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Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, acte V, scène 3 - Monologue de Figaro

Bonjour !
J'ai réalisé un commentaire du monologue de Figaro. Mon plan était :
I Le désespoir de Figaro
II Une critique de la société
Je conclus en disant que cette oeuvre a une très grande portée politique car il confirme les idées des Lumières et annonce la Révolution de 1789. Par contre, je ne trouve pas d'ouverture... Je ne sais pas si quelqu’un pourrait m'aider...
Merci d'avance.
Scène 3
Figaro, seul, se promenant dans l’obscurité, dit du ton le plus sombre :
Ô femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante ! … nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ? … Après m’avoir obstinément refusé quand je l’en pressais devant sa maîtresse ; à l’instant qu’elle me donne sa parole, au milieu même de la cérémonie… Il riait en lisant, le perfide ! et moi comme un benêt… Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas… vous ne l’aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! … Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire ; tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes : et vous voulez jouter… On vient… c’est elle… ce n’est personne. – La nuit est noire en diable, et me voilà faisant le sot métier de mari quoique je ne le sois qu’à moitié ! (Il s’assied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ? Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte et veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé ! J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire ! – Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou ! Je broche une comédie dans les mœurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l’instant un envoyé… de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant : chiens de chrétiens ! – Ne pouvant avilir l’esprit, on se venge en le maltraitant. – Mes joues creusaient, mon terme était échu : je voyais de loin arriver l’affreux recors, la plume fichée dans sa perruque : en frémissant je m’évertue. Il s’élève une question sur la nature des richesses ; et, comme il n’est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n’ayant pas un sol, j’écris sur la valeur de l’argent et sur son produit net : sitôt je vois du fond d’un fiacre baisser pour moi le pont d’un château-fort, à l’entrée duquel je laissai l’espérance et la liberté. (Il se lève.) Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Il se rassied.) Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue ; et comme il faut dîner, quoiqu’on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question : on me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s’étend même à celles de la presse ; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni dé la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. Pour profiter de cette douce liberté, j’annonce un écrit périodique, et, croyant n’aller sur les brisées d’aucun autre, je le nomme Journal inutile. Pou-ou ! je vois s’élever contre moi mille pauvres diables à la feuille, on me supprime, et me voilà derechef sans emploi ! – Le désespoir m’allait saisir ; on pense à moi pour une place, mais par malheur j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint. Il ne me restait plus qu’à voler ; je me fais banquier de pharaon : alors, bonnes gens ! je soupe en ville, et les personnes dites comme il faut m’ouvrent poliment leur maison, en retenant pour elles les trois quarts du profit. J’aurais bien pu me remonter ; je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. Mais comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore. Pour le coup je quittais le monde, et vingt brasses d’eau m’en allaient séparer, lorsqu’un dieu bienfaisant m’appelle à mon premier état. Je reprends ma trousse et mon cuir anglais ; puis, laissant la fumée aux sots qui s’en nourrissent, et la honte au milieu du chemin, comme trop lourde à un piéton, je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci. Un grand seigneur passe à Séville ; il me reconnaît, je le marie ; et pour prix d’avoir eu par mes soins son épouse, il veut intercepter la mienne ! Intrigue, orage à ce sujet. Prêt à tomber dans un abîme, au moment d’épouser ma mère, mes parents m’arrivent à la file. (Il se lève en s’échauffant.) On se débat, c’est vous, c’est lui, c’est moi, c’est toi, non, ce n’est pas nous ; eh ! mais qui donc ? (Il retombe assis,) Ô bizarre suite d’événements ! Comment cela m’est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir, je l’ai jonchée d’autant de fleurs que ma gaieté me l’a permis : encore je dis ma gaieté sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce moi dont je m’occupe : un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile ; un petit animal folâtre ; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ; ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices ! orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées, j’ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l’illusion s’est détruite et, trop désabusé… Désabusé… ! Suzon, Suzon, Suzon ! que tu me donnes de tourments ! … J’entends marcher… on vient. Voici l’instant de la crise. (Il se retire près de la première coulisse à sa droite.)
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Réponses

  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour Perceaval,

    Tu peux ouvrir sur le valet au théâtre dont Figaro est sans doute la figure la plus illustre.
    Ou mieux,
    Situer ce monologue dans l'intrigue et montrer en quoi il est important pour la compréhension de la pièce.
  • jisousjisous Membre
    Bonjour !
    Je dois faire un commentaire sur le mariage de Figaro de Beaumarchais portant sur la censure et la liberté d'expression.
    Ma deuxième partie porte sur la critique de la société mais je n'arrive pas à argumenter mon paragraphe par rapport à l'extrait demandé (acte V, scène III ) , c'est à dire le monologue de Figaro.
    Merci de bien vouloir m'aider !! SVP !! :)
  • bonjour , je viens d'avoir un commentaire rédigé a faire sur un extrait du monologue de figaro a l'Acte 5 scène3 (extrait au dessous) et je voudrais savoir quel axes mettriez vous pour commenter ce texte.
    Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Il se rassied.) Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue ; et comme il faut dîner, quoiqu’on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question : on me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s’étend même à celles de la presse ; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni dé la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. Pour profiter de cette douce liberté, j’annonce un écrit périodique, et, croyant n’aller sur les brisées d’aucun autre, je le nomme Journal inutile. Pou-ou ! je vois s’élever contre moi mille pauvres diables à la feuille, on me supprime, et me voilà derechef sans emploi ! – Le désespoir m’allait saisir ; on pense à moi pour une place, mais par malheur j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint. Il ne me restait plus qu’à voler ; je me fais banquier de pharaon : alors, bonnes gens ! je soupe en ville, et les personnes dites comme il faut m’ouvrent poliment leur maison, en retenant pour elles les trois quarts du profit. J’aurais bien pu me remonter ; je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. Mais comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore. Pour le coup je quittais le monde, et vingt brasses d’eau m’en allaient séparer, lorsqu’un dieu bienfaisant m’appelle à mon premier état. Je reprends ma trousse et mon cuir anglais ; puis, laissant la fumée aux sots qui s’en nourrissent, et la honte au milieu du chemin, comme trop lourde à un piéton, je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci.
    merci de votre aide :):D

    ps: j'ai mis comme axe
    I- la malchance de figaro
    II- un pouvoir autoritaire

    je trouve que c'est totalement nul alors si vous voulez critiquer allez y!!! :)
  • j'ai mis mes axes a la suite du texte mais je les trouve totallement nul donc si vous voulez les prendre c'est a vos risques et périls

    voila bizz a tous
  • salut perceval,

    dis moi je dois aussi faire un commentaire sur ce monologue! J'ai excatement le mêmes parties que toi sauf que j'en ai une de plus,
    I/ Un monologue tragique
    II/ les satires de la société
    III/Figaro, miroir de Beaumarchais

    qu'est ce que t'en pense?
  • Bonjour. Je dois faire le plan de commentaire du monologue de Figaro (act v, scène 3) dans Le mariage de figaro..

    Mes axes de lectures sont: le vice et la malhonnêteté;l'amour et l'infidélité; la noblesse et les privilèges.

    Ma question est comment doit on faire pour commenter un monologue comme celui ci? Y a t il une méthode? Merci beaucoup pour votre aide.
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Ce monologue ne demande pas d'autre méthode d'analyse et de rédaction que celle du commentaire composé.
    Regarde ici.
    Tu as la chance en plus de disposer des axes.
  • Il serait également intéressant de s'interroger sur le statut de ce monologue. La tradition considère avec suspicion le monologue, qui contredit la loi de la vraisemblance : en effet, il est pour le moins rare qu'un individu parle tout seul. Les théoriciens "autorisent" donc le monologue… à condition qu'il soit court. Ce qui n'est clairement pas le cas de ce monologue, le plus long de l'histoire théâtrale!

    Voici quelques questions dont les réponses pourront t'aider à nourrir ton analyse :
    - ce monologue a-t-il pour fonction de faire progresser l'intrigue ou de nous en apprendre plus sur le personnage?
    - de quoi parle Figaro ici? Ne parle-t-il que de la situation présente?
    - quels mouvements fait-il? À quelles étapes du discours correspondent-ils?
    - ce monologue est-il surprenant dans la bouche de Figaro? Quelle vision de la vie donne-t-il?
  • "Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !... Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus ?"
    Mon père désire que je me cultive et je pense qu'à 14 ans il serais temp en effet. Mais je ne compend pas ce que cette phrase veut dire ..Pourriez vous m'éclairez svp ? ou du moins pouvez vous m'expliquez le contexte ( pourquoi dit-il ceci ?)
  • AmmyAmmy Membre
    Cette pièce est écrite au XVIIIème, peu de temps avant la révolution française. C'est le valet Figaro qui dit cela à on maître, et c'est une phrase très osée pour l'époque. Il veut dire "après tout vous ne valez pas plus que moi, vous avez juste eu le chance de naître dans une famille noble, ça ne veut pas dire que vous ayez plus de qualités que moi, simple valet". A une époque où l'idée d'égalité entre les hommes n'était pas du tout d'actualité, tu imagines...
  • Merci infiniment Je comprends mieux =)
  • Bonjours, je peux peut être vous aider, j'ai eu ce texte en contrôle et j'ai eu une assez bonne note.Je vous donne mes axes
    I-un monologue autobiographique
    a-présent(souffrance...
    b-passé(enchaînement de malchances...)

    II-Que Beaumarchais rend vivant
    a-nombreux destinataires
    b-vivacité(éllipses, accumulation, questions...)
    c-indication scénique(autour du mouvement assis/debout mais à des moments clés)

    III-Qui possède une dimension polèmique
    a-verve de Figaro(procédés)
    b-satire sociale(société inégalitaire)
    c-satire politique(décision arbitraire et censure)
  • Bonjour à tous !
    Je passe bientôt mon oral de français, et je suis en train de terminer les dernières fiches. Pour le monologue de Figaro, j'ai modifié le plan qu'on nous avait donné, je voudrais avoir votre avis. Je sais que cela sera surtout en fonction de la problématique, mais j'espérais quand même avoir votre avis sur mon plan, en partant du principe que mon objectif est qu'il soit cohérent et qu'il recouvre les points importants de la scène.
    Je vous mets le texte, sachant que nous avons étudié uniquement la première partie.
    Scène 3

    Figaro, seul, se promenant dans l’obscurité, dit du ton le plus sombre :
    Ô femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante ! … nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ? … Après m’avoir obstinément refusé quand je l’en pressais devant sa maîtresse ; à l’instant qu’elle me donne sa parole, au milieu même de la cérémonie… Il riait en lisant, le perfide ! et moi comme un benêt… Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas… vous ne l’aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! … Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire ; tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes : et vous voulez jouter… On vient… c’est elle… ce n’est personne. – La nuit est noire en diable, et me voilà faisant le sot métier de mari quoique je ne le sois qu’à moitié ! (Il s’assied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ? Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte et veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé ! J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire ! – Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou ! Je broche une comédie dans les mœurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l’instant un envoyé… de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant : chiens de chrétiens ! – Ne pouvant avilir l’esprit, on se venge en le maltraitant. – Mes joues creusaient, mon terme était échu : je voyais de loin arriver l’affreux recors, la plume fichée dans sa perruque : en frémissant je m’évertue. Il s’élève une question sur la nature des richesses ; et, comme il n’est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n’ayant pas un sol, j’écris sur la valeur de l’argent et sur son produit net : sitôt je vois du fond d’un fiacre baisser pour moi le pont d’un château-fort, à l’entrée duquel je laissai l’espérance et la liberté. (Il se lève.) Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Il se rassied.) Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue ; et comme il faut dîner, quoiqu’on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question : on me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s’étend même à celles de la presse ; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni dé la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. Pour profiter de cette douce liberté, j’annonce un écrit périodique, et, croyant n’aller sur les brisées d’aucun autre, je le nomme Journal inutile. Pou-ou ! je vois s’élever contre moi mille pauvres diables à la feuille, on me supprime, et me voilà derechef sans emploi ! – Le désespoir m’allait saisir ; on pense à moi pour une place, mais par malheur j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint. Il ne me restait plus qu’à voler ; je me fais banquier de pharaon : alors, bonnes gens ! je soupe en ville, et les personnes dites comme il faut m’ouvrent poliment leur maison, en retenant pour elles les trois quarts du profit. J’aurais bien pu me remonter ; je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. Mais comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore. Pour le coup je quittais le monde, et vingt brasses d’eau m’en allaient séparer, lorsqu’un dieu bienfaisant m’appelle à mon premier état. Je reprends ma trousse et mon cuir anglais ; puis, laissant la fumée aux sots qui s’en nourrissent, et la honte au milieu du chemin, comme trop lourde à un piéton, je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci. Un grand seigneur passe à Séville ; il me reconnaît, je le marie ; et pour prix d’avoir eu par mes soins son épouse, il veut intercepter la mienne ! Intrigue, orage à ce sujet. Prêt à tomber dans un abîme, au moment d’épouser ma mère, mes parents m’arrivent à la file. (Il se lève en s’échauffant.) On se débat, c’est vous, c’est lui, c’est moi, c’est toi, non, ce n’est pas nous ; eh ! mais qui donc ? (Il retombe assis,) Ô bizarre suite d’événements ! Comment cela m’est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir, je l’ai jonchée d’autant de fleurs que ma gaieté me l’a permis : encore je dis ma gaieté sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce moi dont je m’occupe : un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile ; un petit animal folâtre ; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ; ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices ! orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées, j’ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l’illusion s’est détruite et, trop désabusé… Désabusé… ! Suzon, Suzon, Suzon ! que tu me donnes de tourments ! … J’entends marcher… on vient. Voici l’instant de la crise. (Il se retire près de la première coulisse à sa droite.)

    I- Une scène entre comédie et tragédie
    1- Les éléments de la tragédie
    => Avec les éléments de pathétique, la ponctuation expressive et le thème de la Destinée propre à la tragédie.

    2- Les éléments comiques
    => Avec le thème du cocuage, le picaresque.

    II- Un "vrai" personnage (je ne l'exprimerai pas comme ça à l'oral)
    1- Un personnage audacieux
    => Qui ose faire des reproches, s'adresse au comte qui n'est pas là sur un ton de défi, son insolence.

    2- Un personnage doté d'une épaisseur psychologie / romanesque (là aussi je peux changer l'intitulé)
    => Le désarroi de Figaro, ses désillusions concernant les femmes, son passé révélé.

    III- Les idées développées par Beaumarchias
    1- La liberté
    => Evocation de la censure, liberté d'expression et liberté religieuse.

    2- La question du mérite

    3- Les problèmes économiques



    Qu'en pensez-vous ?
  • Qu'il y a un énorme oubli : le texte est un monologue, le plus long monologue de la scène française, qui suspend l'action.
    Il faut donc le lire avec l'œil d'un metteur en scène : pourquoi cette longue suspension ? quel effet doit-elle produire sur le spectateur ?
    Pour l'acteur, c'est une occasion de se mettre en valeur, de faire son numéro, comme on dit : quels gestes ? quelles intonations ?

    Ne pas voir de tonalité tragique : pathétique, oui, mais pas tragique, Beaumarchais ne mélange pas les genres; en 1787, il fait jouer à Paris un opéra Tarare, sur une musique de Saliéri, qui transpose l'intrigue du Mariage à la cour d'un souverain oriental.
    Le tragique est dans Tarare, dans le Mariage, on ne trouve que du pathétique...
    et de l'auto-dérision !

    Revoyez votre plan sans oublier le plus important : la fonction dramatique de cette scène.
  • Merci pour votre réponse Delia.
    Pour ce qui est du pathétique / tragique, j'avais en fait lu ça dans le profil bac, qui disait qu'on retrouvait des éléments tragiques notamment avec le thème de la destiné. Je peux éventuellement appeler mon I "Un scène entre comique et pathétique" et évoquer l'élément de la destiné en disant que ça nous rappelle un peu le tragique, sans trop rentrer dans les détails ?

    C'est vrai que je ne me suis pas attardée sur la longueur du monologue. Cependant est-ce que mon plan est correct ? Il suffirait que je raconte les éléments dont vous m'avez parlé dans les différentes parties et ça irait ?
  • Votre plan n'est pas correct dans la mesure où il traite le texte comme s'il s'agissait d'un chapitre de roman.

    Ce texte fait partie d'un ensemble, et il a une fonction dans cet ensemble.
    L'ensemble est une pièce : à quoi sert le texte dans le fonctionnement de la pièce ?

    A première vue, il est de trop : il retarde le dénouement attendu avec impatience par le spectateur.
    C'est sa première fonction : créer un effet d'attente.

    Puisque l'on fait attendre le spectateur, autant le distraire par un morceau brillant, où le comédien fait jouer toutes ses ressources gestuelles et vocales.
    Seconde fonction : faire du spectacle.

    Puisque l'on donne un spectacle au spectateur, autant en profiter pour lui glisser quelques idées subversives.
    Troisième fonction : donner la parole au Tiers (qui va d'ailleurs la prendre bientôt).

    Enfin, Figaro s'échauffe, se donne le courage de châtier Suzanne. Le spectateur, qui est dans le secret des femmes, attend avec gourmandise le moment où Figaro apprendra la vérité.
    Quatrième fonction : préparer la suite.

    Oui, la scène oscille entre comique et pathétique : Beaumarchais a d'abord composé deux drames bourgeois larmoyants à souhait, il s'en est souvenu dans la scène du tribunal, il s'en souvient encore ici. Ces ruptures de ton soutiennent l'attention du spectateur.
    N'oubliez pas la grande loi dramatique : il faut surprendre le spectateur avec ce à quoi il s'attend... et parfois décevoir cette attente.

    Étudiez le comique, puisqu'il s'agit d'une comédie. Il ne réside pas que dans la situation, mais aussi dans les phrases :
    Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre...
    et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs.

    Ce sont là mes deux passages préférés...
    D'où la problématique : Beaumarchais adopte-t-il cette forme plaisante pour faire passer ses idées, ou bien adopte-t-il les idées qui lui permettront d'écrire des choses plaisantes ?
    Les deux à la fois, bien entendu.

    Relisons votre plan :
    I- Une scène entre comédie et tragédie
    1- Les éléments de la tragédie
    => Avec les éléments de pathétique, la ponctuation expressive et le thème de la Destinée propre à la tragédie.
    Il n'y a pas de thème de la destinée, ici !
    Figaro dit bien :
    Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ?
    mais c'est une façon mélodramatique de parler de la courbe de sa vie.
    2- Les éléments comiques
    => Avec le thème du cocuage, le picaresque.
    Le cocuage n'est pas comique vu par le cocu. Le spectateur sait que Figaro n'est pas cocu, et qu'il ne le sera pas. L'élément comique est là, dans cette avance prise par le spectateur sur le personnage.
    II- Un "vrai" personnage (je ne l'exprimerai pas comme ça à l'oral)
    Il y en a donc de faux ?
    Figaro a de l'épaisseur : c'est un personnage reparaissant, et nous voici au cinquième acte de la seconde pièce dont il est le héros.
    C'est juste, est-ce bien l'aspect le plus important de la scène ?
    1- Un personnage audacieux
    => Qui ose faire des reproches, s'adresse au comte qui n'est pas là sur un ton de défi, son insolence.
    Où est l'audace et l'insolence quand l'interlocuteur n'est pas là ? Figaro sait tenir tête au Comte, on l'a vu, ce n'est pas non plus l'aspect le plus important de la scène.
    2- Un personnage doté d'une épaisseur psychologie / romanesque (là aussi je peux changer l'intitulé)
    => Le désarroi de Figaro, ses désillusions concernant les femmes, son passé révélé.
    TOUS les personnages ont de l'épaisseur, sinon l'effet de réel ne fonctionnerait pas. C'est exact ici, mais ce n'est pas non plus l'aspect le plus important de la scène.
    III- Les idées développées par Beaumarchias
    1- La liberté
    => Evocation de la censure, liberté d'expression et liberté religieuse.

    2- La question du mérite

    3- Les problèmes économiques
    Les idées de Beaumarchais sont hors-sujet : nous ne lisons ni une des préfaces ni un des mémoires où il s'exprime en son nom propre. Les idées exprimées sont les idées de Figaro. Certes, on peut penser que l'auteur les partage, mais elles sont à étudier en fonction de Figaro : est-il logique que dans la situation où il est placé Figaro s'exprime de la sorte ?
    Ce point III vous mène droit à la paraphrase, attention !
  • Bonjour,
    J'ai déjà trouvé pas mal de choses en ce qui concerne l'analyse mais j'aurais besoin d'aide afin d'approfondir certains aspect pourriez vous me donner votre avis s'il vous plaît
    Voila l'extrait que nous avons étudié en classe :
    Scène 3

    Figaro, seul, se promenant dans l’obscurité, dit du ton le plus sombre :

    Ô femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante ! … nul animal créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ? … Après m’avoir obstinément refusé quand je l’en pressais devant sa maîtresse ; à l’instant qu’elle me donne sa parole, au milieu même de la cérémonie… Il riait en lisant, le perfide ! et moi comme un benêt… Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas… vous ne l’aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! … Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire ; tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes : et vous voulez jouter… On vient… c’est elle… ce n’est personne. – La nuit est noire en diable, et me voilà faisant le sot métier de mari quoique je ne le sois qu’à moitié ! (Il s’assied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ? Fils de je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte et veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé ! J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire ! – Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou ! Je broche une comédie dans les mœurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l’instant un envoyé… de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant : chiens de chrétiens ! – Ne pouvant avilir l’esprit, on se venge en le maltraitant. – Mes joues creusaient, mon terme était échu : je voyais de loin arriver l’affreux recors, la plume fichée dans sa perruque : en frémissant je m’évertue. Il s’élève une question sur la nature des richesses ; et, comme il n’est pas nécessaire de tenir les choses pour en raisonner, n’ayant pas un sol, j’écris sur la valeur de l’argent et sur son produit net : sitôt je vois du fond d’un fiacre baisser pour moi le pont d’un château-fort, à l’entrée duquel je laissai l’espérance et la liberté. (Il se lève.) Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. (Il se rassied.) Las de nourrir un obscur pensionnaire, on me met un jour dans la rue ; et comme il faut dîner, quoiqu’on ne soit plus en prison, je taille encore ma plume et demande à chacun de quoi il est question : on me dit que, pendant ma retraite économique, il s’est établi dans Madrid un système de liberté sur la vente des productions, qui s’étend même à celles de la presse ; et que, pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni dé la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. Pour profiter de cette douce liberté, j’annonce un écrit périodique, et, croyant n’aller sur les brisées d’aucun autre, je le nomme Journal inutile. Pou-ou ! je vois s’élever contre moi mille pauvres diables à la feuille, on me supprime, et me voilà derechef sans emploi ! – Le désespoir m’allait saisir ; on pense à moi pour une place, mais par malheur j’y étais propre : il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l’obtint. Il ne me restait plus qu’à voler ; je me fais banquier de pharaon : alors, bonnes gens ! je soupe en ville, et les personnes dites comme il faut m’ouvrent poliment leur maison, en retenant pour elles les trois quarts du profit. J’aurais bien pu me remonter ; je commençais même à comprendre que, pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. Mais comme chacun pillait autour de moi, en exigeant que je fusse honnête, il fallut bien périr encore. Pour le coup je quittais le monde, et vingt brasses d’eau m’en allaient séparer, lorsqu’un dieu bienfaisant m’appelle à mon premier état. Je reprends ma trousse et mon cuir anglais ; puis, laissant la fumée aux sots qui s’en nourrissent, et la honte au milieu du chemin, comme trop lourde à un piéton, je vais rasant de ville en ville, et je vis enfin sans souci. Un grand seigneur passe à Séville ; il me reconnaît, je le marie ; et pour prix d’avoir eu par mes soins son épouse, il veut intercepter la mienne ! Intrigue, orage à ce sujet. Prêt à tomber dans un abîme, au moment d’épouser ma mère, mes parents m’arrivent à la file. (Il se lève en s’échauffant.) On se débat, c’est vous, c’est lui, c’est moi, c’est toi, non, ce n’est pas nous ; eh ! mais qui donc ? (Il retombe assis,) Ô bizarre suite d’événements ! Comment cela m’est-il arrivé ? Pourquoi ces choses et non pas d’autres ? Qui les a fixées sur ma tête ? Forcé de parcourir la route où je suis entré sans le savoir, comme j’en sortirai sans le vouloir, je l’ai jonchée d’autant de fleurs que ma gaieté me l’a permis : encore je dis ma gaieté sans savoir si elle est à moi plus que le reste, ni même quel est ce moi dont je m’occupe : un assemblage informe de parties inconnues ; puis un chétif être imbécile ; un petit animal folâtre ; un jeune homme ardent au plaisir, ayant tous les goûts pour jouir, faisant tous les métiers pour vivre ; maître ici, valet là, selon qu’il plaît à la fortune ; ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux… avec délices ! orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion ; amoureux par folles bouffées, j’ai tout vu, tout fait, tout usé. Puis l’illusion s’est détruite et, trop désabusé… Désabusé… ! Suzon, Suzon, Suzon ! que tu me donnes de tourments ! … J’entends marcher… on vient. Voici l’instant de la crise. (Il se retire près de la première coulisse à sa droite.)


    Voilà mes pistes :

    I - Un héros hors du commun
    A/ évocation autobiographique

    Au travers de ce monologue, on obtient des informations sur la vie de Figaro et sur ses nombreux métiers. Vétérinaire, écrivains sans succès à cause de la censure à chaque échecs il rebondit.

    B/ un homme qui souffre

    Figaro est un mari trompe, désabusé. Anaphore "désabusé ..." Il est en proie à une vive émotion avec des exclamations et des apostrophes. Sa situation de cocu est poussée à l'extrême.

    C/ un homme qui doute
    Figaro ne réfléchit pas que sur sa vie, il a une réflexion très élargie sur les hommes. On passe du "je" au "on" dans le monologue. Le doute est exprimé à travers des questions.

    II - le théâtre au profit d'une philosophie pratique
    A/ Figaro, un porte parole de la société de l'époque

    À travers le personnage de Figaro, Beaumarchais fait une critique de la société.
    L'attaque de figaro vise les nobles, figaro est conscient de sa valeur.

    B/ inégalité sociale
    Figaro critique l'injustice sociale qui repose sur le hasard de la naissance.

    C/ la censure
    Figaro devient un écrivain sans succès à cause de la censure lors de son passage dans le monde musulman. Beaumarchais fais une critique virulente de la société de son époque. Ce monologue est basé sur un rythme ternaire lui donne de l'ampleur avec un rythme oratoire.

    Merci d'avance pour votre aide
  • sunsun Membre
    Bonjour,
    J'ai un commentaire à faire sur le mariage de figaro acte 5 scène 3
    Je voudrais exprimer le pathétique j'ai déjà mon grand 1 mais pas mon grand deux
    1) les sentiments de figaro
    Qu'est ce que je pourrait mettre en grand deux pour accentuer le pathétique?
    Merci.
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Deux éléments que tu as négligés :
    - la contestation sociale,
    - Figaro, héros picaresque.

    Ils n'ont rien à voir avec le pathétique, mais il faut les aborder.
  • sunsun Membre
    Bonsoir,
    J'ai fini mon commentaire sauf je ne sais pas quoi mettre en ouverture quelqu'un pourrait me dire qu'elle scène ou quel acte pourrait suivre avec l'acte 5 scène 3 merci

    A t'il un acte qui peut correspondre avec l'acte 5 scène 3
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