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Conseils pour la rédaction d’un devoir - Annoncer un plan correctement

Bonjour !
J'aurai deux questions à poser à propos de la rédaction d'un devoir :
1) Comment annoncer un plan correctement, et avec "originalité" ? Il faut apparemment éviter les phrases types, comme "Nous verrons dans un premier temps que (...), puis (...), et enfin (...)".
J'utilise généralement des questions ("Mais comment l'auteur arrive-t-il a montrer que (...) ? c'est ce que nous verrons dans une première partie."), mais avez-vous des conseils qui me permettraient de varier un peu ma rédaction ?
2) Dans une dissertation, est-ce le bienvenu, lorsque l'on cite une œuvre à titre d'exemple, d'ajouter entre parenthèses la date de parution ? faut-il la mettre en lien avec un événement historique qui se déroule en ce temps là ou est-ce de trop ?
Merci.
J'aurai deux questions à poser à propos de la rédaction d'un devoir :
1) Comment annoncer un plan correctement, et avec "originalité" ? Il faut apparemment éviter les phrases types, comme "Nous verrons dans un premier temps que (...), puis (...), et enfin (...)".
J'utilise généralement des questions ("Mais comment l'auteur arrive-t-il a montrer que (...) ? c'est ce que nous verrons dans une première partie."), mais avez-vous des conseils qui me permettraient de varier un peu ma rédaction ?
2) Dans une dissertation, est-ce le bienvenu, lorsque l'on cite une œuvre à titre d'exemple, d'ajouter entre parenthèses la date de parution ? faut-il la mettre en lien avec un événement historique qui se déroule en ce temps là ou est-ce de trop ?
Merci.
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Réponses
2) non, pas la peine de mettre la date, enfin, ça dépend de l'argument : si l'argument est historique et concerne directement le contexte sur une période éventuellement restreinte ou qu'il y a une différente importante entre le moment historique en question et le moment de l'écriture, on peut l'indiquer, en tout cas situer le texte dans la période. Si on développe un argument qui n'a absolument aucun rapport avec le contexte, pas la peine de développer le contexte. Il faut le faire si c'est nécessaire dans le cheminement de l'argument. Sinon, c'est de la décoration (donc inutile).
Je ne suis pas une experte en méthodologie mais je peux te répondre depuis ma petite expérience.
Face aux correcteurs que j'ai eu, je dois dire que je n'ai jamais eu à me plaindre des formulations type " c'est ce que nous proposons de démontrer dans un premier temps" "puis nous aborderons l'aspect" "enfin nous serons amenés à nuancer cette interprétation en revenant sur"
L'intérêt est refroidi par ces formulations pompeuses et n'importe quel lecteur doté de bon sens remarquera qu'elles relèvent plus de la liste exhaustive que de l'argumentation structurée. Néanmoins, elles constituent un passage obligatoire, sorte de convention unanimement reconnue et ce même lorsqu'elles sont réduites à leur forme la plus fondamentale : "dans une première partie nous nous attarderons sur l'aspect... puis nous verrons en deuxième partie comment l'auteur ..." etc etc
La question se pose plutôt de savoir QUEL TYPE de devoir est requis, et POUR QUEL NIVEAU ? (première, terminale, universitaire... ) Les conventions ne sont pour ainsi dire pas les mêmes, et surtout ne subissent pas le même niveau d'exigence.
Un exposé par exemple pourra connaître une structuration moins rigide _ je crois même que l'on n'y est pas encore tenu de récapituler en introduction nos axes de lecture. Pour un commentaire composé en revanche, pour une dissertation il entre effectivement dans la procédure admise d'énoncer en introduction, utilisant le "nous", nos différentes étapes d'étude.
BRAVO ! sinon, tu as TOUT A FAIT RAISON de rebondir sur des questions que tu as été toi même amené à formuler. Autre convention soit _ mais qui rend un texte vivant et son correcteur plus indulgent pour la qualité de l'argumentaire.
Si possible placer les question en position d'énoncer la problématique, ou un paradoxe. Une question type : Ce texte dégage à la fois une impression de joie et de nostalgie. Comment l'auteur s'y prend-t-il pour évoquer simultanément joie et nostalgie en un même texte ? Typiquement une mauvaise question. C'est pauvre, et un brin redondant.
En revanche en position de charnière, d'alternateur entre une interprétation et une autre, la question doublera, voire triplement de valeur dialectique : Ce poème le dormeur du val semble à première lecture évoquer un tableau entièrement serein et poser les bases d'une harmonie immobile entre l'homme et la nature. Cependant malgré son apparente harmonie, son lyrisme, il est encore considéré comme un poème foncièrement engagé. N'est il pas paradoxal de lire dans ce poème foncièrement descriptif, sans action une critique de la guerre ? Ne serait-on pas tenté d'attribuer plus de poids aux œuvres d'un Hugo, ou d'un Stendhal ? Ou bien n'est ce pas là l'originalité justement du poème, et par là même son impact sur les esprits ? L'imprévisibilité de la chute n'est-elle pas à l'image de l'imprévisibilité de la guerre, qui vient entacher subitement la réalité que l'on croyait la plus étrangère à elle ? Nous allons donc traiter de ces questions dans un commentaire composé. Dans un premier temps nous évoquerons la manière dont Rimbaud -j'invente au hasard, surtout ne me copiez pas c'est du n'importe quoi - instaure un décors idyllique, en particulier nous nous interrogerons sur les similitudes entre ce cadre et un hypothétique paradis perdu. Puis nous nous attarderons sur la forme particulièrement raffinée du langage que ce projet emprunte, et nous serons amenés à nous poser la question d'un possible triomphe du raffinement sur le barbare. Enfin dans une troisième partie nos serons amenés à nuancer cette possible victoire en nous concentrant plus particulièrement sur la chute et le retour soudain de la réalité sordide.
Ceci est un exemple vraiment parmi un millier d'autres
Il n'est pas interdit d'ailleurs d'avoir recours à des questions dans l'autre sens, c'est à dire :
De quelle manière cet auteur se démarque-t-il des représentations de la guerre contemporaines à son époque ? C'est ce que nous nous proposons d'étudier dans une première partie, en nous interrogeant sur le registre de langue choisi pour évoquer la réalité des combats.
A condition de ne pas en abuser _ mais cela va de soi. SURTOUT, MAIS ALORS SURTOUT éviter les : Notre première partie sera : de quelle manière l'auteur fournit-il une vision différente de la guerre ? ou bien les Nous nous interrogerons d'abord sur : de quelle manière gnia gnia gnia.
Copie froissée assurée !
J'aimerais terminer sur un mot : c'est que tout au long de ma scolarité (c'te blaque, elle n'est même pas finie ! ) je n'ai jamais trouvé que l'originalité fût une vertu à manifester au cours d'un devoir , quel qu'il soit cette fois. Au contraire : l'intérêt de ce genre d'exercice consiste en s'approprier une méthodologie, un corset de réflexion bien chevillé, entièrement artificiel, mais grpace auquel les idées que tu vas être amené à énoncer vont se voir obligées en quelque sorte de se formuler linéairement, de manière cohérente, problématiques.
Ce magnifique corset de formules toutes faites (pas nécessairement originales, non ) aura sur nos pensées exactement le même effet qu'un armature de fer ou une semelle rigide sous nos délicats petits pieds pour les redresser : nous aurons un joli volume d'idées
Quand à la datation systématique d'oeuvre citées je ne suis pas trop pour. Je suis pour évidemment lorsque le contexte historique présente un rapport direct ou une pertinence évidente avec l'idée que tu es en train de développer.
ex : si tu parles de le représentation des valets au théâtre, et le personnage du maître tourné en ridicule, oui, il peut être bienvenu de citer le Mariage de Figaro de Beaumarchais, et rappeler qu'il n'a été écrit que quelques décennies avant la révolution et la chute de l'aristocratie. Si en revanche tu décides de prendre Scapin comme exemple, citer sa date de rédaction et son contexte historique n'a pas grand intérêt.(C'est au mieux, un plus qui montre que tu t'es donné du mal _ mais pas forcément récompensé si cela n'a pas de pertinence par rapport à ton propos.
Il est vrai que l'annonce d'un plan sous la forme "nous verrons ..." est très mal perçue, voire totalement proscrite dans certaines filières universitaires...Personnellement, je pense que cela est pertinent. La formule nous verrons tout d'abord ...blabla.." est lourde est inintéressante.
Il faut se dire que l'introduction constitue le premier contact d'un lecteur avec la copie et l'annonce du plan la dernière impression que l'on garde de l'introduction. Aussi, le plan révèle la structuration de la pensée et le cheminement de la réponse qui est faite à la problématique. L'annonce du plan doit répondre à la problématique. Pour cela, il suffit de s'exercer. Voici, un exemple "idiot" pour illustrer ...
Pourquoi Molière a t-il choisi un pseudonyme ?
A ne pas faire...
Nous verrons, dans une première partie, que Molière détestait son patronyme ce qui l'a conduit a en changer et nous verrons, dans une seconde partie, l'influence de cette modification sur sa renommée.
A faire
Le dégout de Molière pour son patronyme est une réalité peu connue qui explique le choix de la modification ( I ). Celle-ci a, par ailleurs, eu une influence considérable sur sa renommée ( II ).
J'aurais besoin d'aide si vous avez des idées pour développé un plan concernant Jacques le fataliste de Diderot, et pour l'histoire comique de Françion de Sorel avec un grand 1 et des sous parties ( A et B ) et un 2 avec sous parties AB
Merci bonne soirée !
Tu ne dis même pas quels sont les extraits précis que tu dois commenter.
je voulais savoir si vous pouviez me donner des exemples de phrases pour annoncer un plan parce que je ne voudrais pas utiliser des phrases trop lourdes comme "dans un premiers temps nous nous intéresserons à ..."
Merci d'avance
Peut-être : "Nous serons ainsi amenés à nous interroger sur..., sur... et sur...".
Bonjour.
Et pourquoi ne veux-tu pas utiliser ces termes ?
Cela dit, tu peux parcourir les messages précédents de cette discussion.
En fait, pour utiliser les bons mots, il faudrait connaître ton plan.
Tu m'as l'air de vouloir supprimer les liens logiques trop apparents.
Tu peux annoncer ton plan en une phrase du style :
Après avoir étudié....nous nous interrogerons sur...avant de montrer que...
Hello, je réponds dans l'espoir d'aider quelconque élève égaré : il m'a été gracieusement indiqué de formuler des annonces des plans du type Si....(I)..,.... (II)..alors....(III).
Cela donne en histoire (valable dans n'importe quel champ, d'autant plus au lycée) : "Si l'objectif à court terme du discours est de justifier l'entrée des E-U dans une guerre européenne (I), l'objectif à long terme reste la construction d'une paix érigée sur de nouvelles règles internationales (II) afin de réaliser un monde de nations libres de leur destin (III)"
@Minette_M C'est une possibilité pour annoncer son plan de façon plus élégante, mais ce n'est pas une obligation.