Grammaire française Participe passé
dans Langue française
Est-ce possible de dire et/ou d'écrire une phrase telle que ceci : « On a oublié c'est quoi que c'est qu'il faut faire » ou faut-il toujours passer par la tournure « On a oublié ce qu'il faut faire » ?
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Réponses
Si j'étais de l'Orne, qui n'est pas une ornière, j'apprécierais moyennement...
En tout cas:
"j'ai oublié c'est quoi..."
et
"c'est quoi que c'est"
et, mieux:
les deux à la fois
sont à réserver aux humoristes, de l'Orne ou d'ailleurs.
H
Pourquoi cela ?
Savez-vous qu'il est possible de prendre "patois local", de l'Orne, des Côtes d'Armor, de l'Ardèche ou d'ailleurs en option au bac ? ( enfin c'était le cas en 1995 )
Prétendre mal imaginer un député s'exprimer en patois devant une assemblée ne doit pas vexer les patoisants. Encore que cela pourrait peut-être se faire, sait-on jamais. En outre, les québécois doivent être fiers d'avoir su préserver leur langue contre vents et marées anglo-saxons.
Cher Hippocampe, se sentir vexé en se mettant à la place d'un patoisant, c'est peut-être cela la vraie condescendance
Par ailleurs je n'ai rien dit sur les Québécois que j'admire.
D'autre part, je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'une interrogation indirecte, le verbe « oublier » ne s'y prête pas.
Il faudrait pour cela réellement faire l'ellipse de : j'ai oublié (et je demande à ce qu'on me rappelle) ce qu'il faut faire.
Muriel
Que faut-il faire? voire même, pour souligner ton oubli ( quelle distraction!
Que faut-il faire? J'ai oublié."
Je suis très curieuse de connaître à quelle langue régionale possible au bac (basque, breton, catalan, corse, créole, occitan, tahitien, langues mélanésiennes, gallo, langues régionales d’Alsace, langues régionales des pays mosellans) se rattache le patois de l'Orne ? J'aurais dit que c'est un patois normand, mais je me trompe sans doute...
Comment ? Le normand n'est pas autorisé au bac ? Mais c'est un scandale !
Muriel
Une telle subordonnée ne se trouve pas uniquement après des verbes strictement interrogatifs, mais aussi après des verbes de connaissance et des verbes de déclaration. Et un sens négatif rend souvent plus nette l'interprétation "interrogative indirecte" :
Qui était-ce ?
→ Je ne sais pas qui c'était, je ne sais plus qui c'était, j'ai oublié qui c'était.
Qu'est-ce qu'il a fait ?
→ Je ne sais pas ce qu'il a fait, je ne sais plus ce qu'il a fait... j'ai oublié ce qu'il a fait.
D'autre part, une interrogation indirecte avec "c'est quoi" n'est pas propre à ce patois. C'est une erreur syntaxique courante dans le nord de la France et en Belgique, le plus souvent à l'oral ; même s'il est vrai qu'on la trouve à l'origine en patois.
En clair, c'est certes du patois, mais ce n'est plus en tant que patois qu'on l'utilise aujourd'hui (à part dans les colonnes de journaux folkloristes réservées aux écrivains folkloristes).