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Montaigne, Essais, I, 26, De l’institution des enfants

je présente à l'oral un extrait de l 'essai I ' de l'institution des enfants ' qu'il ne lui demande pas seulement compte ... devenu meilleur et plus sage' mais je ne dispose que de quelques remarques générales sur le texte . A nous de nous débrouiller ! je pense qu'une question du style ' quelle conception de l'éducation se dégage de ce texte?' ou 'en quoi ce texte est-il argumentatif?' pourrait m'être posée mais j'ai du mal à trouver un plan . je vois bien que le recours au subjonctif est fréquent puisque ce sont des préceptes , que l'usage du futur et du présent de vérité générale revient souvent , que les citations d'auteurs anciens et les métaphores jouent un rôle clé dans l'argumentation mais j'ai du mal avec le plan . merci de votre aide !
d'autre part, por la question, dois-je suivre le plan du texte ou puis-je répondre par points successifs, en déstructurant un peu ? merci
ce texte fait partie de mon objet d'étude 'l'humanisme' : j'imagine que ldans l'entretien, je serais amenée à comparer avec Rabelais ( extrait de Gargantua) etc .. non?



dans l'essai i,26, Montaigne écrit ' les pilleurs, les emprunteurs mettent en parade leurs bâtiments, leurs achats, non pas ce qu'ils tirent d'autrui'. faut-il comprendre, après la métaphore des abeilles, que M s'intéresse surtout au résultat de l'enseignement et qu'on reconnait le disciple bien formé à ce qu'il est 'devenu meilleur et plus sage ', en passant sous silence les années de travail et d'étude? considère -t-il que le bon élève doit 'piller' au maximum et butiner de ci de là pour s'impregner et s'enrichir au maximum ? j'ai du mal à saisir le ton .. merci de votre aide



j'ai fini par trouver ce plan pour l'extrait 'sur l'institution des enfants' . est ce que cela convient , à votre avis ?
Le texte suit une argumentation logique serrée ,chaque § défend une thèse :
1-11 : discrédit jeté sur la mémoire ‘savoir par coeur n’est pas savoir’
1-16 (italiques ) : rejet de l’ancienne éducation médiévale qui nous maintient sous tutelle
17-23 : rejet d’une autorité suprême/ nécessité pour le disciple de comparer, voire douter
24- 40 : nécessité de s’approprier ce qui est transmis par le maître pour se construire soi-même
41-fin : fierté du disciple bien formé ? merci d'avance


j'ai un texte' de l'instruction des enfants' que j'ai réussi à expliquer sauf la fin ' les pilleurs , les emprunteurs mettent en parade leurs batiments , leurs achats, non ce qu'ils tirent d'autrui' faut-il comprendre que Montaigne compare l'élève à un pilleur qui se forge sa propre culture à parrtir de ce qu'il glane ici et là? merci
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Réponses

  • Je cherche quelques piste pour un commentaire littéraire sur les essais de Montaigne ,livre 1, chapitre 26 j'ai vraiment beaucoup de mal a rédiger , si quelqun pouvait m' aider cela serai sympa.
  • Quelles sont tes pistes d'analyse? Tu pourrais nous envoyer quelquesbribes de ce que tu as déjà fait pour que nous t'aidions à corriger.
  • je cherche simplement a dégager 2 thèmes pour 2 grandes parties
  • Désolée, mais tu dois être plus précis(e). Nous ne ferons pas le commentaire pour toi.
  • Bonsoir à tous.
    Je suis nouveau sur ce forum et je suis en classe de Ière S.
    J'ai un commentaire littéraire à faire sur le chapitre 56 : "une sévère douceur" de l'oeuvre, Essais, de Montaigne.

    J'ai les grandes idées mais je n'arrive pas à en faire un plan :

    - critique de l'éducation classique : violente, improductive, armes...
    - éloge d'une éducation humaniste : nouvelles pédagogies : calme, importance des lettres, moyens mis en oeuvres



    Pouvez-vous m'aider à peaufiner se plan, et m'indiquer aussi si il manque des grands axes.
    Merci d'avance.

    Voila l'extrait que je doit étudier :
    Les jeux mêmes et les exercices seront une bonne partie de l'étude : la course, la lutte, la musique, la danse, la chasse, le maniement des chevaux et des armes. Je veux que la bien-seance exterieure, et l'entregent, et la disposition de la personne se façonne quant et quant l'ame. Ce n'est pas une âme, ce n'est pas un corps qu'on dresse, c'est un homme, il n'en faut pas faire à deux. Et comme dit Platon, il ne faut pas les dresser l'un sans l'autre, mais les conduire également, comme une couple de chevaux attelez à même timon.
    Au demeurant, cette institution se doit conduire par une severe douceur, non comme il se fait. Au lieu de convier les enfans aux lettres, on ne leur presente à la verité, qu'horreur et cruauté : Otez moi la violence et la force ; il n'est rien à mon avis qui abatardisse et etourdisse si fort une nature bien née. Si vous avez envie qu'il craigne la honte et le chatiement, ne l'y endurcissez pas : Endurcissez le à la sueur et au froid, au vent, au soleil et aux hazards qu'il lui faut mepriser : Otez lui toute mollesse et delicatesse au vetir et coucher, au manger et au boire : accoutumez le à tout : que ce ne soit pas un beau garçon et dameret, mais un garçon vert et vigoureux. Enfant, homme, vieil, j'ai toujours cru et jugé de meme. Mais entre autres choses, cette police de la plus part de nos colleges, m'a toujours deplu. On eut failli à l'aventure moins dommageablement, s'inclinant vers l'indulgence. C'est une vraie geôle de jeunesse captive. On la rend débauchée, l'en punissant avant qu'elle le soit. Arrivez y sur le point de leur office ; vous n'oyez que cris, et d'enfants suppliciés, et de maîtres enivrez en leur cholere. Quelle manière, pour éveiller l'appetit envers leur leçon, à ces tendres ames, et craintives, de les y guider d'une trogne effroyable, les mains armées de fouets ? Combien leurs classes seraient plus décemment jonchées de fleurs et de feuillées, que de tronçons d'osiers sanglants ? On doit ensucrer les viandes salubres à l'enfant : et enfieller celles qui lui sont nuisibles.
  • sur ce que je me rappele avoir étudié l'année derniere, je crois que Montaigne dit ainsi que c'est l'education qui fait les hommes, un peu comme un autre philosphe humaniste, Erasme, qui disait, "on ne nait pas homme, on le devient" par contre je paux pas t'aider plus vu que sion t'auras pas la moyenne
  • d'accord merci quand même

    Mintenant je pense faire un plan dont les grandes parties sont :

    - les défauts de l'éducation traditionnelle
    - les principes des méthodes utilisés par Montaigne
    - un texte hautement pédagogique qui révèle l'Humanisme de Montaigne

    Seul problême je n'arrive pas à séparer mes idées qui illustre la partie sur les méthodes et celles qui me serviront dans la dernière parties ( la pédagogie...)

    Pouvez m'aider ? svp

    merci d'avance
  • Bonjour, je suis en première année de lettres modernes.
    Tout d'abord je vous présente le texte d'étude:
    « Je n'ai dressé commerce avec aucun livre solide, sinon Plutarque et Sénèque, où je puisse comme les Danaïdes, remplissant et versant sans cesse. J'en attache quelque chose à ce papier ; à moi, si peu que rien.
    L'Histoire, c'est plus mon gibier, ou la poésie, que j'aime d'une particulière inclination. Car, comme disait Cléanthe, tout ainsi que la voix, contrainte dans l'étroit canal d'une trompette, sort plus aiguë et plus forte, ainsi me semble-t-il que la sentence, prestée aux pieds nombreux de la poésie, s'élance bien plus brusquement et me faire d'une plus vive secousse. Quant aux facultés naturelles qui sont en moi, de quoi c'est ici l'essai, je les sens Fléchir sous la charge. Mes conceptions et mon jugement ne marchent qu'à tâtons, chancelant, bronchant et choppant ; et quand je suis allé le plus avant que je puis si ne me suis-je aucunement satisfait ; je vois encore du pays au-delà, mais d'une vue trouble et en nuage, que je ne puis démêler. Et, entreprenant de parler indifféremment de tout ce qui se présente à ma fantaisie et n'y employant que mes propres et naturels moyens, s'il m'advient, comme il fait souvent, de rencontrer de fortune dans les bons auteurs ces mêmes lieux que j'ai entrepris de traiter, comme je viens de faire chez Plutarque tout présentement son discours de la force de l'imagination, à me reconnaître, au prix de ces gens-là, si faible et si chétif, si pesant et si endormi, je me fais pitié ou dédain à moi-même. Si me gratifié-je de ceci, que mes opinions ont cet honneur de rencontrer souvent aux leurs ; et que je vais au moins de loin après, disant que voire. Aussi que cela, qu'un chacun n'a pas, de connaître l'extrême d'entre eux et moi.
    Et laisse, ce néanmoins, mes inventions ainsi faibles et basses, comme je ai produites, sans en replâtrer et recoudre les défauts cette comparaison m'y a découverts.
    Il faut avoir reins bien fermes pour entreprendre de marcher à front avec ces gens là. Les écrivains indiscrets notre siècle, qui, parmi leurs ouvrages de néant, vont des lieux entiers des anciens auteurs pour cet honneur, font le contraire. Car cette infinie descente illustre, et rend un visage si pâle, si terni et laid à ce qui est leur, qu'ils y perdent beaucoup plus qu'ils n'y gagnent. »
    J'espère ne pas aller contre les règles du site, seulement je suis bien embêtée, je ne peux fournir de pistes car je ne comprends pas où veut en venir Montaigne avec ce texte.
    Pouvez-vous m'aider? Je ne demande en aucun cas que l'on me fasse mon commentaire composé, j'aimerais juste que l'on m'aide à comprendre ce texte si possible.

    Merci d'avance!
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir,

    Cet extrait doit être replacé dans son contexte "de l'institution des enfants". Dans ce chapitre adressé À Madame Diane de Foix, Comtesse de Gurson, Montaigne livre à son noble destinataire qui attend un enfant quelques principes d'éducation.
    On pourrait donner à ce passage le titre suivant : du bon usage des auteurs antiques. Montaigne y affirme son respect, mais aussi, dans une certaine mesure son indépendance de jugement.
  • merci pour ton aide je vais essayer de m'en sortir à présent!

    encore merci d'avoir bien voulu me répondre car je sais que les règles du forum disent qu'il faut avoir des pistes!
  • bonjour,
    j'ai un problème de compréhension avec le texte de Montaigne « il se tire une merveilleuse » (…) « ainsi du reste » du chapitre 26 " de l'institution des enfants", du livre I. Montaigne s'adresse a Diane de Foix qui attend un enfant et qui lui demande conseil pour l'éducation de son fils ....
    J'ai bien compris qu'il y a plusieurs conceptions de l'éducation dans ce passage mais mes idées sont très très confuses ( avec les deux première phrases du paragraphe 1 qui s'opposent) et je ne comprend pas ces conceptions ... A quoi résumer ces conceptions ?
    Et d'autres part je ne comprend pas la portée morale de ce passage


    merci d'avance Voilà l'extrait que l'étudie :
    Il se tire une merveilleuse clarté pour le jugement humain de la fréquentation du monde. Nous sommes tous contraints et amoncelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez.
    On demandait à Socrate d'où il était. Il ne répondit pas: d'Athènes, mais : du monde. Lui, qui avait son immagination plus plein et plus étendue, embrassait l'univers comme sa ville, jetait ses connaissances, sa socièté et ses affections à tout le genre humain, non pas comme nous qui ne regardons que sous nous. Quand les vignes gèlent en mon village, mon prêtre en argumente l'ire de dieu sur la race humaine, et juge que pépie en tienne déjà les Cannibales. A voir nos guerres civiles, qui ne crie que cette machine se bouleverse, et que le jour du jugement nous prend au collet, sans s'aviser que plusieurs pires choses se sont vues, et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de galler le bon temps cependant ? Moi, selon leur licence et impunité, admire de les voir si douces et molles. A qui il grêle sur la tête tout l'hémisphère semble être en tempête et orage. Et disait le Savoyard que si ce sot de roi de France eût si bien conduire sa fortune, il était homme pour devenir maître d'hôtel de son duc. Son imagination ne concevait autre plus élevée grandeur que celle de son maître. Nous sommes insensiblement tous en cette erreur : erreur de grande suite et préjudice. Mais, qui se présente comme dans un tableau cette grande image de notre mère nature en son entière majesté ; qui lit en son visage une si générale et constante variété ; qui se remarque là dedans et, non soi, mais tout un royaume, comme un trait d'une pointe très délicate, celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur.
    Ce grand monde, que les uns multiplient encore comme espèces sous un genre, c'est le miroir où il nous faut regarder pour nous connaître de bon biais. Somme, je veux que ce soit le livre de mon écolier. Tant d'humeurs, de sectes, de jugements, d'opinions, de lois et de coutumes, nous apprennent à reconnaître son imperfection et sa naturelle faiblesse : qui n'est pas un léger apprentissage.Tant de remuements d'état et changements de fortune publique nous instruisent à ne pas faire pas grand miracle de la nôtre. Tant de noms, tant de victoires et conquêtes ensevelies sous l'oubliance rendent ridicule l'espérance d'éterniser notre nom par la prise de dix argoulets et d'un poulier qui n'est connu que de sa chute. L'orgueil et la fierté de tant de pompes étrangères, la majesté si enflée de tant de cours et de grandeurs, nous fermit et assure la vue à soutenir l'éclat des nôtres sans ciller les yeux. Tant de milliasses d'hommes enterrés avant nous, nous encouragent à ne craindre d'aller trouver si bonne compagnie en l'autre monde. Ainsi du reste
  • Bonjour à tous :)
    Pour ma part, je suis pas trop forte là dessus, mai nous on a vu en cours quelques pistes qui pourrait peut être t'aider.
    Personellement Montaigne m'interrèsse peu, je trouve ça ennuyant à mourrir et à cause de cela je galère... j'ai pas de chance car on étudi trois passage du chapitre 26.
    Bref. J'en reviens à ta demande.
    Je te ressort ce que j'ai vu en cours.
    On avait comme problmatique : En quoi cet extrait témoigne t-il des préoccupations humaniste de Montaigne en matiére d'éducation ?
    Et notre professeur nous à donné trois grandes parties qui sont les suivantes :

    - I Les conditions

    1) L'éléve.
    2) Son but.

    - II La nécessité de rompre avec les méthodes traditionnelles
    1) Refuse un enseignement fondé sur la répétition
    2) Un enseignement "violent"

    [ désolé c'est un peu flou mes notes ici...


    - III Une " nouvelle manère" d'enseigner.

    1) Le choix du précepteur.
    2) La prise en compte de l'élève.
    3) "L'évaluation des connaissances"
    4) Une éducation humanistes


    Voilà en gros. Si ça peut t'aider tant mieux
    js'ui désolé pourle grand II c'est un peu fouillimon cours donc j'espere que tu y arrivera .
    Voilà bisoux et j'espére que sa servira
  • Bonjour à tous,
    J'ai le même souci avec le livre 1 chapitre 26, et ma problématique est : En quoi ce texte est il une solide argumentation?
    J'ai déjà des pistes car je sais que Montaigne milite pour l'importance de la sociabilité et l'ouverture aux monde. Ce sont les deux arguments que je développe pour démontrer l'argumentation mais comment faire? A quoi puis je me rattacher ?
    merci d'avance !
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir Imhotep,

    Avec quel texte exactement ?
  • Bonjour,
    j'ai un devoir à faire sur Montaigne sur le chapitre de l'institution des enfants (I, 26). J'ai trouver mon plan, mais j'ai vraiment du mal à trouver des arguments pour mes parties...pourriez vous m'aidez s'il vous plait? vous serez peut être plus inspiré que moi.
    voilà mon plan:

    I. Un essai polémique
    a) Montaigne contre une éducation "étouffante"
    b) Refus du pédantisme
    c) un rejet de l'éducation par la science

    II. Un essai sur une nouvelle forme d'éducation
    a) un apprentissage individuel (rôle du précepteur où je fais une étude croisée avec Gargantua de Rabelais)
    b) un apprentissage par la philosophie
    c) un apprentissage vers un esprit critique (par la nature)

    Si vous trouvez des idées afin que je puisse étoffer un peu mon devoir seraient vraiment les bienvenues. merci d'avance.

    je vous laisse le passage que je dois étudier:
    "Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance. Et qu'il juge du profit qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie. Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui face mettre en cent visages, et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s'il l'a encore bien pris et bien fait sien, prenant l'instruction à son progrès, des pédagogismes de Platon. C'est témoignage de crudité et indigestion que de regorger la viande comme on l'a avalé : l'estomac n'a pas fait son opération, s'il n'a fait changer la façon et la forme, à ce qu'on lui avait donné à cuire.

    Notre âme ne branle qu'à crédit, liée et contrainte à l'appétit des fantaisies d'autrui, serve et captivée sous l'autorité de leur leçon. On nous a tant assubjetis aux cordes, que nous n'avons plus de franches allures : notre vigueur et liberté est eteinte.

    Nunquam tutelæ suæ fiunt.

    Je vis privément à Pise un honnete homme, mais si Aristotelicien, que le plus général de ses dogmes est : Que la touche et règle de toutes imaginations solides, et de toute vérité, c'est la conformité à la doctrine d'Aristote : que hors de là, ce ne sont que chimères et inanité : qu'il a tout vu et tout dit. Cette sienne proposition, pour avoir eté un peu trop largement et iniquement interprétée, le mit autrefois et tint long temps en grand accessoire à l'inquisition à Rome.

    Qu'il lui face tout passer par l'étamine, et ne loge rien en sa teste par simple autorité, et à crédit. Les principes d'Aristote ne lui soient principes, non plus que ceux des Stoïciens ou épicuriens : Qu'on lui propose cette diversité de jugements, il choisira s'il peut : sinon il en demeurera en doute.

    Che non men che saper dubbiar m'aggrada.

    Car s'il embrasse les opinions de Xenophon et de Platon, par son propre discours, ce ne seront plus les leurs, ce seront les siennes. Qui suit un autre, il ne suit rien : Il ne trouve rien : voire il ne cherche rien. "Non sumus sub rege, sibi quisque se vindicet." Qu'il sache, qu'il sait, au moins. Il faut qu'il s'emboive leurs humeurs, non qu'il apprenne leurs préceptes : Et qu'il oublie hardiment s'il veut, d'où il les tient, mais qu'il se les sache approprier. La vérité et la raison sont communes à un chacun, et ne sont non plus à qui les a dites premièrement, qu'à qui les dit après. Ce n'est non plus selon Platon, que selon moi : puis que lui et moi l'entendons et voyons de même. Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n'est plus thym, ni marjolaine : Ainsi les pièces empruntées d'autrui, il les transformera et confondra, pour en faire un ouvrage tout sien : à savoir son jugement, son institution, son travail et étude ne vise qu'à le former.

    Qu'il céde tout ce duquel il a été secouru, et ne produise que ce qu'il en a fait. Les pilleurs, les emprunteurs, mettent en parade leurs bâtiments, leurs achats, non pas ce qu'ils tirent d'autrui. Vous ne voyez pas les épices d'un homme de parlement : vous voyez les alliances qu'il a gagnées, et honneurs à ses enfants. Nul ne met en compte publique sa recette : chacun y met son jacquets.

    Le gain de notre étude, c'est en être devenu meilleur et plus sage.
  • Voilà, je suis en seconde et le français n'est pas mon fort; c'est pour cela que j'aurais besoin d'aide pour mon devoir que je dois présenter à l'oral.
    Nous avons eu l'extrait du livre 1 chapitre 26 des Essais de Montaigne, il s'intitule L'institution des enfants.
    Avec ce texte, je dois dire pour chaque paragraphe quelles thèses défend Montaigne. Et repérer les réseaux d'images dominants. Je serais très reconnaissante à la personne qui pourrait m'apporter son aide. Merci d'avance.
  • Bonjour, je suis en classe de première et à une semaine de mon passage à l'oral de français, le professeur nous a ajouté le texte argumentatif "De l'institution des enfants" de Montaigne, Essais, I, 26 ( 1595). Voici l'extrait que je dois étudié :
    "Je voudrais aussi qu'on fût soucieux de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine et qu'on exigeât chez celui-ci les deux qualités, mais plus la valeur morale et l'intelligence que la science, et je souhaiterais qu'il se comportât dans l'exercice de sa charge d'une manière nouvelle.
    On ne cesse de criailler à nos oreilles d'enfants, comme si l'on versait dans un entonnoir, et notre rôle, ce n'est que de redire ce qu'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur corrigeât ce point de la méthode usuelle et que, d'entrée, selon la portée de l'âme qu'il a en main, il commençât à la mettre sur la piste, en lui faisant goûter les choses, les choisir et les discerner d'ellemême, en lui ouvrant quelquefois le chemin, quelquefois en le lui faisant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son disciple parler à son tour. Socrate et, depuis, Arcésilas faisaient d'abord parler leurs disciples, et puis ils leur parlaient. « Obest plerumque iis qui discere volunt auctoritas eorum qui docent. »
    Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger de son allure, juger aussi jusqu'à quel point il doit se rabaisser pour s'adapter à sa force. Faute d'apprécier ce rapport, nous gâtons tout: savoir le discerner, puis y conformer sa conduite avec une juste mesure, c'est l'une des tâches les plus ardues que je connaisse; savoir descendre au niveau des allures puériles du disciple et les guider est l'effet d'une âme élevée et bien forte. Je marche de manière plus sûre et plus ferme en montant qu'en
    descendant.
    Quant aux maîtres qui, comme le comporte notre usage, entreprennent, avec une même façon d'enseigner et une pareille sorte de conduite, de diriger beaucoup d'esprits de tailles et formes si différentes, il n'est pas extraordinaire si, dans tout un
    peuple d'enfants, ils en rencontrent à peine deux ou trois qui récoltent quelque véritable profit de leur enseignement.
    Qu'ils ne demande pas seulement à son élève de lui répéter les mots de la leçon qu'il lui a faite, mais de lui dire leur sens et leur substance, et qu'il juge du profit qu'il en aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais par celui de sa vie. Ce que l'élève viendra apprendre, qu'il le lui fasse mettre en cent formes et adaptées à autant de sujets différents pour voir s'il l'a dès lors bien compris et bien fait sien, en réglant l'allure de sa progression d'après les conseils pédagogiques de Platon.
    Regorger la nourriture comme on l'a avalée est une preuve qu'elle est restée crue et non assimilée. L’estomac n'a pas fait son oeuvre s'il n'a pas fait changer la façon d'être et la forme de ce qu'on lui avait donné à digérer."

    C'est donc dans une certaine urgence que je vous demande de l'aide.
    J'ai déjà trouvé un plan qui me semble assez correct mais il me manque les arguments dans chaque partie que je n'arrive pas à trouver.
    Voici mon plan :
    I) La démonstration au service de l'argumentation
    a) L'inéfficacité de l'ancienne éducation
    b) Les différentes étapes
    II) L'élaboration d'une éducation humaniste
    a) Le centre d'interêt : l'enfance
    b) L'inversion de la notion d'enseignement (rôles inversés entre précepteur et élève)
  • Bonjour, j'ai en lecture cursive L'institution des enfants, de Montaigne pour l'oral blanc de français, cependant je n'arrive pas à remettre la main dessus, est-ce que quelqu'un pourrait me donner le texte sur le chapitre 1, de "Pour un enfant de maison [...] sûrs et déterminés" ?
    Merci beaucoup !!! :D
  • Tu as le texte de Montaigne en ligne (et apparemment tout à fait légalement) sur le site :

    http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/2042/essais
  • Merci beaucoup, cependant je viens d'aller voir sur le site et c'est en orthographe ancienne, je le cherche en orthographe modernisée, sauriez-vous ou je pourrais le trouver ?
    Merci !! Sinon je prendrais ce texte, ce n'est pas grave !!
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