Bonsoir Figo,
Voilà une analyse rapide qui pourra t'aider à préparer ton oral !
Bonne chance !
Le jardin de Claudio. - Il est nuit.
Claudio, deux spadassins, Tibia.
CLAUDIO. - Laissez-le entrer, et jetez-vous sur lui dès qu'il sera parvenu à ce bosquet.
TIBIA. - Et s'il entre par l'autre côté ?
CLAUDIO. - Alors, attendez-le au coin du mur.
UN SPADASSIN. - Oui, monsieur.
TIBIA. - Le voilà qui arrive. Tenez, Monsieur, voyez comme son ombre est grande ! c'est un homme d'une belle stature.
CLAUDIO. - Retirons-nous à l'écart, et frappons quand il en sera temps.
Entre Coelio.
COELIO, frappant à la jalousie. - Marianne ! Marianne ! êtes-vous là ?
MARIANNE, paraissant à la fenêtre. - Fuyez, Octave; vous n'avez donc pas reçu ma lettre ?
COELIO. - Seigneur mon Dieu ! Quel nom ai-je entendu ?
MARIANNE. - La maison est entourée d'assassins! mon mari vous a vu entrer ce soir ; il a écouté notre conversation, et votre mort est certaine, si vous restez une minute encore.
COELIO. - Est-ce un rêve ? suis-je Coelio ?
MARIANNE. - Octave, Octave ! au nom du ciel, ne vous arrêtez pas ! Puisse-t-il être encore temps de vous échapper ! Demain trouvez-vous à midi dans un confessionnal de l'église, j'y serai.
La jalousie se referme.
COELIO. - O mort ! puisque tu es là, viens donc à mon secours. Octave, traître Octave ! puisse mon sang retomber sur toi ! Puisque tu savais quel sort m'attendait ici, et que tu m'y as envoyé à ta place, tu seras satisfait dans ton désir. O mort ! je t'ouvre les bras ; voici le terme de mes maux.
Il sort.
On entend des cris étouffés et un bruit éloigné dans le jardin.
OCTAVE, en dehors. - Ouvrez, ou j'enfonce les portes !
CLAUDIO, ouvrant, son épée sous le bras. - Que voulez-vous ?
OCTAVE. - Où est Coelio ?
CLAUDIO. - Je ne pense pas que son habitude soit de coucher dans cette maison.
OCTAVE. - Si tu l'as assassiné, Claudio, prends garde à toi ; je te tordrai le cou de ces mains que voilà.
CLAUDIO. - Etes-vous fou ou somnambule ?
OCTAVE. - Ne l'es-tu pas toi-même, pour te promener à cette heure, ton épée sous le bras ?
CLAUDIO. - Cherchez dans ce jardin, si bon vous semble ; je n'y ai vu entrer personne ; et si quelqu'un l'a voulu faire, il me semble que j'avais le droit de ne pas lui ouvrir.
OCTAVE, à ses gens. - Venez et cherchez partout !
CLAUDIO, bas à Tibia. - Tout est-il fini comme je l'ai ordonné ?
TIBIA. - Oui, Monsieur; soyez en repos, ils peuvent chercher tant qu'ils voudront.
Tous sortent.
En quoi cette scène appartient-elle à un drame romantique ?
1. Une scène mélodramatique
a. un rendez-vous amoureux de nuit
b. un guet-apens, des conspirateurs
c. une âme noire
2. Un quiproquo tragique
a. Marianne croit recevoir Octave.
b. Coelio se croit trahi par son ami.
c. Claudio croit tuer l'amant présumé de sa jeune épouse.
3. La fin d’un héros romantique
a. Un jeune homme passionné
b. Un jeune homme solitaire
c. Un jeune homme désespéré
Ce qui était jusqu’alors un marivaudage léger vient de basculer brusquement dans l’horreur. Le monde des adultes vient de se venger cruellement et sournoisement d’une jeunesse avide d’être aimée. La passion amoureuse ne peut déboucher que sur l’échec irrémédiable.