Baudelaire, À une passante
Bonjour,
Je suis tombée sur un site de problématiques possibles pour l'oral, or, je reste un peu sans idées concrêtes (ou alors idées floues) sur certaines problématique sur A une passante de Baudelaire.
- En quoi l’expression de l’alternance -rend-elle compte du sens du poème ?
Pourriez vous m'expliquer ce que signifie l'alternance ?
-En quoi la forme poétique sert-elle le dessein de l’auteur ?
Ici je pense que je parlerais de l'Idéal dans les quatrains et du Spleen dans les tercets (nombre pair, donc manque...) Le fait aussi qu'il reprend le sonnet (donc topos pour une rencontre), mais que les rimes ne sont pas celles habituelles donc soucis de modernité (modernité aussi par des allitération)
Est-ce que cela irait, y'aurait-il d'autres éléments à ajouter ?
Merci beaucoup d'avance.
À UNE PASSANTE
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.Un éclair… puis la nuit ! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !