La définition pose déjà quelques difficultés. On peut distinguer par exemple culture générale et culture.
Dans le Trésor de la langue française la définition de la culture générale est la suivante :
Culture générale. Ensemble des connaissances de base dans les domaines intellectuels considérés comme importants par la société en place, qui précède la spécialisation et correspond à un niveau d'instruction secondaire. On peut être illettré (...) et posséder un don particulier qu'aucune culture générale ne remplace (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p. 433). Je ne veux point les dernières découvertes; cela ne cultive point; cela n'est pas mûr pour la méditation humaine. La culture générale refuse les primeurs et les nouveautés (Alain, Propos, 1921, p. 221).
Si on suit cette définition on peut donc pour avoir une idée, prendre pour cadre les programmes scolaires dans un pays donné (la culture générale est en fait très locale) et utiliser les livres et cours qui structurent les études.
Pour ce qui est de la culture que l'on se crée tout au long de la vie, il n'y a plus de cadres, le flou règne et les repères sont plus difficiles à établir. Pour ne considérer que la littérature : faut-il choisir ses lectures au gré des fantaisies comme la plume au vent ou s'arc-bouter sur un programme exhaustif tablant sur les écrivains choisis par les anthologies ou ceux sélectionnés par le Larousse pour chaque pays ou toute autre liste ? Après tout un prix Nobel attribué à une poète polonaise aurait pu la sortir de l'obscurité mais cela n'a pas marché.
En fait le temps manque déjà pour un seul sujet et il faut tout le temps faire des choix et sur tous les sujets. Comment laisser de côté les bases de l'économie ou traverser une ville sans en remarquer l'architecture ?. Alors en se posant toujours des questions, on peut simplement décider d'agir au mieux, de cueillir au fil des jours un bouquet de découvertes pour les rattacher ensuite aux connaissances existantes dans un effort de synthèse .