L'oiseau, magnifique dans les airs, élégant dans les nuages, élément qui se fond dans l'azur pourrait figurer le poète qui aspire à la beauté, cherche l'idéal et se meut dans les airs avec aisance. On n'ose l'imaginer sur le pont d'un navire.
Et on entend en écho cet autre poème de Baudelaire :
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.