Ah ! s’il nous faut des fables, que ces fables soient du moins l’emblème de la vérité !
Bonjour tout le monde, je bloque un peu pour commencer une dissertation sur Candide. Voici le sujet :
Ah ! s’il nous faut des fables, que ces fables soient du moins l’emblème de la vérité ! J’aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants, et je hais celles des imposteurs.
Dans quelle mesure cette déclaration de L'Ingénue dans l'oeuvre éponyme correspond-elle à 'Candide'?
J'ai déjà pas mal réfléchi sur le sujet mais je reste dans le flou :
Plusieurs idées et remarques me paraissent intéressantes :
1)Dans le conte, à plusieurs reprises les personnages racontent leur histoire, leur fable en quelque sorte...Si je pouvais trouver en quoi Voltaire, les aime, ris d'elles et les haï, je pourrais répondre au sujet (malheureusement c'est plus dur que je ne le pensais)
2) En supposant que chaque chapitre est une fable car chaque chapitre raconte une péripétie avec plus ou moins une situation initiale et une morale (la morale la plus évidente étant presque toujours que Pangloss à tort, c'est d'ailleurs toujours démontré par des faits réels et non d'interminables discussions philosophiques). A partir de là je peux montrer les fables que Voltaire apprécie, celles dont il se rit et celles qu'il méprise (là je compte me baser sur les registres : satirique pathétique...)
3) Le professeur nous a donné comme piste, qu'il faut se baser sur "plaire et instruire". Principe énoncé par Boileau, que Lafontaine s'efforce de respecter...Donc, les 'fables' dans Candide doivent à la fois plaire et instruire. Elles plaisent (action, narration, ironie mordante, comique) et elles instruisent (forcément c'est un conte philosophique). Le problème c'est de rattacher ça au sujet...
Les fables des philosophes plaisent et instruisent
celles des enfants plaisent mais n'instruisent pas
celles des imposteurs ne font ni l'un ni l'autre ?
4) Les fables doivent du moins être l'emblême de la vérité.
Elles doivent la représenter; donc ça ne doit pas être une petite histoire divertissante, je reviens toujours à la même conclusion IL DOIT Y AVOIR UNE MORALE, ou du moins une portée intellectuelle.
Pourquoi seulement l'emblême ? ça veut dire qu'elles doivent faire ressentir la vérité au mieux, donc quoi de mieux que l'ironie et les exagérations ?
remarque : Tout ce que Pangloss dit n'est jamais l'emblême de la vérité. (je n'arrive pas à rattacher cette remarque au reste mais ça viendra)
Enfin je me pose quelques questions :
1) C'est un conte philosophique, pourtant les discussions philosophiques sont presque absentes. A chaque fois que Pangloss se lance dans une explication, celle-ci ne dure à peine trois phrases, et il est coupé, souvent par un évènement (Candide s'évanouit, il y a un tremblement de terre...). Alors qu'on attend l'inévitable joute philosophique entre Martin et Pangloss...Il y a toujours des ellipses du genre 'ils discutèrent pendant le voyage'
--- je vois bien que c'est essentiel dans l'étude du conte, mais encore une fois j'ai beaucoup de mal à tout rattacher à ma problématique...les idées ne manquent pas
2) qui est imposteur, qui est enfant, qui est philosophe ? Au début Pangloss est ironiquement décrit comme l'oracle, le philosophe, mais il est ridicule, est-il alors un imposteur ?
Candide est un enfant naïf et influençable, pourtant il grandit, c'est un conte initiatique, devient-il alors philosophe ?
Candide rencontre des tas d'imposteurs, pourtant ils n'ont pas de 'fables', d'histoire à proprement parler...ils se contentent de berner Candide...
Comme vous l'aurez remarqué mon grand problème est de cerner ma problématique. Je m'excuse pour la tartine d'information que je vous jette dessus comme ça. et J'espère avoir posté le sujet où il le faut, j'ai bien vérifié s'il n'y avait pas déjà ce sujet...il me semble que non.
Merci d'avance de me leire et de m'aider