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Hugo, Les Contemplations, "Ce que dit la bouche d’ombre"

Salut à tous,
Pour la rentrée j'ai un commentaire composé à faire sur le poème de Victor Hugo "Ce que dit la bouche d'ombre" extrait du recueil Les Contemplations mais je n'ai pas à commenter le poème entier.
Tout parle ; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue,
Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément.
T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
L'orage, le torrent roulant de noirs limons,
La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
Et qu'il n'aurait rien mis dans l'éternel murmure ?
Crois-tu que l'eau du fleuve et les arbres des bois,
S'ils n'avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
Crois-tu que l'océan, qui se gonfle et qui lutte,
Serait content d'ouvrir sa gueule jour et nuit
Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
Et qu'il voudrait rugir, sous l'ouragan qui vole,
Si son rugissement n'était une parole ?
Crois-tu que le tombeau, d'herbe et de nuit vêtu,
Ne soit rien qu'un silence ? et te figures-tu
Que la création profonde, qui compose
Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
Ne sait ce qu'elle dit quand elle parle à Dieu ?
Crois-tu qu'elle ne soit qu'une langue épaissie ?
Crois-tu que la nature énorme balbutie,
Et que Dieu se serait, dans son immensité,
Donné pour tout plaisir, pendant l'éternité,
D'entendre bégayer une sourde-muette ?
Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
Une pensée emplit le tumulte superbe.
Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
Arbres, roseaux, rochers, tout vit !Tout est plein d'âmes.
Voilà, ça c'est l'extrait que j'ai à commenter.
Je voudrais votre avis en fait, j'ai trouvé :

I- le message que Hugo veut faire passer
- Le système d'énonciation
- le champ lexical de la nature
- le message passé (que tout est vivant et tout peut inspirer un poète même la nature car tout vit)

et en deuxième partie je voulais faire

II- la conception de la poésie de Victor Hugo (art poétique)
-
-
-

Mais après je ne trouve pas les idées, donc si il est possible que vous me donniez votre avis sur ma 1re partie et sur le titre de la 2e puis si vous avez des idées ou autre pour ma seconde partie je suis preneuse.
Quelle conception pensez-vous que Hugo a de la poésie ?
En lisant ce poème, dites-moi ce que vous en dégagez...

Voilà, merci pour ceux qui y répondront.
a+

Réponses

  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour Chouchou,

    Ton plan ne peut convenir car il conduit trop à séparer le fond et la forme, erreur fatale dans le commentaire composé.
    De plus quand tu parles d'un auteur, bannis de ton langage le mot "message". Ne rabaisse pas un écrivain en suggérant qu'il est un vulgaire publiciste.

    J'arrête là les critiques.
    Essayons de voir ce texte aux tonalités lyriques et épiques, par le bon bout de la lorgnette. Hugo y manifeste même un certain humour.

    Que dirais-tu de ce plan simplement suggéré ?

    1. Nature anthropomorphique, expression d'un animisme, revivification d'un ancien mythe ou du panthéisme
    2. Le dialogue cosmique entre la nature et son créateur, actualisation païenne du Logos de la Genèse
    3. La conception du poète selon Hugo, le mage, le chaman, le sorcier, la voix universelle

    Il s'agit de montrer qu'il s'agit d'une perception romantique de la nature et de la mission du poète que Hugo amplifie par son souffle épique et visionnaire particulier. Ces considérations iront en croissant dans les oeuvres ultérieures comme la Légende des siècles, Dieu et la Fin de Satan avec une inflexion vers un romantisme social et spiritualiste.
  • Donc, en fait, tu me proposes de faire trois parties

    I- Représentation de dieu sous la forme humaine
    - champ lexical de dieu
    - ?
    - ?

    II- Le lien entre la nature et Victor Hugo
    - Champ lexical de la nature (sonore)
    - Ce qu'essaye (message ?!) de faire passer Victor Hugo à l'aide de la nature
    - ?

    III- La conception du poète selon Hugo
    - Le poète, un être (supérieur) qui peut tout comprendre meme la nature
    - ?
    - ?


    Là, tu vas rire de ce que je viens d'écrire mais je suis désolée mais tu emploies des mots que je ne comprends pas forcément donc j'ai essayé de reformuler pour que tu me dises si cela allait et j'ai rajouté des sous-parties mais je doute que ça fonctionne.
    Merci tout de même pour ce que tu m'as déjà dit.
    J'aurai deux questions :
    1) "revivification d'un ancien mythe ou du panthéisme" == pas tout compris là...
    2) "actualisation païenne du Logos de la Genèse" == pas tout compris là...
    3) "le mage, le chaman, le sorcier, la voix universelle" == tu parles bien de Hugo là ?

    Donc, voilà, merci pour ce que tu as fait et merci d'avance si tu réponds ce qui m'aiderait d'ailleurs.

    Toute personne est invitée à donner de l'aide ;-)
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir Chouchou,

    J'apprécie ton humilité devant la difficulté.
    La culture est difficile à acquérir, en tout cas elle est souvent le privilège de l'âge ce qui ne me flatte pas.

    Revenons à tes questions.
    Trois parties ? oui !

    1. Nature anthropomorphique, expression d'un animisme, revivification d'un ancien mythe ou du panthéisme : à quoi renvoient ces mots ? l'anthropomorphisme, c'est donner un comportement ou une apparence humaine à ce qui ne l'est pas. Hugo donne à la nature des caractéristiques humaines. Cette tendance s'est révélée très marquée dans le romantisme qui a pressenti des accords secrets entre le monde inanimé et l'homme… Hugo redonne vie à des mythes de l'Antiquité : (par ex. Neptune représentait l'océan, Héphaïstos, le feu souterrain…). Le panthéisme considère qu'il existe de multiples dieux (voir la mythologie antique) mais l'expression peut être interprétée aussi comme l'immanence de Dieu en tout… ou que le Tout serait Dieu...

    2. Le dialogue cosmique entre la nature et son créateur, actualisation païenne du Logos de la Genèse. La Genèse est le premier livre de la Bible. Ce livre sacré a beaucoup marqué l'enfance de Hugo. Ce livre rapporte la création du monde et tu peux y lire que l'esprit de Dieu (la parole, ou en grec le logos) planait sur les eaux primordiales. Tu peux voir dans les évocations du poème et dans le vers "Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe" (note la majuscule) une allusion intertextuelle.

    3. La conception du poète selon Hugo, le mage, le chaman, le sorcier, la voix universelle
    Ici il s'agit bien de la conception hugolienne du poète. En particulier Hugo se voit bien, non sans orgueil, comme la voix de l'univers. Ne se voyait-il pas dans un autre poème « au centre de tout comme un écho sonore » ?
  • Salut,

    Je te remercie de m'avoir expliqué ce que je ne comprenais pas.
    Cela va m'aider pour continuer maintenant je vais essayer de trouver les sous-parties.
    Merci.
  • tomztomz Membre
    Salut à tous,

    Besoin d'un petit (gros ?) coup de pouce pour un devoir de français : un commentaire composé sur un passage du poème de victor Hugo : " Ce que dit la bouche d'ombre"


    J'ai le plan ( en deux parties) en tête :

    I conception hugolienne du poète


    a)le poète, un prophète, un guide
    b)hugo un poète engagé (j'ai peut d'être HS là dessus)

    II Le lien entre la nature et Victor Hugo

    a) le champ lexical de la nature
    b)



    PS : voici le passage
    Tout parle ; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue,
    Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément.
    T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
    Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
    Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
    L'orage, le torrent roulant de noirs limons,
    La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
    Et qu'il n'aurait rien mis dans l'éternel murmure ?
    Crois-tu que l'eau du fleuve et les arbres des bois,
    S'ils n'avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
    Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
    Crois-tu que l'océan, qui se gonfle et qui lutte,
    Serait content d'ouvrir sa gueule jour et nuit
    Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
    Et qu'il voudrait rugir, sous l'ouragan qui vole,
    Si son rugissement n'était une parole ?
    Crois-tu que le tombeau, d'herbe et de nuit vêtu,
    Ne soit rien qu'un silence ? et te figures-tu
    Que la création profonde, qui compose
    Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
    De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
    Ne sait ce qu'elle dit quand elle parle à Dieu ?
    Crois-tu qu'elle ne soit qu'une langue épaissie ?
    Crois-tu que la nature énorme balbutie,
    Et que Dieu se serait, dans son immensité,
    Donné pour tout plaisir, pendant l'éternité,
    D'entendre bégayer une sourde-muette ?
    Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
    Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
    Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
    Une pensée emplit le tumulte superbe.
    Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
    Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
    Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
    Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
    Arbres, roseaux, rochers, tout vit !Tout est plein d'âmes.
    Merci d'avance pour vos futures reponses :p
  • Bonjour,
    Je dois étudier l'extrait suivant :
    "On verra palpiter les fanges éclairées,
    Et briller les laideurs les plus désespérées
    Au faîte le plus haut,
    L'araignée éclatante au seuil des bleus pilastres,
    Luire, et se redresser, portant des épis d'astres,
    La paille du cachot !

    La clarté montera dans tout comme une sève ;
    On verra rayonner au front du boeuf qui rêve
    Le céleste croissant ;
    Le charnier chantera dans l'horreur qui l'encombre,
    Et sur tous les fumiers apparaîtra dans l'ombre
    Un Job resplendissant !

    Ô disparition de l'antique anathème !
    La profondeur disant à la hauteur : Je t'aime !
    Ô retour du banni !
    Quel éblouissement au fond des cieux sublimes !
    Quel surcroît de clarté que l'ombre des abîmes
    S'écriant : Sois béni !

    On verra le troupeau des hydres formidables
    Sortir, monter du fond des brumes insondables
    Et se transfigurer ;
    Des étoiles éclore aux trous noirs de leurs crânes,
    Dieu juste ! et, par degrés devenant diaphanes,
    Les monstres s'azurer !

    Ils viendront, sans pouvoir ni parler ni répondre,
    Éperdus ! on verra des auréoles fondre
    Les cornes de leur front ;
    Ils tiendront dans leur griffe, au milieu des cieux calmes,
    Des rayons frissonnants semblables à des palmes ;
    Les gueules baiseront !

    Ils viendront ! ils viendront, tremblants, brisés d'extase,
    Chacun d'eux débordant de sanglots comme un vase
    Mais pourtant sans effroi ;
    On leur tendra les bras de la haute demeure,
    Et Jésus, se penchant sur Bélial qui pleure, Lui dira :
    C'est donc toi !

    Et vers Dieu par la main il conduira ce frère !
    Et, quand ils seront près des degrés de lumière
    Par nous seuls aperçus,
    Tous deux seront si beaux, que Dieu dont l'oeil flamboie
    Ne pourra distinguer, père ébloui de joie,
    Bélial de Jésus !

    Tout sera dit. Le mal expirera, les larmes
    Tariront ; plus de fers, plus de deuils, plus d'alarmes ;
    L'affreux gouffre inclément
    Cessera d'être sourd, et bégaiera : Qu'entends-je ?
    Les douleurs finiront dans toute l'ombre : un ange
    Criera : Commencement !"
    Les Contemplations, Victor Hugo
    Merci d'avance
  • Bonjour!
    J'ai plus ou moins le même passage à étudier que "chouchou"! J'ai peur de ne pas comprendre ce vers "l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète". L'abîme serait Dieu mais pourquoi le poete est il assimilé à l'ombre..? (est il l'ombre de Dieu?) Aussi, lorsqu'il dit "tout, comme toi gémit, ou chante comme moi" : est ce la voix du spectre qui parle a Hugo (lequel gémit), ou est ce le poete qui nous parle à nous lecteurs, auquel cas il chante et se flatte à cette occasion!?
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour,

    "L'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète".
    Non, ces réalités sont des voies vers Dieu, des chemins qui nous disent le mystère et la grandeur du Dieu cosmique.
    Le poète n'est pas assimilé à l'ombre, c'est l'ombre qui révèle la beauté grandiose comme le poète, chantre de l'univers.
    Quant à "toi", dans "Tout, comme toi, gémit, ou chante comme moi" renvoie à l'homme dont la parole est balbutiante.
  • D'accord, merci d'avoir répondu si vite! Autrement dit, il y a l'idée qu'entre Dieu, être de perfection, et l'homme, être en devenir, il y a le poète, lequel est en quelque sorte un médiateur qui peut éclairer l'homme, et l'amener à voir que "tout parle"?!
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Oui, tu as raison.

    Il écrivait d'ailleurs :
    Tout souffle, tout rayon ou propice ou fatal,
    Fait reluire et vibrer mon âme de cristal,
    Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore
    Mit au centre de tout comme un écho sonore!
    Les Feuilles d'automne (1831)
  • Merci! Ce long poème "ce que dit la bouche d'ombre" commandé par l'esprit, par "l'Idée", est donc en quelque sorte pour lui une façon d'amener l'homme à se rapprocher de Dieu, c'est un peu la phase terminale de son deuil puisqu'il semble accepter la mort, et même s'y diriger vu que ce poème clausulaire se termine par le mot "commencement"!?
  • Sujet :

    Rédiger un commentaire détaillé d'une partie du poème "ce que dit le bouche d'ombre" de Victor Hugo. Le plan doit faire 3 axes dont chacun ont 3 sous-parties.

    L'homme en songeant descend au gouffre universel.
    J'errais près du dolmen qui domine Rozel,
    À l'endroit où le cap se prolonge en presqu'île.
    Le spectre m'attendait ; l'être sombre et tranquille
    Me prit par les cheveux dans sa main qui grandit,
    M'emporta sur le haut du rocher, et me dit :

    Sache que tout connaît sa loi, son but, sa route ;
    Que, de l'astre au ciron, l'immensité écoute ;
    Que tout a conscience en la création ;
    Et l'oreille pourrait avoir sa vision,
    Car les choses et l'être ont un grand dialogue.
    Tout parle ; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue,
    Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément.
    T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
    Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
    Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
    L'orage, le torrent roulant de noirs limons,
    Le rocher dans les flots, la bête dans les monts,
    La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
    Et qu'il n'aurait rien mis dans l'éternel murmure ?
    Crois-tu que l'eau du fleuve et les arbres des bois,
    S'ils n'avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
    Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
    Crois-tu que l'océan, qui se gonfle et qui lutte,
    Serait content d'ouvrir sa gueule jour et nuit
    Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
    Et qu'il voudrait rugir, sous l'ouragan qui vole,
    Si son rugissement n'était une parole ?
    Crois-tu que le tombeau, d'herbe et de nuit vêtu,
    Ne soit rien qu'un silence ? et te figures-tu
    Que la création profonde, qui compose
    Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
    De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
    Ne sait ce qu'elle dit quand elle parle à Dieu ?
    Crois-tu qu'elle ne soit qu'une langue épaissie ?
    Crois-tu que la nature énorme balbutie,
    Et que Dieu se serait, dans son immensité,
    Donné pour tout plaisir, pendant l'éternité,
    D'entendre bégayer une sourde-muette ?
    Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
    Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
    Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
    Une pensée emplit le tumulte superbe.
    Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
    Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
    Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
    Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
    Arbres, roseaux, rochers, tout vit !



    Où j'en suis :



    J'ai déjà les axes et quelques sous partie :
    I. Un discours prophétique.

    1.Une leçon universelle
    2.
    3.
    II. La dimension fantastique.

    1. Une situation iréelle
    2.
    3.

    III. La voix de la nature.
    1. Vision romantique de la nature
    2. Allusion au pathéisme
    3.

    Mais j'ai du mal à trouvé toutes les sous parties. Merci d'avance de votre aide
  • Bonjour tout le monde, voilà parmi les textes que je dois étudier pour le passage du bac de français à l'oral, je dois étudier un extrait du poème "Ce que dit la bouche d'ombre" de Victor Hugo , le problème c'est que je suis perdu , mais cours ne suffisent pas pour que je comprenne que dire à l'oral j'aimerais avoir de l'aide pour savoir quels sont les grande partie pour décrire ce poème
    Tout parle ; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue,
    Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément.
    T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
    Crois-tu que Dieu, par qui la forme sort du nombre,
    Aurait fait à jamais sonner la forêt sombre,
    L'orage, le torrent roulant de noirs limons,
    La mouche, le buisson, la ronce où croît la mûre,
    Et qu'il n'aurait rien mis dans l'éternel murmure ?
    Crois-tu que l'eau du fleuve et les arbres des bois,
    S'ils n'avaient rien à dire, élèveraient la voix ?
    Prends-tu le vent des mers pour un joueur de flûte ?
    Crois-tu que l'océan, qui se gonfle et qui lutte,
    Serait content d'ouvrir sa gueule jour et nuit
    Pour souffler dans le vide une vapeur de bruit,
    Et qu'il voudrait rugir, sous l'ouragan qui vole,
    Si son rugissement n'était une parole ?
    Crois-tu que le tombeau, d'herbe et de nuit vêtu,
    Ne soit rien qu'un silence ? et te figures-tu
    Que la création profonde, qui compose
    Sa rumeur des frissons du lys et de la rose,
    De la foudre, des flots, des souffles du ciel bleu,
    Ne sait ce qu'elle dit quand elle parle à Dieu ?
    Crois-tu qu'elle ne soit qu'une langue épaissie ?
    Crois-tu que la nature énorme balbutie,
    Et que Dieu se serait, dans son immensité,
    Donné pour tout plaisir, pendant l'éternité,
    D'entendre bégayer une sourde-muette ?
    Non, l'abîme est un prêtre et l'ombre est un poète ;
    Non, tout est une voix et tout est un parfum ;
    Tout dit dans l'infini quelque chose à quelqu'un ;
    Une pensée emplit le tumulte superbe.
    Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe.
    Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi ;
    Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi
    Tout parle ? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flammes
    Arbres, roseaux, rochers, tout vit !Tout est plein d'âmes



    Voici mes grande parties
    I) Vision Panthéiste
    Nature Vivante, Hugo donne vie à des élément de la nature, Dieu à l'origine de tout

    II) Aspect Surnaturel
    Spectre
  • Credo ou discours ?

    I. La création parle
    La main de Dieu
    Le dessein de Dieu
    Le souffle profond

    II. Le discours du poète
    La volonté d'interpeller : Crois-tu ? Anaphore, récurrences, nombre d'interrogations
    La volonté de persuader : accumulation, fonction phatique du langage
    L'art de manier l'antithèse

    III. Le poète entre prophète et démiurge
    Le verbe pour dire le chant du monde
    Des évocations pour créer des mondes romantiques
    Toi/Moi invités à une vision métaphysique

    Jersey 1855.

    http://expositions.bnf.fr/hugo/grand/137.htm
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