C’est la remarque qu’elle s’est permise.
Elle s'est permis quoi ? > la remarque. qu' (= la remarque) est bien COD de "s'est permis".
Donc accord du participe.
C’est la remarque qu’elle s’est permis de faire
Elle s'est permis de faire quoi ? > la remarque. qu' (=la remarque) n'est plus COD de "s'est permis", mais de l'infinitif "faire".
On n'accorde donc pas le participe.
Bonsoir,
merci beaucoup pour votre explication qui m’a bien aidé.
Oui, quand le verbe pronominal a un sens différent du sens du verbe simple, accord avec le sujet.
Le verbe simple occuper (donner une occupation) et le verbe pronominal s'occuper (prendre soin de) ont des sens différents.
Pour le béotien que je suis, ce n'est quand-même pas simple :
- s'occuper : meubler son temps, avoir des activités (TLFi)
- s'occuper à : s'adonner, s'appliquer à faire quelque chose (id)
- s'occuper de : consacrer son temps à quelque chose [...] (id)
... toutes ces définitions dans l'acception n°3 de la définition d'occuper dans le TLFi.
Les sens sont différents, il y a des subtilités, bien sûr, mais c'est quand-même la même racine, la même notion d'employer son temps à...
Je vois donc d'autres exemples du même tonneau (attendre / s'attendre à).
A contrario, existe-t-il alors des verbes dont la forme pronominale a un sens identique / égal / comparable (donc : non différent) du sens du verbe simple ? Et dans ce cas, il n'y aurait pas d'accord avec le sujet ?
La façon mnémotechnique qui me convient le mieux est de remplacer le verbe 'être' par le verbe 'avoir' et de poser la question "qui", c'est à dire quel est le COD, et surtout pas "à qui (ou de qui)", qui serait le COI.
Dans le cas présent :
Elle a occupé(e) qui ?
Réponse : elle-même, càd. "s'", placé avant, donc, accord.
Les sens sont différents, il y a des subtilités, bien sûr, mais c'est quand-même la même racine, la même notion d'employer son temps à...
Oui, et c'est pourquoi je préconise la même logique que celle de Ricardo en l'espèce pour justifier l'accord.
Un cas différent serait "elle s'est aperçue de son erreur". "S'apercevoir" (se rendre compte) est accidentellement pronominal et n'a pas le même sens que "apercevoir" (voir). Là, c'est la convention qui dit qu'il y a accord.
Autant la méthode est, de mon point de vue, évidente pour Elle s'est occupée avec son frère qu'elle est discutable pour Elle s'est occupée de son frère
Je suis en train de réviser l'accord des verbes pronominaux et en lisant le corrigé d'un exercice, je suis tombée sur une réponse qui m'étonne un peu.
La cavalerie s'est pourvue d'armes automatiques et de moteurs.
Je ne comprends pas pourquoi "pourvu" a été accordé. Moi, j'aurais laissé le verbe tel quel, car "d'armes automatiques et de moteurs" est un complément. Ils se sont pourvu de quoi ? d'armes automatiques et de moteurs.
La cavalerie s'est pourvue d'armes automatiques et de moteurs. = La cavalerie a pourvu elle-même d'armes automatiques et de moteurs.
Le pronom réfléchi s' est un COD, il est placé avant, donc accord, puisqu'il représente le sujet féminin "la cavalerie". C'est la cavalerie qui est pourvue d'armes.
Le complément indirect placé après n'y change rien.
Ton complément est un COI et en plus il se trouve après le verbe. Il ne compte pas pour l'accord.
La cavalerie a pourvu quoi ? Elle-même (féminin). C'est un COD représenté par "s'" qui est placé avant le verbe donc on accorde.
Doublé par Jehan. Pour une fois que je pouvais répondre j'ai essayé d'aller plus vite que lui.
Je lis dans La Rue sans nom, sous la plume de Marcel Aymé : « on s'est connu »
... Ceci dans la bouche d'une héroïne qui parle d'elle et de son compagnon.
Il ne s'agit donc pas du « on » générique (on s'embrasse, on se rencontre, on aime bien s'amuser...) mais bien d'un « on » qui veut dire « nous ».
D'accord. Aujourd'hui, on écrirait plutôt « connus » - qui n'est donc pas (plus) fautif ?
(J'ai mis cet accord au pluriel sur une correction de mémoire... )
Depuis quand accepterait-on ces règles modernes ? D'avant la Seconde Guerre mondiale, des années 50 ou 60 ?
Réponses
Bonsoir,
merci beaucoup pour votre explication qui m’a bien aidé.
Bonne soirée.
Christophe
J'ai consulté l'article consacré à l'accord du pp sur le site, ainsi que plusieurs discussions sur le sujet : il y a plusieurs avis contradictoires.
Écrit-on « Elle s'est occupée de mon frère » ou « Elle s'est occupé de mon frère » ?
Si elle s'était occupée toute seule (d'elle-même), le pp se terminerait bien par ée - accord, mais ici j'ai un doute.
C'est donc : « Elle s'est occupée de mon frère ».
Je ne sais pas pourquoi j'ai douté...
Le verbe simple occuper (donner une occupation) et le verbe pronominal s'occuper (prendre soin de) ont des sens différents.
Pour le béotien que je suis, ce n'est quand-même pas simple :
- s'occuper : meubler son temps, avoir des activités (TLFi)
- s'occuper à : s'adonner, s'appliquer à faire quelque chose (id)
- s'occuper de : consacrer son temps à quelque chose [...] (id)
... toutes ces définitions dans l'acception n°3 de la définition d'occuper dans le TLFi.
Les sens sont différents, il y a des subtilités, bien sûr, mais c'est quand-même la même racine, la même notion d'employer son temps à...
Je vois donc d'autres exemples du même tonneau (attendre / s'attendre à).
A contrario, existe-t-il alors des verbes dont la forme pronominale a un sens identique / égal / comparable (donc : non différent) du sens du verbe simple ? Et dans ce cas, il n'y aurait pas d'accord avec le sujet ?
La façon mnémotechnique qui me convient le mieux est de remplacer le verbe 'être' par le verbe 'avoir' et de poser la question "qui", c'est à dire quel est le COD, et surtout pas "à qui (ou de qui)", qui serait le COI.
Dans le cas présent :
Elle a occupé(e) qui ?
Réponse : elle-même, càd. "s'", placé avant, donc, accord.
Un cas différent serait "elle s'est aperçue de son erreur". "S'apercevoir" (se rendre compte) est accidentellement pronominal et n'a pas le même sens que "apercevoir" (voir). Là, c'est la convention qui dit qu'il y a accord.
Je suis en train de réviser l'accord des verbes pronominaux et en lisant le corrigé d'un exercice, je suis tombée sur une réponse qui m'étonne un peu.
La cavalerie s'est pourvue d'armes automatiques et de moteurs.
Je ne comprends pas pourquoi "pourvu" a été accordé. Moi, j'aurais laissé le verbe tel quel, car "d'armes automatiques et de moteurs" est un complément. Ils se sont pourvu de quoi ? d'armes automatiques et de moteurs.
Qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance
Le pronom réfléchi s' est un COD, il est placé avant, donc accord, puisqu'il représente le sujet féminin "la cavalerie". C'est la cavalerie qui est pourvue d'armes.
Le complément indirect placé après n'y change rien.
La cavalerie a pourvu quoi ? Elle-même (féminin). C'est un COD représenté par "s'" qui est placé avant le verbe donc on accorde.
Doublé par Jehan. Pour une fois que je pouvais répondre j'ai essayé d'aller plus vite que lui.
Merci beaucoup !!
Je lis dans La Rue sans nom, sous la plume de Marcel Aymé : « on s'est connu »
... Ceci dans la bouche d'une héroïne qui parle d'elle et de son compagnon.
Il ne s'agit donc pas du « on » générique (on s'embrasse, on se rencontre, on aime bien s'amuser...) mais bien d'un « on » qui veut dire « nous ».
J'aurais mis le pluriel : « On s'est connus ».
Qu'en pensez-vous ?
(J'ai mis cet accord au pluriel sur une correction de mémoire...
Depuis quand accepterait-on ces règles modernes ? D'avant la Seconde Guerre mondiale, des années 50 ou 60 ?
https://books.google.com/ngrams/graph?content=on+s%27est+connus&year_start=1800&year_end=2000&corpus=19&smoothing=3&share=&direct_url=t1%3B%2Con%20s%27est%20connus%3B%2Cc0
c'est très clairement à partir des années 60 que ça se lâche !
Curieusement, l'occurrence de l'accord pluriel reste tout de même inférieure à celle du singulier.
On dira qu'on a une langue très libre.
Où qu'est donc mon erreur de raisonnement ?