Semestre 5 de licence d'histoire et admission en master
collot_herbois
Membre
Bonjour,
Je viens de valider mon semestre 5 de licence d'Histoire après deux ans de classe préparatoire à Paris. J'avoue m'être un peu reposé sur mes lauriers après ces deux dernières années scolaires éprouvantes et je n'ai validé mon semestre qu'à 14,5 alors que le S5 est, selon les dires des élèves en master, primordial pour les admissions.
J'aimerais poursuivre dans la recherche mais je sais qu'il est devenu quasi impossible de trouver des postes dans ce milieu. Mes professeurs m'ont fait comprendre que j'étais malgré tout parmi les meilleurs élèves de la promo et je me demandais si j'étais légitime à postuler dans une formation prestigieuse du type ENS pour m'aider dans mon projet. Vous pensez que c'est jouable ou il vaut mieux arrêter d'y songer ?
Réponses
Vous ne perdez rien à essayer ; détaillez votre dossier si vous voulez des réponses plus précises. En l'état, la seule information étant 14,5 de moyenne, cela me semble tout de même trop faible pour être admissible au concours normalien étudiant.
Je suis tout à fait d'accord avec Dinozor : de toute façon, qu'avez-vous à perdre, mis à part un peu de temps, à constituer un dossier de candidature ou passer un concours ? Tous les gagnants avaient participé ;-) La seule chose que vous risquez, c'est un refus... qui, a priori, ne bouleversera pas complètement votre vie car vous aurez d'autres opportunités.
Et je vous rappelle la devise de PSL/ENS : "Sapere aude !" ;-)
Ah mais quels que soient mes résultats j'aurais postulé, qui ne tente rien n'a rien comme vous le dites si bien.
Même si ma moyenne n'atteint pas les exigences de l'ENS, est-ce que mes deux ans de prépa dans une parisienne bien classée ainsi qu'une lettre de recommandation de l'un de mes professeurs normaliens (avec qui j'ai eu d'excellents résultats pendant mon S5) peuvent faire pencher la balance de mon côté ?
Dernière question : à quelles opportunités faites-vous référence ?
Pas vraiment pour votre première question : la grande partie des candidats seront dans le même cas que vous ; cela vous mettra tout au plus à égalité avec eux.
Sinon, par "autres opportunités', (dites-moi dudule si je me trompe) il faut simplement comprendre que votre vie universitaire ne s'arrête pas à un éventuel échec au concours normalien étudiant.
D'un autre côté... c'est déjà bien d'être à égalité ;-)
Oui, par "autres opportunités", c'est exactement ce que je voulais dire : il n'y a pas que l'ENS. Avez-vous envisagé l'ENC ?
L'ENC ? Je ne connais pas. Vous voulez parler de l'École normale catholique ?
Mais oui j'avais déjà d'autres idées que l'ENS. L'EHESS et l'EPHE (où le normalien que j'ai mentionné précédemment est aussi professeur, je lui poserai des question à la rentrée) mais là encore difficile de savoir le niveau de dossier attendu.
L'ENC ? Je ne connais pas. Vous voulez parler de l'École normale catholique ?
Sans doute plutôt de l'École Nationale de Commerce...
ENC = Ecole nationale des Chartes.
L'EHESS et l'EPHE sont par ailleurs beaucoup moins sélectives que l'ENS.
Oups... Au temps pour moi !
Du danger des abréviations !
Oui, les Chartes.
Y'a une Ecole normale catholique ???
Ben oui...
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_normale_catholique
Ah oui... J'ignorais.
L'ENC j'avoue ne pas du tout y avoir pensé, je ne me suis pas dit que c'était en accord avec mes projets et si vous me dites que mon dossier est un peu juste pour l'ENS, ça me paraît étrange qu'il puisse être considéré par les Chartes, je croyais que c'était une école aussi voir plus sélective que l'ENS.
Personne n'a dit que votre dossier était juste pour la simple raison que personne ici n'en a connaissance, attention ; je me suis simplement fié aux quelques informations que vous avez données. Quoi qu'il en soit, peu importe, vous ne perdez rien à envoyer votre candidature (à Ulm, à Lyon, aux Chartes...)
Ah... après... il faut voir le projet, effectivement. Perso, rétrospectivement, j'aurais bien aimé faire les Chartes. Bon, j'ai fait autre chose. Bien sûr que c'est sélectif : il y a évidemment une question de niveau et/ou de qualité du dossier mais il y a aussi une question d'effectif ouvert.
J'ai participé à moult jurys, en sciences dures : les choix, concertés, discutés m'ont toujours, au final, semblé fort justes. En pratique, après examen préliminaire/préalable des dossiers, on faisait 3 "piles" : A- incontournables, B- à discuter, C- non. Les convergences se font assez vite pour les piles A & C. La pile B prend des heures ;-)
Osez, osez, osez ! C'est mon seul conseil.
En effet j'ai été peut-être trop peu exhaustif, voici précisément mes notes pour chaque UE
UE1 antique : 18 (major)
UE 2 médéivale : 12
UE 3 : 14,9
UE4 (stage) : 15
UE 5 Sciences Po : 12,5
Sinon pour mes dossiers de classe prépa j'ai tourné en 12 et 14 en Histoire avec des compliments de la part de tous les professeurs d'Histoire que j'ai eu. Je ne sais pas si cela est demandé (je crois que oui pour certaines écoles) mais j'ai eu 15 en Histoire et 12 en spé au concours de l'ENS Lyon. La spé m'a tué, c'était ma matière forte mais aussi la dernière épreuve du concours et j'avoue que je n'étais plus tellement en état.
Mais en fait, pardon d'être direct, mais... quel est le projet ? Au sens où... quelles sont sinon vos ambitions du moins vers quelle carrière aimeriez-vous mener ?
Puisque vous sollicitez un avis, je vous dirais que vos notes me paraissent bien justes (à moins d'être, disons, dans les cinq premiers de votre promotion), c'est-à-dire que le taux de réussite du concours est un bon indicateur de vos chances (environ 8-12%, je crois ?) mais l'ENS recruterait essentiellement sur la cohérence du projet de recherche. Si j'emploie un conditionnel, c'est en raison du grand nombre de bi-admis étudiants/élèves, ce qui obère quelque peu les ambitions affichées.
https://www.ens.psl.eu/sites/default/files/rapport-histoire_2021.pdf si vous n'y avez pas déjà jeté un œil