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Racine, Phèdre, acte II, scène 2

J'aimerais bien savoir cela : comment Hippolyte fait-il sa déclaration d'amour ? Dans le livre Phèdre.
Scène 2
Hippolyte, Aricie, Ismène.
HIPPOLYTE
Madame, avant que de partir,
J’ai cru de votre sort vous devoir avertir.
Mon père ne vit plus. Ma juste défiance
Présageait les raisons de sa trop longue absence :
La mort seule, bornant ses travaux éclatants,
Pouvait à l’univers le cacher si longtemps.
Les dieux livrent enfin à la Parque homicide
L’ami, le compagnon, le successeur d’Alcide.
Je crois que votre haine, épargnant ses vertus,
Écoute sans regret ces noms qui lui sont dus.
Un espoir adoucit ma tristesse mortelle :
Je puis vous affranchir d’une austère tutelle.
Je révoque des lois dont j’ai plaint la rigueur :
Vous pouvez disposer de vous, de votre cœur ;
Et, dans cette Trézène, aujourd’hui mon partage,
De mon aïeul Pitthée autrefois l’héritage,
Qui m’a, sans balancer, reconnu pour son roi,
Je vous laisse aussi libre, et plus libre que moi.
ARICIE
Modérez des bontés dont l’excès m’embarrasse.
D’un soin si généreux honorer ma disgrâce,
Seigneur, c’est me ranger, plus que vous ne pensez,
Sous ces austères lois dont vous me dispensez.
HIPPOLYTE
Du choix d’un successeur Athènes incertaine,
Parle de vous, me nomme, et le fils de la reine.
ARICIE
De moi, seigneur ?
HIPPOLYTE
Je sais, sans vouloir me flatter,
Qu’une superbe loi semble me rejeter :
La Grèce me reproche une mère étrangère.
Mais si pour concurrent je n’avais que mon frère,
Madame, j’ai sur lui de véritables droits
Que je saurais sauver du caprice des lois.
Un frein plus légitime arrête mon audace :
Je vous cède, ou plutôt je vous rends une place,
Un sceptre que jadis vos aïeux ont reçu
De ce fameux mortel que la terre a conçu.
L’adoption le mit entre les mains d’Égée.
Athènes, par mon père accrue et protégée,
Reconnut avec joie un roi si généreux,
Et laissa dans l’oubli vos frères malheureux.
Athènes dans ses murs maintenant vous rappelle :
Assez elle a gémi d’une longue querelle ;
Assez dans ses sillons votre sang englouti
A fait fumer le champ dont il était sorti.
Trézène m’obéit. Les campagnes de Crête
Offrent au fils de Phèdre une riche retraite.
L’Attique est votre bien. Je pars, et vais, pour vous,
Réunir tous les vœux partagés entre nous.
ARICIE
De tout ce que j’entends, étonnée et confuse,
Je crains presque, je crains qu’un songe ne m’abuse.
Veillé-je ? Puis-je croire un semblable dessein ?
Quel dieu, seigneur, quel dieu l’a mis dans votre sein !
Qu’à bon droit votre gloire en tous lieux est semée !
Et que la vérité passe la renommée !
Vous-même en ma faveur vous voulez vous trahir !
N’était-ce pas assez de ne me point haïr,
Et d’avoir si longtemps pu défendre votre âme
De cette inimitié...
HIPPOLYTE
Moi, vous haïr, madame !
Avec quelques couleurs qu’on ait peint ma fierté,
Croit-on que dans ses flancs un monstre m’ait porté ?
Quelles sauvages mœurs, quelle haine endurcie
Pourrait, en vous voyant, n’être point adoucie ?
Ai-je pu résister au charme décevant...
ARICIE
Quoi ! seigneur…
HIPPOLYTE
Je me suis engagé trop avant.
Je vois que la raison cède à la violence :
Puisque j’ai commencé de rompre le silence,
Madame, il faut poursuivre ; il faut vous informer
D’un secret que mon cœur ne peut plus renfermer.
Vous voyez devant vous un prince déplorable,
D’un téméraire orgueil exemple mémorable.
Moi qui, contre l’amour fièrement révolté,
Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ;
Qui, des faibles mortels déplorant les naufrages,
Pensais toujours du bord contempler les orages ;
Asservi maintenant sous la commune loi,
Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi !
Un moment a vaincu mon audace imprudente :
Cette âme si superbe est enfin dépendante.
Depuis près de six mois, honteux, désespéré,
Portant partout le trait dont je suis déchiré,
Contre vous, contre moi, vainement je m’éprouve :
Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve ;
Dans le fond des forêts votre image me suit ;
La lumière du jour, les ombres de la nuit,
Tout retrace à mes yeux les charmes que j’évite ;
Tout vous livre à l’envi le rebelle Hippolyte.
Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus,
Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus :
Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune ;
Je ne me souviens plus des leçons de Neptune ;
Mes seuls gémissements font retentir les bois,
Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.
Peut-être le récit d’un amour si sauvage
Vous fait, en m’écoutant, rougir de votre ouvrage ?
D’un cœur qui s’offre à vous quel farouche entretien !
Quel étrange captif pour un si beau lien !
Mais l’offrande à vos yeux en doit être plus chère :
Songez que je vous parle une langue étrangère ;
Et ne rejetez pas des vœux mal exprimés,
Qu’Hippolyte sans vous n’aurait jamais formés.
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Réponses

  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir Néness,

    Va voir l'Acte II, scène 2.

    Hippolyte se déclare indirectement et par étapes, comme forcé par les événements.
    Ce jeune guerrier est un grand timide devant les femmes, c'est aussi un coeur généreux qui ne veut pas imposer sa loi à une captive.
    Tout commence par l'annonce de la mort de son père, le roi Thésée.
    Hippolyte se propose immédiatement de rendre sa liberté à Aricie, celle qu'il aime mais qui pour des raisons politiques a été retenue prisonnière par le roi prétendument défunt.
    Il va ensuite renoncer à ses droits à la sucession de son père au profit de son amante.
    Devant tant de générosité, Aricie est étonnée et demande au prince s'il ne la hait plus, ce qui force le jeune homme à se déclarer.
  • bonjour, je suis en seconde et je galere un peu pour faire un commentaire littéraire sur Phedre , acte 2 scene 2 vers 524/560 ( tirade d'Hippolyte qui avoue son amour a Aricie)
    merci de m'aider svp
  • Bonjour tout le monde :)

    Je suis en 2nde et j'aurai besoin de votre aide pour effectuer un commentaire littéraire sur l'acte II scène 2 de Phèdre.
    Ca traite sur les aveux d'Hippolyte à Aricie ( vers 524-560).

    J'ai trouvé comme problématique : Quels sont les conséquences de son amour? ( avec des points positifs et négatifs)

    Voila si vous pouvez m'aider ça me serai d'une grande aide :D
    Merci d'avance !
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir,

    La problématique est peu convaincante.

    En fait Racine nous présente un personnage divisé et donc un héros tragique qui participe à la montée des tensions fatales.
    Ce jeune guerrier est vaincu, désarmé par son amour pour Aricie, le héros orgueilleux se révèle pitoyable. Mais surtout, il transgresse les interdictions paternelles qui, pour des raisons politiques, ont interdit à Aricie d'avoir une descendance. Ainsi Hippolyte contribue à la mécanique infernale par sa désobéissance et par la jalousie qu'il va provoquer chez sa marâtre.
  • Bonjour je suis en 1ere et j'ai moi aussi un commentaire à faire sur l'acte 2 scène 2 de racine du ver 549 à 546.
    Vous voyez devant vous un prince déplorable,
    D'un téméraire orgueil exemple mémorable.
    Moi qui contre l'amour fièrement révolté,
    Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté,
    Qui des faibles mortels déplorant les naufrages,
    Pensais toujours du bord contempler les orages,
    Asservi maintenant sous la commune loi,
    Par quel trouble me vois?je emporté loin de moi ?
    Un moment a vaincu mon audace imprudente ;
    Cette âme si superbe est enfin dépendante.
    Depuis près de six mois, honteux, désespéré,
    Portant partout le trait dont je suis déchiré,
    Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve :
    Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve ; = une solution ambigue
    Dans le fond des forêts votre image me suit ;
    La lumière du jour, les ombres de la nuit,
    Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite ;
    Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte.
    J'ai quelques petits soucis pour trouver la problématique mais j'ai peut etre 2axes j'aimerais avoir vos avis :
    I- Un héros tragique
    1. Prince fier et orgueilleux
    2. ?
    II- Hypolite amoureux
    1.Homme amoureux et faible
    2. Esclave d'Aricie
    Voila j'espère que vous pourez m'aider c'est assez urgent .
    Merci d'avance.
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir,

    La problématique est bien celle d'un fier héros vaincu par l'amour.
    Si tu peux le traiter avec finesse tu pourrais examiner en quoi Hippolyte est un héros précieux (ou mondain).
  • Bonjour, est-ce que quelqu'un pourrait m'aider à répondre à la question suivante s'il vous plait:
    Quels images de la passion amoureuse cette scène communique-t-elle au spectateur? (Pas seulement la manière où elle est qualifiée mais aussi les gestes d'Hippolyte, les interactions entre les personnages,...)
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour,

    Il faut interpréter le texte pour y découvrir les didascalies absentes.
    SCENE II - HIPPOLYTE, ARICIE, ISMENE

    HIPPOLYTE
    Madame, avant que de partir,
    J'ai cru de votre sort devoir vous avertir.
    Mon père ne vit plus. Ma juste défiance
    Présageait les raisons de sa trop longue absence :
    La mort seule, bornant ses travaux éclatants,
    Pouvait à l'univers le cacher si longtemps.
    Les Dieux livrent enfin à la Parque homicide
    L'ami, le compagnon, le successeur d'Alcide.
    Je crois que votre haine, épargnant ses vertus,
    Ecoute sans regret ces noms qui lui sont dus.
    Un espoir adoucit ma tristesse mortelle :
    Je puis vous affranchier d'une austère tutelle.
    Je révoque des lois dont j'ai plaint la rigueur :
    Vous pouvez disposer de vous, de votre coeur ;
    Et dans cette Trézène, aujourd'hui mon partage,
    De mon aïeul Pitthée autrefois l'héritage,
    Qui m'a sans balancer reconnu pour son roi,
    Je vous laisse aussi libre, et plus libre que moi.

    ARICIE
    Modérez des bontés dont l'excès m'embarrasse.
    D'un soin si généreux honorer ma disgrâce,
    Seigneur, c'est me ranger, plus que vous ne pensez,
    Sous ces austères lois dont vous me dispensez.

    HIPPOLYTE
    Du choix d'un successeur Athènes incertaine,
    Parle de vous, me nomme, et le fils de la Reine.

    ARICIE
    De moi, Seigneur ?

    HIPPOLYTE
    Je sais, sans vouloir me flatter,
    Qu'une superbe loi semble me rejeter.
    La Grèce me reproche une mère étrangère.
    Mais si pour concurrent je n'avais que mon frère,
    Madame, j'ai sur lui de véritables droits
    Que je saurais sauver du caprice des lois.
    Un frein plus légitime arrête mon audace :
    Je vous cède, ou plutôt je vous rends une place,
    Un sceptre que jadis vos aïeux ont reçu
    De ce fameux mortel que la terre a conçu.
    L'adoption le mit entre les mains d'Egée.
    Athènes, par mon père accrue et protégée,
    Reconnut avec joie un roi si généreux,
    Et laissa dans l'oubli vos frères malheureux.
    Athènes dans ses murs maintenant vous rappelle.
    Assez elle a gémi d'une longue querelle,
    Assez dans ses sillons votre sang englouti
    A fait fumer le champ dont il était sorti.
    Trézène m'obéit. Les campagnes de Crète
    Offrent au fils de Phèdre une riche retraite.
    L'Attique est votre bien. Je pars et vais pour vous
    Réunir tous les voeux partagés entre nous.

    ARICIE
    De tout ce que j'entends étonnée et confuse,
    Je crains presque, je crains qu'un songe ne m'abuse.
    Veillé-je ? Puis-je croire un semblable dessein ?
    Quel Dieu, Seigneur, quel Dieu l'a mis dans votre sein ?
    Qu'à bon droit votre gloire; en tous lieux est semée !
    Et que la vérité passe la renommée !
    Vous-même en ma faveur vous voulez vous trahir !
    N'était-ce pas assez de ne me point haïr ?
    Et d'avoir si longtemps pu défendre votre âme
    De cette inimitié...

    HIPPOLYTE
    Moi, vous haïr, Madame ?
    Avec quelques couleurs qu'on ait peint ma fierté,
    Croit-on que dans ses flancs un monstre m'ait porté ?
    Quelles sauvages moeurs, quelle haine endurcie
    Pourrait, en vous voyant, n'être point adoucie ?
    Ai-je pu résister au charme décevant...

    ARICIE
    Quoi ? Seigneur.

    HIPPOLYTE
    Je me suis engagé trop avant.
    Je vois que la raison cède à la violence.
    Puisque j'ai commencé de rompre le silence,
    Madame, il faut poursuivre : il faut vous informer
    D'un secret que mon coeur ne peut plus renfermer.
    Vous voyez devant vous un prince déplorable,
    D'un téméraire orgueil exemple mémorable.
    Moi qui, contre l'amour fièrement révolté,
    Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ;
    Qui des faibles mortels déplorant les naufrages,
    Pensais toujours du bord contempler les orages ;
    Asservi maintenant sous la commune loi,
    Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ?
    Un moment a vaincu mon audace imprudente :
    Cette âme si superbe est enfin dépendante.
    Depuis près de six mois, honteux, désespéré,
    Portant partout le trait dont je suis déchiré,
    Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve :
    Présente je vous fuis, absente je vous trouve ;
    Dans le fond des forêts votre image me suit ;
    La lumière du jour, les ombres de la nuit,
    Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite,
    Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte.
    Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus,
    Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus.
    Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune.
    Je ne me souviens plus des leçons de Neptune.
    Mes seuls gémissements font retentir les bois,
    Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.
    Peut-être le récit d'un amour si sauvage
    Vous fait en m'écoutant rougir de votre ouvrage.
    D'un coeur qui s'offre à vous quel farouche entretien !
    Quel étrange captif pour un si beau lien !
    Mais l'offrande à vos yeux en doit être plus chère.
    Songez que je vous parle une langue étrangère,
    Et ne rejetz pas des voeux mal exprimés,
    Qu'Hippolyte sans vous n'aurait jamais formés.
    Au début, tu as ce "avant de partir" qui marque combien Hippolyte est timide, désire se retirer... comment il est retenu, puis les assauts de générosité...
  • Bonjour à tous,
    je suis en 1ère et j'ai un commentaire de texte à faire sur un extrait de la scène 2 de l'acte II que voici:

    Vous voyez devant vous un prince déplorable,
    D'un téméraire orgueil exemple mémorable.
    Moi qui, contre l'amour fièrement révolté,
    Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ;
    Qui des faibles mortels déplorant les naufrages,
    Pensais toujours du bord contempler les orages ;
    Asservi maintenant sous la commune loi,
    Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ?
    Un moment a vaincu mon audace imprudente :
    Cette âme si superbe est enfin dépendante.
    Depuis près de six mois, honteux, désespéré,
    Portant partout le trait dont je suis déchiré,
    Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve :
    Présente je vous fuis, absente je vous trouve ;
    Dans le fond des forêts votre image me suit ;
    La lumière du jour, les ombres de la nuit,
    Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite,
    Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte.
    J'ai trouvé deux axes de lecture: le changement de la personnalité d'Hippolyte que celui-ci regrette et la vision de l'amour par Hippolyte.
    Ma problématique serait: en quoi l'amour qu'Hippolyte a pour Aricie le perturbe et le tourmente particulièrement?

    Qu'en pensez-vous?
    merci d'avance.
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir,

    La formulation n'est pas très heureuse.
    Regarde plus haut pour la rendre plus précise et plus élégante.
  • Bonjour, je dois faire un exposé sur cette scène(la scène complète donc) et j'ai bien compris par quel processus Hyppolite est poussé a cette déclaration mais j'ai mal compris les enjeux de ce passage et les conséquences positives et négatives qui en ressortiraient,de plus je dirais que le ton est lyrique,pour le genre peut-on dire tragédie lyrique? et le type aucune idée,pouvez- vous m'aider?
    Merci beaucoup!
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour,

    Les conséquences tragiques de cette déclaration sont évoquées dans un message précédent. Regarde plus haut.

    D'accord pour le lyrisme.
    D'accord pour le genre tragique.
    Le type est discursif ou conversationnel : ce texte relève du discours. Il est aussi expressif : il exprime des sentiments.

    Regarde ici.
  • Bonjour Jean-Luc, merci beaucoup de votre aide ,j'espère ne pas trop en abuser en vous posant une seconde question:quels sont les symboles et les principales valeurs ainsi que leur conflits?

    Pour les symboles j'aurais dit l'amour et la politique mais sa ne seraient pas des valeurs? Je me confond un peu entre les deux.

    Merci
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Les symboles sont des réalités physiques chargées d'évoquer des idées, des concepts : tu as la prison, les bois, le naufrage, l'orage, le trait (flèche), le frein (du cheval), la lumière, l'ombre... Tous renvoient à une appréciation morale. Le guerrier cherche à exprimer les sentiments qui l'habitent, le trouble amoureux par ces expressions métaphoriques.

    Les valeurs sont bien entendu morales : orgueil, défaite, solitude, amollissement, perte d'énergie, obéissance, honneur...

    Regarde comment Hippolyte a vu sa vie basculer. Il ne se reconnaît plus.
  • Bonjour! Je suis un élevé de seconde ,(j'avoue), en difficulté avec le français et je n'arrive pas a écrire mon commentaire composé! J'ai déjà un plan que voici:

    1) Hippolyte un héros tragique amoureux

    a)Violence de son discours
    → L'amour = guerre
    b)un aveu confus
    v558"sachez que je vous parle une langue étrangère"
    v559"Des vœux mal exprimes"

    2)Autoportrait sous forme du héros tragique

    a)un héros en conflit avec lui même
    v548"Maintenant je me cherche et ne me trouve plus"
    b)L'amour un doux poison
    → douleur → "un secret que mon cœur ne peut plus renfermer"v528
    → rimes signifiantes "imprudente","dépendante"v537-538
    c)un pantin des dieux
    → héros tragique → "asservi maintenant sous la commune loi"
    → de par les dieux,l'amour lui est venu et il se trouve sous son emprise

    voila et j'ai du mal a rédiger une introduction et une conclusion! pouvez vous m'aider?
    Merci d'avance

    Julien
  • Bonjour,
    Concernant l'acte II de la scène 2, j'opterai d'avantage pour ce plan qui est le tien mais légèrement modifié,

    I. L'amour passionnel et tragique dans la tragédie Racinienne.
    a. La violence et l'arrogance présentes dans ce discours
    Tu peux alors abordé la comparaison avec la guerre. Le ton se veut brutal et ferme. "Un moment a vaincu mon audace imprudente" implique un certain caractère déjà repéré que met en évidence l'écrivain. Tu peux également mettre en avant son côté fier et orgueilleux qu'il associe implicitement à son titre de prince. Il se montre arrogant en se délestant ouvertement de ses fonctions publiques qui lui incombent apparemment: "Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune."
    b. Un aveu amoureux mal formulé, confus.
    Hippolyte est légèrement honteux. Honteux de ses sentiments amoureux qu'il éprouve à l'egard d'une femme. Son titre prestigieux le place dans une situation embarrassante qu'il exprime de manière trés trouble et tres expressive "Des vœux mal exprimes". Tu peux alors mentionner le "Madame, avant que de partir" qui dégage une valeur de trouble, de fuite nécessaire. Ajoute alors le "Je me suis engagé trop avant." qui prouve une certaine prise de conscience quant à des faits observés antérieurement et amèrement regrettés amplifiés alors par "Je vois que la raison cède à la violence." qui insiste de manière pesante que Hippolyte a muri et a enfin réalisé l'erreur qu'il a commise.

    II. Caractéristiques spécifiques du héros tragique
    a. Un héros sous forme de paradoxe
    Tu peux alors accentuer sur le caractère contradictoire sous lequel se présente le héros. Fier et orgueilleux, nous nous surprenons alors à envisager un individu timide, manifestement perturbé "Je ne me souviens plus des leçons de Neptune." et qui ne peut s'empecher de lui dévoiler son déboussolement du à l'amour qu'il lui porte "Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus.". Hippolyte évoque des éléments contraires afin d'affirmer nettement son comportement contradictoire qu'il observe en étant le personnage principal "La lumière du jour, les ombres de la nuit".
    b.
  • Ok merci mais il me faudrait surtout de l'aide pour mon intro!
    Je ne sais pas bien m'y prendre. Qu'est ce que je pourrais y mettre?
  • Je propose,

    Né La Ferté-Milon le 22 décembre 1639 et mort à Paris le 21 avril 1699, Jean Racine est un poète tragique français considéré, à l'égal de son aîné Pierre Corneille, comme l’un des deux plus grands dramaturges classiques français. Il est l'auteur de "Phèdre", une pièce tragique qui vit le jour en 1677. Une nouvelle fois, il choisit un sujet déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains.
    Dans l'acte II de la scène 2, nous retrouvons le personnage principal dans une situation embarassante dans laquelle il ne cesse d'être perturbé. Se pose alors la question de savoir comment se met en place le profil d'un personnage amoureux et tragique typique du dramaturge. Nous verrons dans une premiere partie l'amour passionnel et tragique dans la tragédie Racinienne quand la seconde partie se consacrera aux caractéristiques spécifiques du héros tragique en se référant naturellement à Hippolyte.
  • Ok merci beaucoup! Vous m'avez retiré une épine du pied!
  • Bonjour, j'ai un commentaire composé à faire mais je ne trouve pas les actes. J'ai besoins de votre aide. Aidez-moi s'il vous plait.

    Le texte est :
    ARICIE:

    De tout ce que j'entends étonnée et confuse,
    Je crains presque, ja crains qu'un songe ne m'abuse.
    Veillé-je ? Puis-je croire un semblable dessein ?
    Quel Dieu, Seigneur, quel Dieu l'a mis dans votre sein ?
    Qu'à bon droit votre gloire en tous lieux est semée !
    Et que la vérité passe la renommée !
    Vous-même, en ma faveur, vous voulez vous trahir ?
    N'était ce pas assez de ne me point hair,
    Et d'avoir si longtemps pu défendre votre âme
    De cette inimité...

    HIPPOLYTE:

    Moi, vous hair, Madame ?
    Avec quelques couleurs qu'on ait peint ma fierté,
    Croit-on que dans ses flancs un monstre m'ait porté ?
    Quelles sauvages moeurs, quelle haine endurcie
    Pourrait, en vous voyant, n'être point adoucie ?
    Ai-je pu résister au charme décevant ...

    ARICIE:

    Quoi? Seigneur.

    HIPPOLYTE:

    Je me suis engagé trop avant.
    Je vois que la raison cède à la violence.
    Puisque j'ai commencé de rompre le silence,
    Madame, il faut poursuivre : il faut vous informer
    D'un secret que mon cœur ne peut plus renfermer.
    Vous voyez devant vous un prince déplorable,
    D'un téméraire orgueil exemple mémorable.
    Moi qui, contre l'amour fièrement révolté,
    Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ;
    Qui des faibles mortels déplorant les naufrages,
    Pensais toujours du bord contempler les orages ;
    Asservi maintenant sous la commune loi,
    Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ?
    Un moment a vaincu mon audace imprudente :
    Cette âme si superbe est enfin dépendante.
    Depuis près de six mois, honteux, désespéré,
    Portant partout le trait dont je suis déchiré,
    Contre vous, contre moi, vainement je m'éprouve :
    Présente je vous fuis, absente je vous trouve ;
    Dans le fond des forêts votre image me suit ;
    La lumière du jour, les ombres de la nuit,
    Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite,
    Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte.
    Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus,
    Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus.
    Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune.
    Je ne me souviens plus des leçons de Neptune.
    Mes seuls gémissements font retentir les bois,
    Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.
    Peut-être le récit d'un amour si sauvage
    Vous fait en m'écoutant rougir de votre ouvrage.
    D'un cœur qui s'offre à vous quel farouche entretien !
    Quel étrange captif pour un si beau lien !
    Mais l'offrande à vos yeux en doit être plus chère.
    Songez que je vous parle une langue étrangère,
    Et ne rejetez pas des vœux mal exprimés,
    Qu'Hippolyte sans vous n'aurait jamais formés.
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