Subjonctif et formes impersonnelles
Pour illustrer ce qu’on vient de dire, on va montrer que le subjonctif est courant dans les propositions subordonnées à des locutions impersonnelles marquant la possibilité, l’impossibilité, le doute, une appréciation, etc., alors qu’on trouvera, par exemple, un indicatif-conditionnel derrière des locutions impersonnelles exprimant la certitude, pourvu qu’elles soient utilisées dans des propositions affirmatives. En conséquence, une locution impersonnelle telle que « il est certain » est normalement suivie d’un indicatif, mais « il n’est pas certain » et « est-il certain ? » sont usuellement suivis d’un subjonctif ; de même « il est douteux » est normalement suivi d’un subjonctif, mais « il n’y a aucun doute » est normalement suivi d’un indicatif.
Remarquons au passage qu’une proposition subordonnée à une locution impersonnelle ne se conduit pas comme si on lui adjoignait un adverbe. Ainsi, on écrira « À table, il est fréquent qu’il fasse des plaisanteries », mais « il fait fréquemment des plaisanteries à table ».
On trouve souvent un indicatif dans la subordonnée derrière « Il est certain, il est incontestable, il est évident, il est manifeste, il est clair, etc. » (employés dans des propositions affirmatives !). Derrière « Il est possible, il est impossible, il est concevable, il est inconcevable, il est improbable, il est peu probable », on ne s’étonnera pas de trouver un subjonctif. Derrière « il est probable », on trouve un indicatif ou un subjonctif, selon le degré de probabilité de réalisation qu’on attribue à la subordonnée. Usuellement, on trouve un indicatif derrière « il paraît que » (sauf à ajouter un adjectif, un adverbe ou un substantif, comme dans « Il paraît heureux que » ou « Il paraît dommage que »), a fortiori quand « paraître » est pourvu d’un complément d’attribution (« il me paraît, etc. »). On trouve un indicatif ou un subjonctif derrière « il semble que », mais, usuellement, un indicatif quand « sembler » est pourvu d’un complément d’attribution. Derrière « il est remarquable », on trouve un indicatif ou un subjonctif, selon les mêmes critères que pour « il est probable ». Derrière « il est naturel », « il est bizarre », « il est étrange », etc., on trouve un subjonctif, le jugement porté sur le contenu de la subordonnée primant sur la réalité du fait contenu dans la subordonnée.
Maintenant, si ces expressions impersonnelles se retrouvent dans des formes négatives, interrogatives ou conditionnelles, elles seront souvent suivies du subjonctif.
Citations avec « il est certain, il est incontestable, etc. »
« Il est certain que nous sommes tous portés à nous laisser guider par nos passions » (4, page 22), « Il est certain qu’il [le gouverneur de la Bastille] était déjà assez loin de la Bastille, lorsqu’il fut massacré » (4, page 76), « Il est certain que ces bruits [de retrait du roi à Metz, au milieu de ses troupes] circulaient beaucoup, tant à Paris que dans l’Assemblée » (4, page 93), « Il paraît qu’on voulait flatter mon père de l’espérance de devenir duc de Brabant. Mais on eut grand soin de le lui faire seulement entrevoir, sans contracter aucun engagement. Il est certain que rien n’eût été plus conforme aux vues de mon père, à ses intérêts et à ses goûts, que de renoncer à la France de cette manière-là » (4, page 106), « Il [le duc d’Orléans] était certain que son parti [celui de la Montagne] ne le laisserait pas sortir tranquillement de la Convention nationale » (5, page 302), « Il est incontestable que par cet ordre, le Roi enjoignait le 29 [juin 1789] de faire ce qu’il avait défendu le 23 [c’est-à-dire, d’opérer la réunion des Ordres] » (4, page 48), « Il est incontestable que, quelle qu’ait été la conduite de l’Assemblée en d’autres circonstances, dans celle-ci [après la fuite de Varennes], elle a volontairement rétabli le Roi et la monarchie, car elle pouvait les anéantir » (4, page 178), « Il est incontestable que la Constitution attribuait au Roi l’exercice d’un pouvoir considérable » (4, page 210), « Il est incontestable qu’en face d’un pareil état de choses [un désordre total dans l’armée], il ne fût du devoir du général en chef de prendre, même en dehors de ses attributions, les mesures les plus énergiques pout tâcher d’y porter quelque remède » (5, page 351), « Il est sûr que l’idée du départ du Roi paraissait inséparable de celle de la contre-Révolution » (4, page 98), « Il est évident que l’Assemblée était dans sa main à Versailles » (4, page 70), « Il est tout aussi positif qu’à cette époque les troupes auraient obéi aux ordres du Roi, quels qu’ils eussent été » (4, page 77). « Aussitôt après le départ du Roi, les enquêtes [c’est-à-dire les membres de la chambre des enquêtes] demandèrent avec vivacité la continuation de l’assemblée, s’écriant qu’après ce qui venait de se passer, il n’était pas sûr qu’il y eût un lendemain pour le parlement, ou du moins que tous ceux qui avaient assisté à la séance continuassent à jouir de leur liberté » (Sallier, Annales françaises, page 129) , « Bientôt il [le duc d’Orléans] fut accusé de projets d’usurpation ; et s’il est vrai qu’il ne les ait pas conçus, il paraît du moins qu’ils existèrent, et qu’on les couvrait de son nom » (5, page 305).
Citations avec « il est possible, il est concevable, il est peu probable, etc. »
« Haïssez vos ennemis avec modération ; car il se peut faire qu’ils seront vos amis dans la suite » (Fénelon, Abrégé des vies des anciens philosophes), « Je crois que si sous prétexte de la garde des états généraux à Versailles, le Roi y avait fait venir ce régiment en totalité, il est possible que cette mesure eût prévenu sa défection » (4, page 48), « Il est possible que beaucoup d’émigrés fussent dans l’erreur à cet égard » (4, page 221), « Si les ennemis de mon père étaient parvenus à le perdre plus tôt, si cet événement avait eu lieu à quelque autre époque de la Révolution, il est possible qu’il en fût résulté des conséquences fâcheuses pour eux, mais il me paraît impossible qu’ils en eussent retiré aucun avantage quelconque » (4, page 330), « Bazire s’écria : Il est possible qu’il [le futur Louis-Philippe] ait déserté, mais il est impossible qu’il ait trahi » (5, page 315), « Grimm a toujours affirmé qu’il ne l’avait pas touchée [la jeune fille] : c’était donc pour nous impatienter qu’il resta si longtemps avec elle ; et s’il s’en abstint, il est peu probable que ce fût par scrupule, puisque, avant d’entrer chez le comte de Frièse, il logeait chez des filles au même quartier Saint-Roch » (Rousseau, Les Confessions, partie 2, livre 8), « Mais il était peu probable que Diébitsch oserait laisser l’armée polonaise tout entière sur le Bug pour se rapprocher lui-même d’un grand fleuve qu’il n’était pas prêt à passer » (Louis Pierre Anquetil, Histoire de France, chapitre 44), « Une partie de l’argent de l’homme — si toutefois il en avait — nous était certainement due, mais il était peu probable que les compagnons de notre capitaine, surtout les deux spécimens que j’avais vus, Chien Noir et le mendiant aveugle, seraient enclins à abandonner leur butin en paiement des dettes du mort ». (Stevenson, L’Île au trésor, chapitre 4). « Or si la Révolution n’a pas été payée, il est impossible qu’elle ait été produite par d’autres moyens que ceux que présente l’opinion publique » (4, page 65), « Il était impossible qu’avec une telle légèreté, les ennemis de la Révolution eussent une idée exacte de la force de leurs adversaires » (4, page 184), « Il était impossible que la nation ne fût pas fortement ébranlée par cet état de choses [à savoir, la perspective d’une intervention étrangère] » (4, page 204), « Il est inconcevable qu’on ait persisté à laisser dans Paris ce régiment [des Gardes-françaises] qu’il était facile et important d’en faire sortir » (4, page 72), « Il est inconcevable qu’il n’y eût pour toute garnison [dans la Bastille] que trente hommes du régiment suisse de Salis-Samade » (4, page 75), « S’il était possible que […] le Roi des Français leur tînt ce langage dérisoire ; s’il était possible qu’il leur parlât jamais de son amour pour la Constitution avec une ironie aussi insultante, ne seraient-ils pas en droit de lui répondre : Ô Roi […] pensez-vous nous abuser aujourd’hui avec d’hypocrites protestations, nous donner le change sur la cause de nos malheurs, par l’artifice de vos excuses et l’audace de vos sophismes ? » (5, page 75).
Citations avec « il est probable, il est vraisemblable »
« Cependant, si le maréchal de Biron avait vécu, on croit, et il est probable qu’il aurait maintenu le régiment des Gardes-françaises dont il était l’idole » (4, page 48), « Il est probable que M. de Bouillé se flattait que dans le cas où le Roi serait reconnu, les commandants de ces détachements les détermineraient à protéger le passage du Roi, et empêcheraient le peuple de l’arrêter » (4, page 154), « Il est probable, puisqu’ils n’ont rien fait pour le tirer de ce mauvais pas et avertir M. de Bouillé, soit en essayant de passer la rivière, soit par quelques autres moyens, qu’ils ignoraient où il était avec les troupes, ou qu’ils en ont été empêchés par des causes qui ne nous sont pas connues » (4, page 161), « Il est probable qu’il [Mirabeau] s’était vendu à la Cour » (4, page 175), « Il n’est que trop probable qu’ils [les Constitutionnels] auraient porté leurs têtes sur l’échafaud, si on [la Cour] avait eu la force de les y faire monter » (4, page 178), « Il est probable qu’elle [l’Assemblée] aurait été entraînée par le torrent [des demandes de destitution du Roi] si elle ne s’y était pas opposée » (4, page 179), « Il est donc possible, il est même probable, que s’ils ont été instruits que les débats dont je viens de parler, avaient eu lieu dans l’Assemblée, ils [les émigrés] s’en soient formé une fausse idée » (4, page 189), « Mais comme la France consentait encore à entrer avec le Pape dans les arrangements d’indemnités pécuniaires, il est probable qu’il eût été facile de terminer ces négociations à l’amiable, si les Puissances de l’Europe n’avaient pas désiré conserver des prétextes de rupture » (4, page 291), « Or je le demande, quel jugement doit-on former d’accusations semblables, lorsqu’il est probable que ceux qui les ont faites en connaissaient eux-mêmes la fausseté, et qu’il est certain qu’ils n’ignoraient pas que notre position nous interdisait de les réfuter ? » (4, page 340), « Il est probable que ce fut cette résolution de Dumouriez qui détermina le duc de Brunswick à ne pas différer se retraite davantage » (5, page 197), « Il était vraisemblable que toute négociation [entre le ministère et le parlement de Paris] allait être rompue » (Sallier, Annales françaises, page 103). « S’il est probable qu’Homère ait su écrire » (Rousseau, Essai sur l’origine des langues, titre du chapitre 6), « La position du Roi [captif, après la fuite de Varennes] rendait très improbable qu’il pût donner des ordres contradictoires à ceux de l’Assemblée nationale » (4, page 199), « Il était invraisemblable également que l’armée prussienne osât rester longtemps dans la position qu’elle occupait, ou qu’elle risquât une bataille pour le [Dumouriez] contraindre à quitter la sienne (5, page 193).
Citations avec « il paraît, il semble »
« Il paraît que M. de La Fayette aurait voulu empêcher cette expédition [la marche sur Versailles de bandes de Parisiens] » (4, page 98), « Mais il paraît que les commandants de ces troupes [à Varennes] ne furent pas informés à temps de l’arrivée et de l’arrestation du Roi. Il paraît aussi que le Roi comptait changer de chevaux auprès de la voûte à l’entrée de la ville et qu’il ignorait que son relais l’attendait de l’autre côté du pont » (4, page 157), « Si on l’eût beaucoup pressé [l’évêque de Digne], il paraît qu’on l’eût trouvé plus ultramontain que gallican » (Hugo, Les Misérables, livre 1, chapitre 11), « Il paraît que tu es peintre » (7, partie 2, chapitre 8). « À ce titre il ne paraît pas que le saint [François de Sales] soit favorable aux demandes » (Bossuet, Instruction sur les états d’oraison), « Qu’est-ce que le sublime ? Il ne paraît pas qu’on l’ait défini » (La Bruyère, Les Caractères, chapitre 1), « Il ne paraît pas néanmoins qu’elle [l’outarde] ait jamais passé en Amérique du Nord » (Buffon, Histoire naturelle), « Il ne paraît pas que le Roi eût délégué aucun pouvoir à ses frères, ni encore moins aux autres Princes émigrés » (4, page 218). « Il me paraît que la nature a toujours été animée » (Voltaire, Le Philosophe ignorant, chapitre 20), « Madame, j’envoie à votre majesté impériale, selon ses ordres, l’Épître au roi de Danemark. Il me paraît qu’elle ne vaut pas celle que j’aie adressée à l’héroïne du Nord. Il semble que j’aie proportionné mon peu de force à la grandeur du sujet » (Voltaire, lettre à Catherine II, du 30 avril 1771), « Il arrivait de je ne sais quelle colonie éloignée après deux ou trois années d’absence, et il me parut qu’il n’avait pas changé d’aspect » (9, chapitre 59). « Dès qu’ils furent avec nous, la paix s’établit à l’instant de tous côtés. Il ne me parut pas que ces nouveaux venus eussent dessein d’attaquer leurs compatriotes » (La Harpe, Abrégé de l’histoire générale des voyages), « Ma mère commença de s’inquiéter beaucoup des lettres que je lui écrivais alors, et, comme il ne lui paraissait pas que l’exaltation qu’elles respiraient fût possible sans cause et sans objet précis, elle m’imaginait déjà des amours, une liaison, dont encore elle n’osait me parler ouvertement, mais dont je distinguais le fantôme à travers les allusions dont ses lettres étaient remplies » (Gide, Si le grain ne meurt, partie 2, chapitre 2), « Il semble que cette âme saine, uniquement attentive au bien public, mesurait les soins qu’elle donnait aux choses uniquement sur le degré de leur utilité, sans jamais se laisser rebuter par les obstacles ni songer à l’intérêt personnel » (Rousseau, Jugement sur le projet de paix perpétuelle de l’abbé de Saint-Pierre), « Il semble que la véritable manière de procéder dans cette affaire, était de constater, d’abord, par qui le massacre des Gardes du Corps avait été commis » (4, page 110), « Il semble que par ces paroles magiques : le Roi est prisonnier ! on crût avoir opéré sa déchéance du trône et délié de leurs serments tous ceux qui lui en avaient prêté » (4, page 228), « Comme le comte de Grave avait été porté au ministère par le parti opposé à celui de ses collègues, il semblait que sa retraite dût produire une plus grande unité d’action dans le Gouvernement » (5, page 34), « Il semblait qu’on eût voulu me perdre en me chargeant d’une commission inexécutable en elle-même » (5, page 146), « Il semblait que cette masse [de cavalerie] était devenue monstre et n’eût qu’une âme » (Hugo, Les Misérables, livre 1, chapitre 9), « C’était un éclairage très pâle, mais qui augmentait ; il semblait que cela vînt par petits jets, par secousses légères » (Loti, Pêcheur d’Islande, partie 3, chapitre 9), « Ma sœur et mon frère dont je n’ai pas parlé encore, étaient de bien des années mes aînés, de sorte qu’il semblait, alors surtout, que je fusse d’une génération suivante » (9, chapitre 7), « D’apaisement d’âme, il semblait qu’elle n’en eût plus à attendre, jamais » (Pierre Loti, Matelot, chapitre 53), « C’était une de ces heures où le temps coule comme un fleuve tranquille. Il semble qu’on le voie couler » (A. France, Le Livre de Suzanne, chapitre 1), « Il semblait que cette affection [l’hypertrophie] lui fût spéciale, lui appartînt comme une chose unique sur laquelle les autres n’avaient aucun droit » (10, chapitre 2). « Ne semble-t-il pas que selon M. Bouillon il y a un empire des glorieux, comme il y a un empire des Ottomans et des Romains ? » (Boileau, Dissertation sur l’aventure de Joconde), « Quant à la maison de Hohenzollern, elle n’était pas menacée directement, et il ne semblait pas qu’elle eût rien à voir à ces affaires [l’invasion de la Hollande par Louis XIV] » (Fustel de Coulanges, La Politique d’envahissement, dans la Revue des deux Mondes). « Je reçois vos lettres comme vous avez reçu ma bague ; je fonds en larmes en les lisant ; il me semble que mon cœur veuille se fendre par la moitié » (Mme de Sévigné, lettre à Mme de Grignan, du 9 février 1671), « Il me semblait que j’aurais préféré la lecture d’une page de saint Augustin, ou un quart d’heure de méditation chrétienne, à tous les plaisirs des sens, sans excepter ceux qui m’auraient été offerts par Manon » (1, page 58), « Il me semble que cette citation donnera une connaissance plus exacte que tout ce que je pourrais dire des notions que nous recevions de Mme de Genlis » (4, page 23), « Il me semble qu’il est incontestable que le Roi et les états généraux, ou l’Assemblée nationale étaient très compétents pour faire des lois en France » (4, page 192), « Il me semble, mademoiselle, qu’autrefois, près d’un lac, j’ai déjà eu l’honneur de vous rencontrer » (Stendhal, La Chartreuse de Parme, livre 2, chapitre 15), « Si vive est la vision de ces merveilles qu’il semble à dom Balaguère que tous ces plats mirifiques sont servis devant lui sur les broderies de la nappe d’autel » (A. Daudet, Les Trois Messes basses), « C’était surtout dans la cour de notre maison que se passait le plus clair de mes étés ; il me semblait que ce fût là mon principal domaine, et je l’adorais… » (9, chapitre 8), « Et il semblait à Jeanne que son âme s’élargissait » (10, chapitre 6), « Il lui sembla qu’elle retrouvait les années elles-mêmes de son passé » (10, chapitre 14), « Il lui semblait aussi que quelque chose était un peu changé partout autour d’elle » (10, chapitre 14), « Il me semble que j’aimerais bien coudre » (M. Aymé, Le Paon). « Mais s’il vous semble que j’aille trop en avant, je veux bien, pour l’amour de vous, faire un effort et en examiner seulement une page » (Boileau, Dissertation sur l’aventure de Joconde), « Ne vous semble-t-il pas, en vous représentant combien il [Pline l’ancien] a lu, combien il a écrit, qu’il n’a été ni dans les emplois publics ni dans l’amitié des princes ? D’un autre côté, quand vous apprenez combien il a étudié, ne vous semble-t-il pas qu’il n’a ni lu ni écrit assez ? » (Traduction d’une lettre de Pline le jeune par Émile Littré), « J’étais dans une campagne. Une grande campagne triste où il n’y avait pas d’herbe. Il ne me semblait pas qu’il fît jour ni qu’il fît nuit » (Hugo, Les Misérables, livre 7, chapitre 4), « Mais il ne me semble pas que ce soit là le but véritable de la tragédie grecque, ni même de la tragédie en général » (Barthélémy Saint-Hilaire, Préface à la Poétique d’Aristote).
Citations avec « Il est remarquable »
« Il est remarquable que les quatre compagnies [de Gardes-françaises] qui se trouvaient de service auprès du Roi le 14 juillet 1789, y sont restées fidèlement pendant cinq semaines, et qu’elles ne sont retournées à Paris qu’après que le Roi eut licencié le régiment » (4, page 48), « Il est assez remarquable que cette salle [du couvent des Jacobins] fût précisément celle où jadis on avait signé la fameuse Ligue dans le temps des guerres de religion » (4, page 122), « Il est remarquable que la langue française ne puisse pas exprimer en un seul mot cet admirable mot anglais forbearance, qui est le substantif de s’abstenir volontairement de ce qu’on pourrait faire, si on voulait »(4, page 177), « Il est remarquable que ce même voyage [de Paris à Saint-Cloud] qui se fit sans difficulté en 1790, fut inutilement tenté au mois d’avril 1791, parce que la méfiance populaire avait fait des progrès fâcheux depuis l’année précédente » (4, page 208), « Il est remarquable que lors de sa fuite le 21 juin 1791, le Roi ne comptait pas sortir de France » (4, page 217), « Il est assez remarquable cependant que Robespierre s’y opposait presque seul, et que ce fut sur cette question qu’il se mit en opposition à Brissot qui, ainsi que les Girondins, était très prononcé pour la guerre » (4, page 295), « Il est cependant remarquable que ce ne fut qu’alors que la France eut connaissance de cette pièce importante » (4, page 312)
Citations avec « Il est naturel », « Il est normal », etc.
« Il était naturel que, lors même que la cour [de justice] aurait jugé au-dessous de sa dignité de demander l’opinion d’un clerc rapporteur, plusieurs des individus qui la composaient le consultassent, comme mieux informé de la cause ou plus versé dans la disposition des lois, et formassent leur opinion d’après son avis » (Jonas Daniel Meyer, Esprit, origine et progrès des institutions judiciaires), « Il était naturel qu’un public inquiet et soupçonneux considérât le premier de ces ordres [d’union des Ordres], comme un manteau destiné à couvrir le second [d’investissement de Paris] » (4, page 69), « Cela portait à croire qu’ils [les nobles] n’avaient attaqué d’abord l’autorité de la Cour que pour augmenter la leur, et qu’ils ne la défendaient ensuite que pour prolonger l’existence des privilèges et des abus dont ils profitaient. Cette opinion était générale chez tous les partisans de la Révolution, et il était naturel qu’elle produisît un très grand effet sur moi » (4, page 140), « Il lui paraissait tout naturel que l’air chaud se mît à chanter, de même que l’eau se met à bouillir près du feu » (Gide, La Symphonie pastorale, premier cahier), « Il est bizarre que quand de tels discours étaient prononcés publiquement et imprimés dans toutes les gazettes, ceux qu’on qualifiait de contre-révolutionnaires pussent se méprendre sur les intentions de leurs adversaires » (4, page 188), « Il est étrange que la noblesse […] se montrât tout à coup si rigoureuse sur les principes, quand il s’agissait de ses prérogatives » (Thiers, Histoire de la Révolution française, livre 2), « Il lui paraissait mal séant que je consacrasse à cette œuvre un temps qu’elle prétendait toujours qui serait mieux employé différemment » (Gide, La Symphonie pastorale, premier cahier). « N’eût-il pas été naturel qu’elle s’informât de ce que nous avions entendu, puisqu’elle savait que je menais Gertrude au concert ? » (Gide, La Symphonie pastorale, premier cahier), « Il vient de nous le dire. Il trouve anormal que l’on croie aux spectres » (Giraudoux, Intermezzo).