Expressions dans une lettre de Verlaine à Rimbaud
Bonjour,
J'aurais besoin d'une aide à la compréhension (ou à la vérification) sur quelques points de la lettre de Verlaine à Rimbaud suivante, je me permets d'intervenir dans le texte:
(3 juillet 1873)
En mer
Mon ami,
Je ne sais si tu seras encore à Londres quand ceci t’arrivera. Je tiens pourtant à te dire que tu dois, au fond, comprendre, enfin, qu’il me fallait absolument partir, que cette vie violente et toute de scènes sans motif que ta fantaisie ne pouvait m’aller foutre plus !
***** ne pouvait m'aller foutre plus!
J'ai un peu de mal avec cette construction. Je comprends qu'il n'en peut plus.
Seulement, comme je t’aimais immensément (Honni soit qui mal y pense !) je tiens aussi à te confirmer que si – d’ici à 3 jours, je ne suis pas r’avec ma femme, dans des conditions parfaites, je me brûle la gueule : 3 jours d’hôtel, un rivolvita, ça coûte : de là, ma « pingrerie » de tantôt. Tu devrais me pardonner. – Si, comme c’est trop probâbe,
***** Probâbe = probable, c'est du belge c'est ça ?
je dois faire cette dernière connerie, je la ferai du moins en brave con. – Ma dernière pensée, mon ami, sera pour toi, pour toi qui m’appelais du pier
***** Pier= quai, jetée ?
tantôt, et que je n’ai pas voulu rejoindre, parce qu’il fallait que je claquasse — ENFIN !
Veux-tu que je t’embrasse en crevant?
Ton pauvre
P. Verlaine
(...)
Avec mes remerciements d'avance si quelqu'un peut m'éclairer.
Bonne soirée.
Christophe