Fiches méthode Bac de français 2021
Bonjour à tous,
je présente cet incipit de diderot à mon oral de français jeudi et il y a certaines choses que je ne comprends pas. Cet incipit est-il une critique du fatalisme? J'ai lu que Diderot étant un matérialiste, il était de ce fait un fataliste et que, d'après lui, tout était programmé par le destin du fait par exemple d'un déterminisme social. Cependant dès le début de l'incipit il introduit la notion de hasard, notion qui me semble contradictoire avec un fatalisme où tout serait écrit à l'avance. D'un autre côté j'ai aussi lu que Diderot faisait dans son incipit une critique du fatalisme et que Le Maitre était ainsi son porte-parole dans l'histoire puisqu'il prend du recul par rapport aux idées fatalistes de Jacques ( "c'est un grand mot que cela", "ce n'est pas très chrétien"...)
Je ne sais pas si ce que je dis est bien clair... Merci d'avance
je présente cet incipit de diderot à mon oral de français jeudi et il y a certaines choses que je ne comprends pas. Cet incipit est-il une critique du fatalisme? J'ai lu que Diderot étant un matérialiste, il était de ce fait un fataliste et que, d'après lui, tout était programmé par le destin du fait par exemple d'un déterminisme social. Cependant dès le début de l'incipit il introduit la notion de hasard, notion qui me semble contradictoire avec un fatalisme où tout serait écrit à l'avance. D'un autre côté j'ai aussi lu que Diderot faisait dans son incipit une critique du fatalisme et que Le Maitre était ainsi son porte-parole dans l'histoire puisqu'il prend du recul par rapport aux idées fatalistes de Jacques ( "c'est un grand mot que cela", "ce n'est pas très chrétien"...)
Je ne sais pas si ce que je dis est bien clair... Merci d'avance
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.
le maître.
C’est un grand mot que cela.
jacques.
Mon capitaine ajoutait que chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet.
le maître.
Et il avait raison…
Après une courte pause, Jacques s’écria : Que le diable emporte le cabaretier et son cabaret !
le maître.
Pourquoi donner au diable son prochain ? Cela n’est pas chrétien.
jacques.
C’est que, tandis que je m’enivre de son mauvais vin, j’oublie de mener nos chevaux à l’abreuvoir. Mon père s’en aperçoit ; il se fâche. Je hoche de la tête ; il prend un bâton et m’en frotte un peu durement les épaules. Un régiment passait pour aller au camp devant Fontenoy ; de dépit je m’enrôle. Nous arrivons ; la bataille se donne.
le maître.
Et tu reçois la balle à ton adresse.
jacques.
Vous l’avez deviné ; un coup de feu au genou ; et Dieu sait les bonnes et mauvaises aventures amenées par ce coup de feu. Elles se tiennent ni plus ni moins que les chaînons d’une gourmette. Sans ce coup de feu, par exemple, je crois que je n’aurais été amoureux de ma vie, ni boiteux.
le maître.
Tu as donc été amoureux ?
jacques.
Si je l’ai été !
le maître.
Et cela par un coup de feu ?
jacques.
Par un coup de feu.
le maître.
Tu ne m’en as jamais dit un mot.
jacques.
Je le crois bien.
le maître.
Et pourquoi cela ?
jacques.
C’est que cela ne pouvait être dit ni plus tôt ni plus tard.
le maître.
Et le moment d’apprendre ces amours est-il venu ?
jacques.
Qui le sait ?
le maître.
À tout hasard, commence toujours…
Jacques commença l’histoire de ses amours. C’était l’après-dîner : il faisait un temps lourd ; son maître s’endormit. La nuit les surprit au milieu des champs ; les voilà fourvoyés. Voilà le maître dans une colère terrible et tombant à grands coups de fouet sur son valet, et le pauvre diable disant à chaque coup : « Celui-là était apparemment encore écrit là-haut… »
Vous voyez, lecteur, que je suis en beau chemin, et qu’il ne tiendrait qu’à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu’il me plairait. Qu’est-ce qui m’empêcherait de marier le maître et de le faire cocu ? d’embarquer Jacques pour les îles ? d’y conduire son maître ? de les ramener tous les deux en France sur le même vaisseau ? Qu’il est facile de faire des contes ! Mais ils en seront quittes l’un et l’autre pour une mauvaise nuit, et vous pour ce délai.
L’aube du jour parut. Les voilà remontés sur leurs bêtes et poursuivant leur chemin. Et où allaient-ils ? Voilà la seconde fois que vous me faites cette question, et la seconde fois que je vous réponds : Qu’est-ce que cela vous fait ? Si j’entame le sujet de leur voyage, adieu les amours de Jacques… Ils allèrent quelque temps en silence. Lorsque chacun fut un peu remis de son chagrin, le maître dit à son valet : Eh bien, Jacques, où en étions-nous de tes amours ?
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Réponses
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La question est : qui parle ? à qui ? De qui et-il question ? (justifier votre réponse )
Alors je pense que au début le narrateur parle au lecteur et que après Jacques parle à son maître. Ensuite , je pense qu'il et question du capitaine mais je ne suis pas sûre! Et pour justifier votre réponse et bien je ne sais pas quoi répondre car ils parlent seulement du capitaine , comment se justifier ?
Merci de vos réponses !
La question est-elle bien "de qui" et non "de quoi" ?
Si c'est de qui, il faut citer le capitaine, le cabaretier et le père de Jacques.
Si c'est de quoi, il s'agit de la fatalité (voir le titre) avec l'enchaînement des causes incarnées par les personnages nommés plus haut.
Merci de votre aide !
Regarde ici https://www.etudes-litteraires.com/interrogation.php#oratoire.
Merci de votre aide !
Je suis en première littéraire et je présente l'incipit de Jacques le fataliste au bac oral de français demain. Pourriez-vous me dire si mon introduction pour ce texte est suffisante ? Merci !
Au XVIII ème siècle, le mouvement littéraire et philosophique des Lumières voit le jour et se développe considérablement. En fait, ce mouvement s'est donné pour mission la recherche du bonheur, le retour à la nature et combat contre les ténèbres de l'ignorance par la diffusion du savoir. Les oeuvres, philosophiques et littéraires, de cette époque, sont marquées par la recherche de la raison et un esprit critique. Denis Diderot est un écrivain et philosophe français qui appartient à ce mouvement, rendu célèbre par sa contribution majeure à la création de l'Encyclopédie, ouvrage représentatif du siècle des Lumières et des convictions de ses philosophes. Mais Diderot se pencha aussi sur d'autres genres : le dialogue, la critique, le drame bourgeois et le roman, qu'il révolutionna avec son oeuvre Jacques le fataliste, dont nous allons étudier l'incipit. Ce roman est une oeuvre très originale qui accorde une grande importance au dialogue entre les personnages mais aussi au dialogue entre le narrateur et le lecteur.
lecture
problématique
plan
Merci !
Vous ne pouvez pas faire cette introduction avant de connaitre la question !
Je trouve votre paragraphe trop long.
Dites que Diderot est un homme des Lumières, touche à tout de génie, et que Jacques le Fataliste est une réécriture de Tristram Shandy,et annoncez votre plan.
Votre recherche vous servira lors de l'entretien.
Je n'avais pas vu ta réponse, voilà pourquoi je ne réponds que ....... plusieurs mois après avoir passé mon bac de français !
Je suis actuellement en 1èreS et je dois présenter l'incipit de Jacques le fataliste à mon oral de français. Comme tu es passé par là avant moi, et que ma professeur n'est pas très compétente (que cela soit bien clair, je ne suis pas du tout là pour la critiquer, je suis juste une peu perdue) et que mes cours sont donc parfois incomplets, je voudrais savoir si tu peux m'apporter quelques précisions sur ce texte, par exemple le plan que tu as suivi, si tu t'en souviens, etc.
Je fais aussi appel à toute personne qui pourrait m'éclairer sur ce sujet
Merci d'avance,
klaralou.96
L'incipit de Jacques le Fataliste fait aussi partie de ma liste de texte pour l'oral du bac de français. Notre professeur ne nous a pas donné beaucoup d'éléments et en relisant le texte je me demandait si je pouvais voir un parallèle entre l'intervention du narrateur à la fin de l'incipit "qu'est ce qui m'empêcherait de le faire cocu (...)Qu'il est facile de faire des contes" et la philosophie fataliste. En effet pour Jacques justement qui est un personnage tout n'est pas écrit d'avance puisque c'est le narrateur qui choisi ce qu'il va faire et peut changer à tout moment.
Je ne suis pas sure d'avoir été très claire et mon idée est peut être un peu tordue donc je préfere demander avant de dire ça à l'oral
Merci d'avance