L’accord avec « un des »
Lorsqu’il s’agit d’accorder un verbe ou un participe passé avec un des, un de, on doit distinguer suivant le sens ou l’intention, bien que l’accord se fasse usuellement avec le pluriel.
Exemples où l’accord se fait avec le pluriel :
« Je fis pour mes cinq ou six sols un des bons dîners que j’aie faits de mes jours » (2, page 109), « Un des premiers plaisirs que j’aie goûtés était de lutter contre les orages, de me jouer avec les vagues qui se retiraient devant moi, ou couraient après moi sur la rive » (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, livre 1, chapitre 4), « Aussitôt que l’Assemblée avait fermé la discussion, elle procédait à accorder la priorité à un des projets de décret qui lui avaient été proposés » (4, page 88), « Kant fut assurément une des plus fortes têtes qu’on ait connues » (Alain, Propos sur des philosophes, propos 75), « Joanny se souvenait particulièrement d’une de ces images qu’il avait vues dans le livre de messe d’une petite fille, à la campagne » (Larbaud, Fermina Márquez), « J’appris à connaître ma tante, qui était certainement une des meilleurs femmes que la terre ait portées […] » (Julien Green, Terre lointaine).
Exemple où l’accord se fait avec le singulier : « Peut-être suis-je un des seuls hommes de ce pays qui fasse ses livres à la main » (Julien Green, Journal, 6 juillet 1942).
Dans certains cas, le sens impose le singulier : « Il répondit à un des consuls qui l’interrogeait ».
Retour au sommaire
Conseils de lecture
Voir aussi
- Dans le forum : Langue française