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Rimbaud, Le Dormeur du val

Bonjour,
Savez-vous si le poème de Rimbaud Le Dormeur du Val peut être complété dans un corpus par d'autres poèmes du même siècle ?
Je ne trouve pas de textes du XIXème se rapportant à ce poème.

Merci.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

7 octobre 1870.
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Réponses

  • Bonjour,

    Vous vouliez dire : "Je ne trouve pas de poèmes du même siècle ayant le même thème" ?
    Il y a une discussion à ce sujet, je crois.

    Muriel
  • Je cherche en fait des poèmes du XIXème siècle se rapportant au même thème que Le Dormeur du Val, soit le thème de la guerre, de l'horreur de la guerre au XIXème.
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour,

    En voilà quatre parmi d'autres :
    Après la bataille
    Mon père, ce héros au sourire si doux,
    Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
    Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
    Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
    Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
    Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
    C'était un Espagnol de l'armée en déroute
    Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
    Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
    Et qui disait: " A boire! à boire par pitié ! "
    Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
    Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
    Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. "
    Tout à coup, au moment où le housard baissé
    Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
    Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
    Et vise au front mon père en criant: "Caramba! "
    Le coup passa si près que le chapeau tomba
    Et que le cheval fit un écart en arrière.
    " Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père.

    Victor HUGO (1802-1885)
    (Recueil : La légende des siècles)
    Bêtise de la guerre

    Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
    Berceuse du chaos où le néant oscille,
    Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
    Toute pleine du bruit furieux des clairons,
    Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
    Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie,
    Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
    Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
    Folle immense, de vent et de foudres armée,
    A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
    Si tes écroulements reconstruisent le mal,
    Si pour le bestial tu chasses l'animal,
    Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre,
    Défaire un empereur que pour en faire un autre ?

    Victor HUGO (1802-1885)
    (Recueil : L'année terrible)
    L'éclatante victoire de Sarrebruck
    remportée aux cris de Vive l'Empereur !

    Au milieu, l'Empereur, dans une apothéose
    Bleue et jaune, s'en va, raide, sur son dada
    Flamboyant ; très heureux, - car il voit tout en rose,
    Féroce comme Zeus et doux comme un papa ;

    En bas, les bons Pioupious qui faisaient la sieste
    Près des tambours dorés et des rouges canons,
    Se lèvent gentiment. Piton remet sa veste,
    Et, tourné vers le Chef, s'étourdit de grands noms !

    A droite, Dumanet, appuyé sur la crosse
    De son chassepot, sent frémir sa nuque en brosse,
    Et : " Vive l'Empereur !!! " - Son voisin reste coi...

    Un schako surgit, comme un soleil noir... - Au centre,
    Boquillon rouge et bleu, très naïf, sur son ventre
    Se dresse, et, - présentant ses derrières - : " De quoi ?... "

    Le mal

    Tandis que les crachats rouges de la mitraille
    Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
    Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
    Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

    Tandis qu'une folie épouvantable broie
    Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
    - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
    Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !...

    - Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
    Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
    Qui dans le bercement des hosannah s'endort,

    Et se réveille, quand des mères, ramassées
    Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
    Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

    Arthur RIMBAUD (1854-1891)
    (Recueil : Poésies)
  • L'émotion qui passe les siècles... intacte.
  • Merci beaucoup... Mais n'y a-t-il eu qu'Hugo et Rimbaud qui ont écrit sur ce thème au XIXème ?
  • Bonjour,
    Je suis à la recherche de poèmes de RIMBAUD sur l'absurdité, l'horreur de la guerre, autres que Le Dormeur du Val, Le Mal, Barbare...
    Merci...
  • Dans le recueil des Poésies complètes de Rimbaud, sur ces thèmes là, il y a aussi
    "Morts de Quatre-vingt-douze".
    Sinon il y a "L'éclatante victoire de Sarrebrück, remportée aux cris de vive l'Empereur !" mais c'est plus une critique du pouvoir...
  • Piersonne,
    Je ne sais pas ce que vous cherchez... mais Jean-Luc vous a déjà tout dit...
  • Pensez-vous que le "dormeur du val" soit à rapprocher du "lys dans la vallée" (1836) de Balzac ?
    Une vallée paisible et verdoyante de bonheur...Un champs de bataille calme comme la mort !!!

    Dans les année 1960 ,les départements de la région parisienne prirent les noms poêtiques de:

    Val de Marne

    Val d'oise....

    Des banlieues paisibles ou la douce colombes de la paix aimerait vivre...
    Des mystérieuses vallées aux "vallées Colombes" dans les hauts de Seine qui surblombent les vals verdoyants....
  • PierreSonne a écrit:
    Je cherche en fait des poèmes du XIXème siècle se rapportant au même thème que Le Dormeur du Val, soit le thème de la guerre, de l'horreur de la guerre au XIXème.
    Il y a aussi, en sus de ceux apportés par Jean-Luc, l'immortel « L'enfant (Les orientales) » de V. Hugo.
  • bonjour a tous

    Je suis nouveau sur ce forum et j'ai besoin de votre aide pour mon introduction pour l'oral.
    J'ai beaucoup de aml pour les intro or c'est uen des aprties la plus importante.

    Donc je prends comme exemple le poeme de Rimbaud : le dormeur du val.

    intro:arthur rimbaud né en 1864 et mort en 1891,celèbre auteur symbolique et génie précoce fait beaucoup de fugue dans sa jeunesse. il nous offre ici le sonnet du dormeur du val , l'un des poème les plus lu de la langue française. Il écrit ce poème durant le conflit franco-prussien et cherche a nous montrer l'horreur de la guerre.

    voila pour le dormeur du val dites-moi si cest pas bien.

    maintenant un deuxieme:
    extrait de " un coeur simple" de Flaubert
    Ce texte extrait d'Un coeur simple lui meme extraitdu receuil des Trois Contes et ecrit par Flaubert, grand ecrivain realiste du 19eme siecle,nous raconte la vie de Felicité uen servante pas comme les autres.

    voila aider moi.Merci
  • Tes introductions sont beaucoup trop courtes !

    - Une phrase générale (situer historiquement voire au niveau littéraire)
    - L'auteur (vie, "caractéristiques" littéraires, œuvres majeures)
    - L'oeuvre dont est tiré le texte
    - Le texte à commenter

    - Lecture
    - Problématique
    - Plan
    - Développement
    - Conclusion
    - Ouverture
  • Bien : tu situes l'écrivain dans son mouvement littéraire et dans son siècle ; et aussi pour Rimbaud dans le contexte historique
    Tu peux aussi situer géographiquement. Flaubert était normand donc comme Maupassant (petit clin d'œil qui montre que tu connais d'autres auteurs) il situe certains de ses récits en Normandie (par ex Madame Bovary)
    Tu résumes rapidement, peut-être un peu trop ; pour le poème tu peux donner la forme (sonnet OK, préciser "en alexandrins", avec une progression dans les détails inquiétants) ; pour Flaubert essaie de dire en quoi c'est un "conte" puisque dans le recueil Trois contes

    Ce texte extrait d'Un coeur simple lui meme extrait du recueil des Trois Contes : reformule en essayant d'éviter la répétition de "extrait"
  • J'oubliais ! il faut que tu fasses l'annonce de ton plan
  • Je suis en 1ere et je dois étudier le dormeur du val. Mais j'ai un petit problème.Svp pouvez vous m'aider et me dire a quoii je peux le comparer dans la conclusion d'un commentaire composé.
    Le dormeur du val
    C'est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
    Si vous avez une petite idée n'hésiter pas.Merci d'avance
  • pourquoi ne pas me comparer à victor hugo puisqu il a entammé le meme theme dans ses sujets
  • Bonjour à tous!

    Ça fait un 3 semaines que je cherche la "voix" du poème d'arthur rimbaud: le dormeur du val. Mon exposé oral est demain! Je suis totalement désespérée et je ne sais absolument pas quoi dire sur cela!

    Pitier aidez-moi !!

    Boubou674
  • BendelBendel Membre
    Bien le bonsoir, je souhaiterai avor des avis, voire des corrections en ce qui concerne cette introduction qui me semble trop simpliste voire redondante.C'est pour l'oral de bac/

    Cordialement;
  • FoedorFoedor Membre
    Rimbaud symboliste ? évite... et puis, ça n'ajoute rien au commentaire. Le "recueil Demeny" ? Tu veux dire Les Cahiers de Douai que Rimbaud a mis en forme chez Demeny, non ? Je ne connaissais pas le titre générique de "recueil Demeny". Pas mal pour la contextualisation. La problématisation pose en effet problème : tu parles d'un soldat mort, d'emblée : prends le temps de dire que c'est un soldat présenté comme un dormeur, et qu'il ne s'agit pas à première lecture du sommeil de la mort, ce que l'on ne comprend vraiment que lors du dernier vers, qui est en effet, une CHUTE. Une seconde lecture nous apporte alors des indices qui auraient dû nous mettre sur la voie. C'est un poème à relecture. Un poème de révolte ensuite : contre la guerre, la guerre orchestrée par les puissants (L'éclatante victoire de Sarrebrück, La rage des Césars) ou par Dieu (Le Mal) et merde à Dieu, comme l'a gravé Rimbaud sur un banc de Charleville!
  • BendelBendel Membre
    Merci foedor bcps!Juste une précision, peut-on citer d'autre poème, dans la présentation du poème?Pck je pene , qu'il faut les mettre en contextualisation?
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