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Proust, Le Côté de Guermantes - J’en étais arrivé, à Balbec, à trouver le plaisir

Bonjour,
La pléiade nouvelle édition (1988) - page 689 - Critique de l'amitié.
Je peine à comprendre le sens de ce passage :
J’en étais arrivé, à Balbec, à trouver le plaisir de jouer avec des jeunes filles moins funeste à la vie spirituelle, à laquelle du moins il reste étranger, que l’amitié dont tout l’effort est de nous faire sacrifier la partie seule réelle et incommunicable (autrement que par le moyen de l’art) de nous-même, à un moi superficiel, qui ne trouve pas comme l’autre de joie en lui-même, mais trouve un attendrissement confus à se sentir soutenu sur des étais extérieurs, hospitalisé dans une individualité étrangère, où, heureux de la protection qu’on lui donne, il fait rayonner son bien-être en approbation et s’émerveille de qualités qu’il appellerait défauts et chercherait à corriger chez soi-même.
Merci d'avance pour votre aide.
Réponses
Bonsoir @azinwxon
Comme souvent chez Proust, il faut décomposer la phrase (ici une période) en éléments simples.
Le plaisir de jouer avec les filles est moins funeste à la vie spirituelle que l'amitié.
La suite indique les raisons de cette affirmation :
Pour résumer, l'amitié nous conduit à l'insincérité, fausse notre jugement, nous fait renoncer à notre vraie nature, lui interdit de se manifester.
Proust se montre plutôt misogyne en considérant les jeunes filles comme inoffensives et peu dignes d'intérêt. Leur fréquentation ne met pas en branle sa "vie spirituelle" et artistique.