Grammaire française Participe passé
dans Langue française
Bonjour,
Y a-t-il une règle de concordance des temps dans la phrase suivante ?
" ... ils savaient qu'aussi longtemps que le mal ne sera pas éliminé, toute tentative entreprise pour restaurer la paix ne resterait jamais qu'un ..."
Merci pour votre aide !
Y a-t-il une règle de concordance des temps dans la phrase suivante ?
" ... ils savaient qu'aussi longtemps que le mal ne sera pas éliminé, toute tentative entreprise pour restaurer la paix ne resterait jamais qu'un ..."
Merci pour votre aide !
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Réponses
Si la principale était au présent, les subordonnées seraient au futur simple :
"Ils savent (présent) qu'aussi longtemps que le mal ne sera (futur simple) pas éliminé,
toute tentative entreprise pour restaurer la paix ne restera (futur simple) jamais qu'un ..."
Si l'on met la principale à l'imparfait (temps passé),
les verbes de la subordonnée doivent se mettre au conditionnel ("futur dans le passé") :
" Ils savaient (imparfait) qu'aussi longtemps que le mal ne serait (conditionnel) pas éliminé,
toute tentative entreprise pour restaurer la paix ne resterait (conditionnel) jamais qu'un ..."
J'ai donc le choix entre vos deux avis : ces règles de concordance ne sont pas toujours simples.
En fait, je pense que Lucretius et moi sommes d'accord :
il a voulu dire, comme moi, que la concordance des temps n'était pas appliquée dans ta phrase...
et qu'il aurait fallu qu'elle le soit ("serait" et non "sera").
Non, tu n'as pas le choix.
Il faut que tu te cales sur ce qu'a dit Jehan. Lucretius voulait seulement te signaler que ta phrase ne respectait pas la concordance des temps, donc que tu ne pouvais pas en dégager de règle(s).
Muriel
J'ai découvert ce forum récemment, et je suis très satisfait de l'aide et des conseils qui m'y ont déjà été donnés : Lucretius confirme qu'il n'y a pas de concordance des temps dans la phrase, Jehan me donne la correction, et Muriel m'explique comment il me fallait comprendre les deux messages précédents. C'est une belle entraide pour laquelle je vous remercie à nouveau.
Ceux qui tarderaient quelques minutes supplémentaires pourraient les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils venaient vraiment trop tard, ils trouveraient porte close.
"Ils ne comprenaient pas. Alors il leur expliqua. Ceux qui tarderaient quelques minutes supplémentaires pourraient les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils venaient vraiment trop tard, ils trouveraient porte close."
Dans un texte au présent, on aurait :
"Ils ne comprennent pas. Alors il leur explique. Ceux qui tarderont quelques minutes supplémentaires pourront les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils viennent vraiment trop tard, ils trouveront porte close."
tarderaient, pourraient, venaient et trouveraient sont au conditionnel présent. Ne faudrait-il pas ici employer plutôt l'une des formes passées du conditionnel, avec l'auxiliaire auraient (première forme) ou eussent (deuxième forme) + participe passé (tardé, pu, venu, trouvé)?
"Ils ne comprenaient pas. Alors il leur expliqua. Ceux qui tarderaient quelques minutes supplémentaires pourraient les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils venaient vraiment trop tard, ils trouveraient porte close."
Tu remarqueras que lorsque le récit (souligné) est au présent, c'est le futur simple qui apparaît :
"Ils ne comprennent pas. Alors il leur explique. Ceux qui tarderont quelques minutes supplémentaires pourront les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils viennent vraiment trop tard, ils trouveront porte close."
(venaient, lui, n'est pas un conditionnel... c'est un imparfait,
qui devient un présent de l'indicatif dans le récit au présent.)
1° comme un futur antérieur dans le passé:
Je pensais : "il viendra quand il aura mangé".
Je pensais qu'il viendrait quand il aurait mangé.
2°Comme un irréel du passé
Si Hitler avait été assassiné, la guerre se serait arrêtée plus tôt.
C'est la conséquence irréelle d'une hypothèse irréelle, dans le passé.
Par ailleurs le conditionnel passé 2° forme est une erreur des grammairiens du passé. Le conditionnel passé n'a qu'une forme, et ce qu'on appelle la 2° forme n'est que le plus que parfait du subjonctif.
Démonstration: il est impossible de substituer dans l'emploi n°1 la deuxième forme à la première.
Néanmoins, le plus que parfait du subjonctif peut comme dans l'emploi n°2, exprimer l'irréel du passé. Mais dans le cas d'un système hypothétique la syntaxe n'est pas la même.
Au lieu d'avoir plus que parfait de l'indicatif, suivi de conditionnel passé, on aura deux plus que parfaits du subjonctif:
Si Hitler eût été assassiné, la guerre se fût arrêtée.
"Ils ne comprennent pas. Alors il leur explique. Ceux qui tarderont quelques minutes supplémentaires pourront les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils viennent vraiment trop tard, ils trouveront porte close."
Question pour mon édification personnelle. Ne peut-on dire aussi :
" Ils ne comprennent pas. Alors il leur explique.
- Ceux qui tarderaient quelques minutes supplémentaires pourront les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils viennent vraiment trop tard, ils trouveront porte close." ?
Et encore :
- [...] Ceux qui tarderaient quelques minutes supplémentaires pourront les rejoindre à l'intérieur mais, s'ils venaient vraiment trop tard, ils trouveraient porte close." ?
D'avance merci.
Je voudrais savoir ce qui se produit quand la première proposition est au passé composé. La conséquence doit-elle être exprimée au conditionnel ou au futur?
Exemple:
Il lui a ordonné de se tenir à l'écart, sinon elle mourrait (ou mourra).
Si je tu ne te tiens pas à l'écart, elle mourra.
Si tu ne te tenais pas à l'écart, elle mourrait
Dans l'exemple que tu donnes, la tournure est biaisée par le recours au style indirect. Rétablissons le style direct:
il lui a ordonné : "tiens toi à l'écart, sinon elle mourra".
sinon = si tu ne te tiens pas à l'écart = présent > conséquence au futur, donc "mourra".
Repassons au style indirect:
il lui a ordonné de se tenir à l'écart, sinon elle mourrait.
La menace de mort est incluse dans le discours indirect. Pour la concordance des temps, on doit mettre le conditionnel "mourrait". En revanche, l'infinitif n'est pas touché par la concordance.
En somme dans ton exemple, le premier terme de l'hypothèse n'est absolument pas au passé composé, le verbe "ordonner" ne fait qu'introduire l'hypothèse au style indirect. Dès lors, il s'agit d'un problème de simple concordance.
Si j'avais su, je ne serais pas venu. Mais il me semble bien que ça ne marche pas toujours.
Mais cela est tout de même possible : par exemple on peut faire une hypothèse portant sur un fait passé, sans que ce soit pour autant un irréel. En effet, certains éléments du passé peuvent être inconnus, et constituer une éventualité.
Si le crime a été commis par un maniaque, alors il y en aura d'autres.
Pourriez vous me corriger cette concordance de temps:
Je n'imaginais pas que la pauvreté ( est, était, soit, serait) répandu même aux Etats-Unis et en Europe.
Avec explication de la raison du bon choix s'il vous plaît
Par avance je vous remercie.
A la forme affirmative, s'imaginer que est suivi de l'indicatif.
Mais la principale étant à la forme négative, c'est le subjonctif qui convient dans la subordonnée
(La croyance dans le fait exprimé ayant été niée par le locuteur).
La principale étant à l'imparfait de l'indicatif,
en toute rigueur et en langue soutenue,
c'est donc l'imparfait du subjonctif qui conviendrait :
"Je n'imaginais pas que la pauvreté fût répandue même aux États-Unis."
Cependant, en style courant, l'on peut se contenter du présent du subjonctif :
"Je n'imaginais pas que la pauvreté soit répandue même aux États-Unis."