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Études littéraires

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L’adverbe

L’adverbe

Une contribution de Michel.

L’adverbe est presque toujours invariable. Il modifie, ainsi que la locution adverbiale, le sens :

  • d’un verbe : « La nécessité du courage a toujours été » ;
  • d’un adjectif : « La nécessité du courage a toujours été inversement proportionnelle à la distance qui sépare les combattants » ;
  • d’un autre adverbe : « Elle monte très haut dans le ciel de Provence » ;
  • d’une préposition : « Voilà déjà le commencement de la fin » ou « Bien avant la nuit, il partit » ;
  • d’une conjonction de coordination : « Je voyagerai en train ou même à bicyclette » ;
  • d’une interjection : « Encore bravo » ;
  • d’un nom ou d’un pronom : « Les personnes debout étaient lasses », « Ils leur ont presque tous pardonné » ;
  • d’un complément circonstanciel : « Il est justement dans cette maison et travaille vraiment avec sérieux » ;
  • d’une phrase : « Bien sûr, nous coulions aussi du plomb dans des rainures ».

Les adverbes qui sont dérivés d’adjectifs dont la terminaison est en « -ent » se terminent en « -emment », comme « apparemment ». Les adverbes qui sont dérivés d’adjectifs dont la terminaison est en « -ant » se terminent en « -amment », comme « couramment ». Il y a quelques exceptions à ce principe, comme « lentement, présentement, véhémentement » ; on remarquera que « -ement » et « -emment » n’ont pas la même prononciation.

On distingue diverses catégories d’adverbes. Bien entendu, un même adverbe peut appartenir à une catégorie ou à une autre selon la phrase dans laquelle il est inséré.

Les adverbes de lieu

Adverbes de lieu : ailleurs, alentour, après, arrière, autour, avant, çà, céans, dedans, dehors, derrière, dessous, dessus, devant, ici, là, loin, où, partout, près, y [= là], etc. Exemples :

« Et j’aimais aussi ces petits temples de villages, où nous allions quelquefois les dimanches d’été, bâtis n’importe où, au coin d’un champ de blé » (9, chapitre 29), « Çà et là entre les fougères de petites sources suintaient » (9, chapitre 45), « On entend tinter des clarines de cuivre et de bronze, grelots légers, ou cloches lentes, cependant que le berger parle, on ne sait où, à haute voix » (Bosco, Le Mas Théotime), « Où tu habites, je sais un hameau où vivent seulement deux ou trois personnes ».

Les adverbes de temps

Adverbes de temps : alors, après [= ensuite], aujourd’hui, auparavant, aussitôt, autrefois, avant [= antérieurement], bientôt, cependant, comme, d’abord, déjà, demain, depuis, désormais, dorénavant, enfin, ensuite, hier, jadis, jamais, longtemps, maintenant, naguère, n’importe quand, parfois, quelquefois, sitôt, soudain, souvent, tantôt, tard, tôt, toujours, etc. Exemples :

« J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! » (1, page 39), « Enfin, cette confusion de pensées en produisit une qui remit le calme tout à coup dans mon esprit, et que je m’étonnai de n’avoir pas eue plus tôt » (1, page 69), « Dépêchons-nous, dépêchons-nous… Plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous serons à table » (A. Daudet, Les Trois Messes basses).
Il arrive, rarement, que « plus tôt » soit écrit « plutôt » : « Je n’eus pas plutôt quelque relâche du côté de cet accablement où m’avait jeté la confusion, que je retombai dans les tourments de l’amour » (1, page 89).

Les adverbes de manière

Adverbes de manière : ainsi [= de cette manière], aussi [= pareillement], à nouveau, bien, comment, debout, derechef, ensemble, exprès, mal, mieux, pis, plutôt, presque, surtout, vite, volontiers… À cette série, il convient d’ajouter la plupart des adverbes obtenus en ajoutant le suffixe « -ment » à certains adjectifs. Exemples :

« On y fabriquait aussi des santons coloriés » (chapitre 3), « Deux jours après, elles faisaient leur marché ensemble » (14, chapitre 22).
En général, comment introduit une proposition subordonnée complétive ou une interrogation : « Il me faut dire en passant comment est ce bois, le premier de tous les bois que j’aie connu et celui que j’ai le plus aimé »(9, chapitre 44), « Je ne sais comment on avait pu leur expliquer que ces anges laïques s’étaient entre-guillotinés eux-mêmes » (chapitre 2), « Je n’ai jamais su comment ils s’étaient connus » (chapitre 3).

Les adverbes de quantité

Adverbes de quantité : assez, aussi [= autant, tellement], autant, beaucoup, combien, comme, davantage, encore, environ [= approximativement], guère, moins, peu, plus, presque, quelque [= aussi], rien, si [= tellement], tant, tellement, tout [= vraiment, entièrement], très, trop, un peu… Exemples :

« Cependant quelque insuffisants que fussent les recouvrements, il fallait toujours que le trésor de mon père acquittât les rentes foncières et viagères aux époques fixées » (4, page 60), « Il la trouva si jolie qu’il l’épousa aussitôt » (chapitre 3), « Puisque nous avons deux épreuves, j’ai bien envie d’en envoyer une à mon père, pour lui montrer comme Marcel a grandi » (chapitre 30).
En général, combien introduit une proposition subordonnée complétive ou une interrogation : « Il y avait bien deux ou trois ans que j’avais cessé de parler de ma vocation religieuse et je comprenais à présent combien tout cela était fini, impossible » (9, chapitre 54).

Les adverbes d’affirmation

Adverbes d’affirmation : assurément, certainement, certes, oui, mais [= vraiment], peut-être, précisément, probablement, sans doute, volontiers, vraiment, …

Les adverbes de négation ou de restriction

Adverbes de négation ou de restriction : ne guère, ne jamais, ne pas, ne plus, ne point, ne que [= seulement], ne rien, plutôt, rien que [= uniquement], non… Exemples :

« La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou plutôt, l’ascendant de ma destinée qui m’entraînait à ma perte, ne me permirent pas de balancer un moment sur ma réponse » (1, page 40), « Il a, le premier, éveillé en moi ces violences soudaines qui devaient faire partie de mon caractère d’homme et que rien ne laissait prévoir chez l’enfant plutôt patient et doux que j’étais » (9, chapitre 52), « Cet homme habile n’avait reçu qu’une instruction sommaire » (chapitre 1).

Les adverbes de relation logique

Adverbes de relation logique : après tout, cependant, en revanche, encore (par exemple, dans « Cinq euros, ce n’est pas cher, encore faut-il les avoir »), même, néanmoins, nonobstant, par ailleurs, par conséquent, par suite, pourtant, quand même, seulement, tout de même, toutefois…
Ils expriment l’opposition, la concession, la cause ou la conséquence. L’adverbe même marque un renchérissement, une gradation :

« Les chaises même, les chaises rangées autour de la salle, commençaient à m’inquiéter, à cause de leurs grandes ombres mouvantes qui, au gré de la flambée à l’agonie, montaient derrière elles » (9, chapitre 2), « Venus pour acheter un balai, nous repartions avec un cornet à piston, ou une sagaie, celle-là même – au dire de notre ami – qui avait tué le prince Bonaparte » (chapitre 12), « Même pour rire, ce n’est pas des choses à dire ! » (chapitre 13), « Tu pourrais les mettre quand même, dit Paul, de loin » (chapitre 13), « Il me sembla même distinguer un rire » (14, chapitre 15), « Nous connaissons de simples instituteurs qui sont devenus inspecteurs d’Académie, et même médecins, et même députés » (15, chapitre 28).

Les adverbes de liaison

Adverbes de liaison : ainsi, alors, aussi [= en conséquence], cependant, certes, en effet, ensuite, enfin, néanmoins, pourtant, puis, tantôt, toutefois, par conséquent, par contre…
Ils modifient toute une proposition, voire toute une phrase. Ils ont pour rôle d’introduire celles-ci au même titre qu’une conjonction de coordination. Cette catégorie se confond partiellement avec la catégorie précédente. Exemples :

« Ainsi mes parents seraient informés du début de l’opération » (chapitre 9).
En général, l’adverbe de liaison puis coordonne des phrases, ou tout au moins des propositions : « Puis, près du feu où sifflotait la flamme bleue des souches d’olivier, elle tricotait le trousseau de sa bondissante progéniture » (chapitre 3), ou « Les maîtres nous lisaient des contes d’Andersen, puis nous allions jouer dans la cour » (chapitre 13).
Souvent les propositions qu’ils coordonnent sont sous-entendues, et la coordination semble ne plus porter que sur quelques éléments. Ainsi, une autre lecture de « J’ai retrouvé des Lespagnol, puis des Spagnol » (chapitre 1), serait « J’ai retrouvé des Lespagnol, puis j’ai retrouvé des Spagnol ».

Les adverbes interrogatifs

Adverbes interrogatifs : combien, comment, où, pourquoi, quand. L’interrogation peut être directe, c’est-à-dire suivie d’un point d’interrogation. Elle peut être indirecte. Dans ce dernier cas, l’adverbe interrogatif introduit souvent une proposition subordonnée. Exemples :

« Je me levai de bonne heure, empressé d’aller courir, me demandant même par où j’allais commencer ma tournée d’arrivée » (9, chapitre 48), « Je ne comprends pas très bien pourquoi cette apparition de ma mère auprès de mon petit lit de malade, ce matin, m’a tant frappé » (9, chapitre 5), « Sous différents prétextes, on me tint constamment éloigné pendant la fin de la journée sans que je comprisse pourquoi » (9, chapitre 17), « Il me donnait, sans que je susse bien définir pourquoi, une impression de pays chaud » (9, chapitre 44), « Voilà pourquoi elles rougissaient sans motif » (15, chapitre 7).

Les adverbes exclamatifs

Adverbes exclamatifs : comme, si.

Les adverbes modaux

Adverbes modaux : heureusement, malheureusement, par bonheur, certainement… Ils ont pour particularité, non pas de se rapporter à un noyau de la phrase, mais de nous informer sur l’attitude de l’énonciateur ou du locuteur par rapport à son propre discours. Un exemple est le suivant :

« Ils recevaient une culture générale, sans doute plus large que profonde » (chapitre 2). Les instituteurs en formation n’étaient pas, à l’époque, conscients de recevoir une formation plus large que profonde.
Un autre exemple est : « Il y eut, heureusement, des incrédules, qui restèrent mes amis » (chapitre 8).

Des grammairiens comme Maurice Grevisse donnent les raisons suivantes pour ne pas classer combien, comment et pourquoi dans les conjonctions de subordination :

  • ces mots ont une fonction dans la proposition ; ce sont donc des adverbes ;
  • au contraire de la plupart des conjonctions, ils sont généralement répétés devant des propositions coordonnées : « Je demande pourquoi tu pars et pourquoi je reste » ; dans une telle construction, il est impossible de substituer la conjonction « que » au deuxième « pourquoi ».

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Conseils de lecture

La grammaire française Le français de A à Z
La grammaire française
Pratique du français de A à Z

Voir aussi
  • L’adverbe
  • Les adverbes variables
  • Dans le forum : Les adverbes
Études littéraires / Langue française / Grammaire et orthographe

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