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Baudelaire, La Cloche fêlée

Bonjour,
Je suis en train de faire un commentaire sur la cloche fêlée de Baudelaire et je me suis arrêté au mot "ennuis" au vers 9

Est-ce que c’est la douleur et la souffrance ou bien c’est la volonté et le courage (parce que après il y a «elle veut »)

Voici le poeme:
Il est amer et doux, pendant les nuits d’hiver,
D’écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s’élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume,

Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu’un vieux soldat qui veille sous la tente!

Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l’air froid des nuits,
Il arrive souvent que sa voix affaiblie

Semble le râle épais d’un blessé qu’on oublie
Au bord d’un lac de sang, sous un grand tas de morts,
Et qui meurt, sans bouger, dans d’immenses efforts.
Merci beaucoup

Réponses

  • voir" Au lecteur", dans les FM
    Cela désigne le Spleen du poète, sa mélancolie.
  • voila quelques trucs pour t aider un peu :

    - antithèse amer et doux
    - palpite comme un coeur
    - système d'analogies
    - comparaison/lien ame=cloche
    - le dernier vers correspond au Colonel Chabert
    - effectivement il s'agit du Spleen, de la mélancolie et on peut remarquer que la mort apparait clairement dans la chute de ce sonnet
    - vigoureux # affaiblit

    bon courage pour la suite !!
  • Bonsoir ! J'ai fait le commentaire de la cloche fêlée de Baudelaire , et je voudrais savoir si l'ouverture :
    " A l’aide de ce commentaire , pourrions nous avancer l’idée que l’idéal représente plutôt un défi contre le spleen pour l’auteur qu’un échappatoire ? " est bien? étant donné que je démontre dans mon commentaire que l'art n'est pas une protection suffisante pour résister au spleen.
    Ah oui , et une dernière question , pour l'intro je ne saurais dire si le registre est élégiaque ou tragique ? ou les deux ?

    Merci , bonne soirée! :)
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonjour,

    Cette piste est juste, il faut seulement la corriger
    " A l’aide de ce commentaire, pourrions-nous avancer l’idée que l’idéal représente pour l’auteur un défi contre le spleen plutôt qu’une échappatoire ? "

    Mais je la reformulerais pour ne pas donner la réponse dès le début : "Quel rôle essentiel Baudelaire assigne-t-il à l'art (ou à l'Idéal) ?

    Quant au registre, il est principalement lyrique élégiaque (évocation de la tristesse, de la mort, du temps qui fuit) et secondairement tragique (inéluctabilité, impuissance).
  • Bonjour, je sais que ce sujet est assez vieux mais étant donné que j'ai moi même une "synthèse" à rédiger sur ce poème je me suis dit que venir demander votre avis ici plutôt que de créer un autre sujet était judicieux.
    La question est: Comment au travers des images du poème Baudelaire traduit-il le spleen qui l'habite?(je dois faire un paragraphe de dix lignes maximum)

    J'ai donc écrit:
    Baudelaire situe son poème pendant « les nuits d’hiver » car l’hiver est froid, les paysages sont tristes et il est « près du feu » car, sans doute dans une maison de campagne. Il évoque la douceur avec des assonances en [ou] et allitérations en [f] avant d’exprimer sa solitude en opposant la « bienheureuse cloche » (elle-même personnifiée à plusieurs reprises) qui représente la société humaine avec son « âme fêlée » (termes repris dans le titre) avant de la déguiser sous les traits d’un soldat qui souffre au premier tercet avant de mourir dans le tout dernier vers. Le rythme saccadé du sonnet (forme fixe) est dû aux virgules et aux consonnes fortes qui donne plus d’ampleur à l’agonie dans les tercets ainsi que l’utilisation d’une accumulation. Nous remarquons que le poème est basé sur une gradation de la vie jusqu'à la mort (passant par la vieillesse et la souffrance) qui correspond parfaitement à la cloche (symbolisme) avec le spleen (ou mélancolie) qui exprime son état d’esprit de tristesse vague et de fuite de temps sans doute accompagné de la peur de la mort.
    Qu'en pensez-vous? Je suis ouverte à toutes les critiques, tous les commentaires et toutes les aides que vous m'accorderez, (dois-je préciser que je suis en derniere année d'études au collège?)
  • Jean-LucJean-Luc Modérateur
    Bonsoir,

    Nous n'effectuons pas de correction, cependant je vais te proposer quelques améliorations à une rédaction d'excellent niveau pour une 3e.
    en opposant la « bienheureuse cloche » (elle-même personnifiée à plusieurs reprises) qui représente la société humaine avec son « âme fêlée »
    N'oublie pas un signe de ponctuation après humaine.
    Revois aussi la rédaction de ta dernière phrase trop longue et confuse.

    Pour l'essentiel, tu ne fais pas remarquer que Baudelaire se voit comme un mort-vivant, que sa vie se délite, qu'il contemple une agonie qui n'en finit pas. Peut-être qu'il faudrait creuser du côté de la fêlure, cette blessure intime. Je pense aux gnomons qui portent comme devise (parlant des heures) : "Toutes blessent, la dernière tue". Mais c'est aussi cette insatisfaction honteuse et cette impuissance qui habitent le coeur de l'artiste.

    Dernier point concernant ta signature : amour au pluriel est féminin. Comme délice et orgue. ;)
  • D'accord merci beaucoup pour vos conseils je vais me remettre au boulot :)
    (pour la signature j'ai eu un doute que ma mère à refuté donc je lui dirais également ;) )
    Merci bonne soirée
  • Bonsoir ! Donc j'ai un commentaire à faire sur la première strophe de ce poème
    "II est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
    D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
    Les souvenirs lointains lentement s'élever
    Au bruit des carillons qui chantent dans la brume."

    Le problème c’est que je vois absolument pas ce que je peux dire dessus ... :(
    Aidez moi s’il vous plaît !
  • L'ambiance, le contexte, les champs lexicaux, la figure "amer et doux", les sons (allitérations et assonances nombreuses, rimes, rythmes...), les sens sollicités, la représentation du souvenir ("écouter un souvenir", ce n'est pas fréquent...), l'effet produit par tout cela...
  • Bonjours,
    J'ai eu un devoir en français a faire sur "la cloche fêlée "
    Sujet: Etudier la composition du poeme. Sur quelles grandes comparaison est-il bâti ?
    Il ne faut pas vraiment faire un commentaire sur cela mais il faut quand même argumenter et c'est la que je bloque.
    J'ai eu qlq idéé concernant les grandes comparaison dans le poeme, je pensait tout d'abors au passé et au futur mais maintenant j'ai trouvé une idee qui m'a l'air plus concrète ce serai la comparaison entre baudelaire et la cloche.
    Ce serai tres gentille si vous pourriez m'expliquer ou m'aider a argumenté :D
  • JehanJehan Modérateur
    Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

    La cloche fêlée

    Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
    D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
    Les souvenirs lointains lentement s'élever
    Au bruit des carillons qui chantent dans la brume,

    Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
    Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
    Jette fidèlement son cri religieux,
    Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente !

    Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
    Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
    Il arrive souvent que sa voix affaiblie

    Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
    Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts,
    Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.
  • JehanJehan Modérateur
    J'ai rajouté le texte et déplacé ton message dans une discussion déjà existante.
    Peut-être trouveras-tu des pistes en lisant les précédents messages de cette discussion...
  • Oui j'ai lu ce sujet mais je n'ai pas trouver de reponces ce qui concerner la comparaison dans le texte :$
  • SyllaSylla Membre
    Dans ce passage, il commence par une antithèse entre « amer » et « doux »,
    sûrement « amer » car le bruit de la cloche est sourd et bruyant,
    mais aussi « doux » car se son lui rappelle de très bon souvenir.
    Il utilise aussi l'hiver car c'est un moment où il fait froid et qui nous fait penser à la tristesse,
    mais il utilise le feu comme d'une lueur de joie dans ce moment de nostalgie
    « Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver, D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume, »
  • Le message auquel tu réponds date de mai 2013.
    Certes, mieux vaut tard que jamais !
  • PeloPelo Membre
    Bonjour !
    S'il vous plaît c'est urgent aidez moi je passe mon oral de bac en français bientôt on a parmi les lectures analytiques - la cloche fêlée de Baudelaire :(:(:| en fait j'ai le cours sur l'analyse du poème mais le problème c'est que je ne comprend pas ce poème je sais que ça traite de la fuite du temps mais c'est quoi le rapport avec son âme , la cloche , l'hiver , la religion, descente en enfer ??? J'arrive pas a faire le rapport entre tout ça pour que ça fasse un sens
    Aidez moi
    Merci en avance :)
  • Poème "doux et amer", marqué par la dualité. Et de proche en proche, le son de la cloche déclenche des correspondances visuelles. On passe du noir de la nuit, à la brume qui estompe, au "lac de sang")

    Baudelaire trouve un attrait à la forme du sonnet (44 sonnets sur les 110 poèmes de l'édition de 1857). La structure antithétique (Quatrains qui s'opposent aux tercets ), convient au poète tiraillé entre l'angoisse et le réconfort, le spleen et l'idéal.

    Les deux quatrains évoquent une cloche qui remplit sa mission au fil du temps, malgré la vieillesse. (La cloche "bienheureuse" d'où la comparaison avec le vieux soldat, cloche qui ne sert pas seulement à annoncer les offices mais qui joue le rôle d'alerte en cas de guerre)

    Les deux tercets ("Moi, mon, âme est fêlée ... ") vont filer la métaphore : âme du poète/ cloche, l'occasion d'évoquer "ses chants", son aspiration poétique et la sensibilité déchirée du poète. (Tout un champ lexical de la souffrance à l'agonie sur fond de guerre suggérée)

    Alors que la vieille cloche participe aux carillons, l'âme du poète, cloche fêlée, ne donne plus que le son discordant d'une "voix affaiblie". "Des carillons qui chantent", on passe à l'aspiration de "chants" qui ressemblent à des râles.

    Sonnet sur le thème de l'artiste et son art. "Le beau est toujours bizarre".
  • Moi, je trouve que chez Baudelaire, c'est plutôt le bizarre qui est toujours beau ; c'est bien ça le problème.
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