Derniers conseils avant le concours de l'ENS ? Retours d'expérience ?

Bonjour à tous !
Le concours de l'ENS approche pour nous, chers B/L, et pour nos chers amis les A/L. Plus qu'un mois seulement avant les épreuves fatidiques : auriez-vous des conseils de préparation ? De révisions ?
Merci à ceux qui prendront le temps de raconter leur expérience et de donner leurs conseils !
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Réponses
Arrêter de réviser, sauf, éventuellement, l'histoire et les citations de lettres, quelques jours avant le concours, pour être bien dispos. Se rappeler que, sauf en histoire et encore, l'érudition seule n'a jamais sauvé personne, mais en a au contraire égaré beaucoup : ce qu'on vous demande, c'est d'être capable de faire dire à peu près tout et son contraire aux connaissances que vous avez. Certes, cela vaut surtout en philosophie, mais également en lettres et en histoire (et, j'imagine, dans les matières propres aux b/l que je ne connais pas). Ce que j'entends par là, c'est que c'est votre agilité intellectuelle (position du problème, élégance des transitions = justification du cheminement argumentatif, ingéniosité à faire parler Descartes de politique, ou Machiavel d'esthétique ; à réemployer, sans que cela sente le placage, tel partie de cours sur le roman dans un sujet sur le lecteur ; à faire comprendre au correcteur que tel événement apparemment local est révélateur de tensions bien plus souterraines) qui est évaluée, et ça s'exerce, même si seulement jusqu'à un certain point. Au lieu de réviser frénétiquement, votre temps serait mieux employé en exercices (1h30 : introduction rédigée au propre, ébauche de plan, sauf en histoire, où je dirais qu'il vaut mieux disposer de 5h pleines de rédaction ; c'est l'épreuve qui exige le moins de réflexion, on peut donc se le permettre) : vous en savez très probablement bien assez.
Pour mon expérience, ayant fait une contre-performance générale quand j'ai passé le concours (majeure en philosophie, globalement mineure partout ailleurs) alors que ce fut le contraire pour d'autres de mes camarades, je vous dirais de faire de votre mieux tout en sachant que vous n'êtes pas à l'abri de rater votre matière forte ou de réussir votre matière faible ; c'est la loi des concours et je doute qu'on la saisisse réellement avant d'y avoir perdu ou gagné quelques plumes. S'agissant de considérations plus concrètes, je n'ai guère ressenti de stress, mais je n'ai pas ressenti non plus de baisses de tension, ce qui me semble un état idéal pour composer. De façon triviale cette fois, les tables sont assez hautes (ou les chaises, basses), à Arcueil comme à Rungis, et ça m'a énormément gêné ; j'écrivais moins vite et plus mal (donc, deux fois plus mal, puisqu'il était hors de question de sacrifier la vitesse). A part apporter un coussin, je ne vois pas ce que l'on peut y changer, mais puisque vous demandez nos expériences, je dirais que ça a rendu les épreuves réelles bien plus pénibles que les concours blancs.
Enfin, les copies de concours ne sont pas identiques à vos copies ordinaires (plus de lignes par page, marges faibles), ce qui peut dépayser.