J'ai rajouté une remarque.
L'établissement du texte d'Ésope (qui n'a peut-être jamais existé !) me paraît singulièrement délicat. Je vais commander dès demain les éditions Budé et Loeb chez mon libraire et je vous rendrai compte de tout cela. Il faut absolument que j'aie sous les yeux l'apparat critique de ce texte. C'est le mot byzantin qui m'intrigue le plus ; les copistes médiévaux n'étaient pas si ignorants que cela, ou alors ils ont comblé une lacune par une glose "moderne" qui est passée dans le texte... Et ἀντίστασθαι, sans premier thêta, me semble être une autre forme "moderne"...
A Dodone, en Epire, se trouve un sanctuaire dédié à Zeus, lieu du plus vieil orale grec selon Hérodote. Les prêtres y interprétaient le bruissement des feuilles de chêne sous le vent.
Cousin et Croiset traduisent ἐκεῖνο par l'âme. Étant donné que ψυχή est féminin, pourquoi ce pronom-adjectif démonstratif est-il au neutre et non au féminin, s'il vous plaît ?
A mon sens ἐκεῖνο (neutre sg) est rendu par "âme" par Cousin et Croiset car " ἐκεῖνο " renvoie au fait que tous les maux et tous les biens pour l'homme découlent de la santé de l'âme. "... qu'il faut donc s'occuper d'abord et surtout de cette partie" propose une autre traduction (Œuvres de Platon, nouvelle édition accompagnée de notes, d'arguments et de tables analytiques, précédées d'une esquisse de la philosophie de Platon par M. Schwalbé et d'une introduction à la République par M. Aimé-Martin. Société du Panthéon littéraire, 1845. Platon, Charmide, p. 131,
La vivacité de Jacques a précédé mes modifications...
ἐκεῖνο = ce fait (le fait que les maux puissent découler de l'âme tout comme les biens)
δεῖν οὖν ἐκεῖνο ... θεραπεύειν... : "(il dit) qu'il faut donc remédier... à ce fait..."
Je ne comprends pas le tout premier mot ni comment apparaît la série de propositions infinitives et je ne sais pas comment situer γνωρίσματα εἶναι τῷ παιδὶ par rapport au syntagme précédent. Pourriez-vous m'aider, s'il vous plaît ?
1° C'est parce que vous ne tenez pas compte du contexte : Avant ce ὁ δέ, il y a eu ὅδε μὲν τῶν λόγων πρῶτος derrière lequel on sous-entend λέγει. Les propositions infinitives dépendent de ce λέγει sous-entendu.
Une première légende dit que... "Celle-ci, après elle, dit que...", autrement dit : "La légende suivante dit que... "
2° γνωρίσματα est attribut des COD κρῆπιδας et ξίφος : des bottes et une épée en guise de...
Mais Zeus ayant réfléchi dit avec peine : "Il me semble" dit-il "que j'ai un moyen pour que les hommes existent et cessent d'être plus faibles que la licence."
Zeus ayant réfléchi avec peine, dit : Je crois, dit-il, avoir un moyen afin que (ὡς) les hommes existent (εἶέν) et qu'ils calment leurs désordres devenant plus faibles
Soit :
Zeus ayant réfléchi avec peine, dit : Je crois avoir trouvé un moyen de sauvegarder les hommes et de calmer leurs désordres, en les affaiblissant.
(Traduction d'amatrice à soumettre à personne compétente)
Littéralement Zeus ayant réfléchi laborieusement dit : "Il me semble que je possède un moyen dans la pensée que les hommes existeraient et cesseraient leur indiscipline, s'ils étaient devenus plus faibles".
Bien que la traduction de ὡς par "pour que" soit plus simple en français, cet adverbe conjonctif gouverne en fait le participe γενόμενοι qui équivaut à une subordonnée hypothétique, dont les principales sont à l'optatif potentiel (ἂν εἶέν et (ἂν) παύσαιντο) ; le ὡς final ne saurait être suivi d'un tel optatif.
Bien que la traduction de ὡς par "pour que" soit plus simple en français, cet adverbe conjonctif gouverne en fait le participe γενόμενοι qui équivaut à une subordonnée hypothétique, dont les principales sont à l'optatif potentiel (ἂν εἶέν et (ἂν) παύσαιντο) ; le ὡς final ne saurait être suivi d'un tel optatif.
Quelle serait la traduction littérale de ὡς gouvernant le participe γενόμενοι . Ce serait la conjonction française "si" comme je lis dans votre traduction ? Elle n'aurait donc plus le sens final, mais un sens conditionnel ?
Non, c'est le participe qui se charge d'une valeur conditionnelle (cf grammaire). Il n'est pas accompagné de ἄν vu qu'il forme la protase ; la particule apparaît par contre dans l'apodose, accompagnant l'optatif ; ὡς n'est pour rien dans tout cela, ce n'est même pas ici une conjonction, mais un "adverbe".
Réponses
Pourriez-vous également m'expliquer ἀντίστασθαι, s'il vous plaît ? J'ai trouvé le verbe dans le dictionnaire mais je ne saurais reconnaître sa forme
Mais ἀνθίστασθαι serait plus correct...
L'établissement du texte d'Ésope (qui n'a peut-être jamais existé !) me paraît singulièrement délicat. Je vais commander dès demain les éditions Budé et Loeb chez mon libraire et je vous rendrai compte de tout cela. Il faut absolument que j'aie sous les yeux l'apparat critique de ce texte. C'est le mot byzantin qui m'intrigue le plus ; les copistes médiévaux n'étaient pas si ignorants que cela, ou alors ils ont comblé une lacune par une glose "moderne" qui est passée dans le texte... Et ἀντίστασθαι, sans premier thêta, me semble être une autre forme "moderne"...
A Dodone, en Epire, se trouve un sanctuaire dédié à Zeus, lieu du plus vieil orale grec selon Hérodote. Les prêtres y interprétaient le bruissement des feuilles de chêne sous le vent.
Je rencontre une difficulté à traduire une fable d'Ésope. Pourriez-vous me venir en aide, s'il vous plaît ?
Je ne saisis pas le sens des mots en gras. Voici ma traduction :
La lionne, à qui le renard reprochait de toujours mettre bas à un petit, [...]
Plutôt toujours mettre bas un seul petit, il me semble...
mettre bas = mettre au monde, enfanter.
Bonjour,
Je traduis un passage du Charmide (156e-157a), de Platon. Cousin et Croiset traduisent ἐκεῖνο par l'âme. Étant donné que ψυχή est féminin, pourquoi ce pronom-adjectif démonstratif est-il au neutre et non au féminin, s'il vous plaît ?
La vivacité de Jacques a précédé mes modifications...
δεῖν οὖν ἐκεῖνο ... θεραπεύειν... : "(il dit) qu'il faut donc remédier... à ce fait..."
Bonjour,
Je ne comprends pas le tout premier mot ni comment apparaît la série de propositions infinitives et je ne sais pas comment situer γνωρίσματα εἶναι τῷ παιδὶ par rapport au syntagme précédent. Pourriez-vous m'aider, s'il vous plaît ?
Une première légende dit que... "Celle-ci, après elle, dit que...", autrement dit : "La légende suivante dit que... "
2° γνωρίσματα est attribut des COD κρῆπιδας et ξίφος : des bottes et une épée en guise de...
Mais Zeus ayant réfléchi dit avec peine : "Il me semble" dit-il "que j'ai un moyen pour que les hommes existent et cessent d'être plus faibles que la licence."
Pourriez-vous me corriger, s'il vous plaît ?
Zeus ayant réfléchi avec peine, dit : Je crois, dit-il, avoir un moyen afin que (ὡς) les hommes existent (εἶέν) et qu'ils calment leurs désordres devenant plus faibles
Soit :
Zeus ayant réfléchi avec peine, dit : Je crois avoir trouvé un moyen de sauvegarder les hommes et de calmer leurs désordres, en les affaiblissant.
(Traduction d'amatrice à soumettre à personne compétente)
Littéralement
Zeus ayant réfléchi laborieusement dit : "Il me semble que je possède un moyen dans la pensée que les hommes existeraient et cesseraient leur indiscipline, s'ils étaient devenus plus faibles".
Bien que la traduction de ὡς par "pour que" soit plus simple en français, cet adverbe conjonctif gouverne en fait le participe γενόμενοι qui équivaut à une subordonnée hypothétique, dont les principales sont à l'optatif potentiel (ἂν εἶέν et (ἂν) παύσαιντο) ; le ὡς final ne saurait être suivi d'un tel optatif.