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Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves - Scène du portrait dérobé

Bonjour,

Je voudrais savoir comment si prendre pour faire un commentaire du passage du portrait dérobé dans la princesse de Clèves de madame La Fayette

est ce que c'est points sont-ils bons?
- mise en action comme au théâtre
- substitut amoureux

mais je sais pas comment faire pour parler des regards entre eux quand elle voit qu'il lui a volé son portrait.

ni de quoi parler vraiment dans mes commentaire.
Donc si vous pouvez m'aider cela serais gentille.

merci d'avance.
La reine dauphine faisait faire des portraits en petit de toutes les belles personnes de la cour, pour les envoyer à la reine sa mère. Le jour qu’on achevait celui de madame de Clèves, madame la dauphine vint passer l’après-dînée chez elle. M. de Nemours ne manqua pas de s’y trouver : il ne laissait échapper aucune occasion de voir madame de Clèves, sans laisser paraître néanmoins qu’il les cherchât. Elle était si belle, ce jour-là, qu’il en serait devenu amoureux, quand il ne l’aurait pas été : il n’osait pourtant avoir les yeux attachés sur elle pendant qu’on la peignait, et il craignait de laisser trop voir le plaisir qu’il avait à la regarder.

Madame la dauphine demanda à M. de Clèves un petit portrait qu’il avait de sa femme, pour le voir auprès de celui que l’on achevait. Tout le monde dit son sentiment de l’un et de l’autre, et madame de Clèves ordonna au peintre de raccommoder quelque chose à la coiffure de celui que l’on venait d’apporter. Le peintre, pour lui obéir, ôta le portrait de la boîte où il était ; et, après y avoir travaillé, il le remit sur la table.

Il y avait longtemps que M. de Nemours souhaitait d’avoir le portrait de madame de Clèves. Lorsqu’il vit celui qui était à M. de Clèves, il ne put résister à l’envie de le dérober à un mari qu’il croyait tendrement aimé ; et il pensa que, parmi tant de personnes qui étaient dans ce même lieu, il ne serait pas soupçonné plutôt qu’un autre.

Madame la dauphine était assise sur le lit, et parlait bas à madame de Clèves, qui était debout devant elle. Madame de Clèves aperçut, par un des rideaux qui n’était qu’à demi fermé, M. de Nemours, le dos contre la table qui était au pied du lit ; et elle vit que, sans tourner la tête, il prenait adroitement quelque chose sur cette table. Elle n’eut pas de peine à deviner que c’était son portrait, et elle en fut si troublée que madame la dauphine remarqua qu’elle ne l’écoutait pas et lui demanda tout haut ce qu’elle regardait. M. de Nemours se tourna à ces paroles ; il rencontra les yeux de madame de Clèves qui étaient encore attachés sur lui, et il pensa qu’il n’était pas impossible qu’elle eût vu ce qu’il venait de faire.

Madame de Clèves n’était pas peu embarrassée : la raison voulait qu’elle demandât son portrait ; mais en le demandant publiquement, c’était apprendre à tout le monde les sentiments que ce prince avait pour elle ; et, en le lui demandant en particulier, c’était quasi l’engager à lui parler de sa passion ; enfin, elle jugea qu’il valait mieux le lui laisser, et elle fut bien aise de lui accorder une faveur qu’elle lui pouvait faire sans qu’il sût même qu’elle la lui faisait. M. de Nemours, qui remarquait son embarras, et qui en devinait quasi la cause, s’approcha d’elle et lui dit tout bas : Si vous avez vu ce que j’ai osé faire, ayez la bonté, madame, de me laisser croire que vous l’ignorez, je n’ose vous en demander davantage ; et il se retira après ces paroles, et n’attendit point sa réponse.

Madame la dauphine sortit pour s’aller promener, suivie de toutes les dames, et M. de Nemours alla se renfermer chez lui, ne pouvant soutenir en public la joie d’avoir un portrait de madame de Clèves. Il sentait tout ce que la passion peut faire sentir de plus agréable ; il aimait la plus aimable personne de la cour ; il s’en faisait aimer malgré elle, et il voyait dans toutes ses actions cette sorte de trouble et d’embarras que cause l’amour dans l’innocence de la première jeunesse.

Le soir, on chercha ce portrait avec beaucoup de soin : comme on trouvait la boîte où il devait être, l’on ne soupçonna point qu’il eût été dérobé, et l’on crut qu’il était tombé par hasard. M. de Clèves était affligé de cette perte ; et, après qu’on eut encore cherché inutilement, il dit à sa femme, mais d’une manière qui faisait voir qu’il ne le pensait pas, qu’elle avait sans doute quelque amant caché à qui elle avait donné ce portrait, ou qui l’avait dérobé, et qu’un autre qu’un amant ne se serait pas contenté de la peinture sans la boîte.

Ces paroles, quoique dites en riant, firent une vive impression dans l’esprit de madame de Clèves : elles lui donnèrent des remords : elle fit réflexion à la violence de l’inclination qui l’entraînait vers M. de Nemours ; elle trouva qu’elle n’était plus maîtresse de ses paroles et de son visage ; elle pensa que Lignerolles était revenu, qu’elle ne craignait plus l’affaire d’Angleterre, qu’elle n’avait plus de soupçons sur madame la dauphine, qu’enfin il n’y avait plus rien qui la pût défendre, et qu’il n’y avait de sûreté pour elle qu’en s’éloignant. Mais comme elle n’était pas maîtresse de s’éloigner, elle se trouvait dans une grande extrémité et prête à tomber dans ce qui lui paraissait le plus grand des malheurs, qui était de laisser voir à M. de Nemours l’inclination qu’elle avait pour lui. Elle se souvenait de tout ce que madame de Chartres lui avait dit en mourant, et des conseils qu’elle lui avait donnés de prendre toutes sortes de partis, quelque difficiles qu’ils pussent être, plutôt que de s’embarquer dans une galanterie. Ce que M. de Clèves lui avait dit sur la sincérité, en parlant de madame de Tournon, lui revint dans l’esprit ; il lui sembla qu’elle lui devait avouer l’inclination qu’elle avait pour M. de Nemours. Cette pensée l’occupa longtemps : ensuite elle fut étonnée de l’avoir eue ; elle y trouva de la folie, et retomba dans l’embarras de ne savoir quel parti prendre.

Réponses

  • Voilà, j'étudie la Princesse de Clèves et il y a un extrait qui me pose problème . C'est celui du portrait dérobé et je ne comprend pas l'enjeu de ce texte ni la problématique que l'on peut me proposé lors de l'oral de français.

    Notre professeur nous a proposé une lecture linéaire du texte...
  • Bonjour,
    Je suis en première L et j'ai une préparation à faire sur "La Princesse de Clèves" de Madame La Fayette (l'extrait du vol du portrait). La consigne est la suivante: faites le plan de ce passage, en distinguant les différents moments de l'action. Mon problème c'est que je ne comprend pas la consigne . Un plan pour moi consiste a faire un grand I, II, III ... :/
    Pouvez vous m'aider a clarifier la consigne? et a l'expliquer en quoi consiste et comment faire le plan demandé par mon professeur, s'il vous plaît ? :|


    Merci de votre attention !
  • Les différents moments de l'action pourraient correspondre aux étapes d'un schéma narratif.
  • merci de ton aide floreale ! :D
  • bonjour,
    Je suis en première L et j'ai une préparation à faire sur "La Princesse de Clèves" de Madame La Fayette (l'extrait du vol du portrait). La consigne est la suivante: faites le plan de ce passage, en distinguant les différents moments de l'action. Mon problème c'est que je ne voit pas comment le rédiger. Je le fais en citant le livre et on faisant un résumer ?

    merci de votre attention
  • Ce récit repose sur un schéma narratif que l'on peut retrouver.
    La situation initiale, présentée dans les paragraphes ..... montre .....
    qui ? où ? quand ? quoi ?
    Un élément perturbateur va rompre l'équilibre. il s'agit de .... L'action est alors enclenchée. La situation initiale s'en trouve modifiée.
    Vont suivre des péripéties : retrouver les différentes actions ou hésitations.
    Résolution ...
    Situation finale ....
  • je n'arrive pas à trouver d'ouverture sur le portrait dérobé de Mme De La Fayette pouvez-vous m'aider svp ?
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