » (chapitre 9), « Nous pûmes installer le long du corridor de l’immeuble le mobilier des grandes vacances » (chapitre 12), « Il me fallut traverser ce que le Surveillant général avait appelé l’étude » (15, chapitre 29) . Le semi-auxiliaire est avant tout un verbe qui, dans une telle construction, perd une partie de son sens : dans « Il va venir », le verbe « aller » n’implique plus l’idée de déplacement ; d’un autre côté, le semi-auxiliaire n’a pas perdu la totalité de son sens ; il est issu d’un glissement de sens de la proximité géographique à la proximité temporelle. Le verbe « venir » (respectivement, « aller ») sert à exprimer un passé (respectivement, un futur) proche : « Mais Léandre, à l’instant, vient de me déclarer Qu’à me ravir Célie il va se préparer » (Molière, L’Étourdi, Acte I, scène 2) ;
  • les attributifs sont les verbes d’état, ou d’apparence, ou de persistance d’état, ou de changement d’état, qui établissent une relation entre le sujet et l’attribut (être, paraître, sembler, se faire, se montrer, trouver, demeurer, rester, devenir, redevenir, tomber, …). L’attribut du sujet ne peut être supprimé sans que la proposition où il figure perde tout sens. Exemples : « Sa voix était grave et plaisante » (chapitre 3), « Je la trouvais laide » (chapitre 7), « Elle devenait de plus en plus jolie » (chapitre 7), « Il était resté fièrement Catalan » (chapitre 8), « Nous la retrouvâmes souriante » (chapitre 9), « Elle parut satisfaite » (chapitre 10). Cependant, la plupart des verbes sont des verbes d’action.

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Voir aussi
  • Le verbe
  • La valeur des temps
  • Les verbes pronominaux
  • Les verbes impersonnels
  • Dans le forum : Langue française

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