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Camus, L’Étranger, incipit - Aujourd’hui, maman est morte...

coucou à tous,
voila il s'agit du commentaire de camus l'incipit de l'étranger!
la question est la suivante: a quoi sert ce début de roman?

voici le texte:
Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.
L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : « Ce n’est pas de ma faute. » Il n’a pas répondu. J’ai pensé alors que je n’aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c’est un peu comme si maman n’était pas morte. Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.
J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m’a dit : « On n’a qu’une mère. » Quand je suis parti, ils m’ont accompagné à la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.
J’ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l’odeur d’essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J’ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j’étais tassé contre un militaire qui m’a souri et qui m’a demandé si je venais de loin. J’ai dit « oui » pour n’avoir plus à parler.
merci a tous :)
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Réponses

  • Bonjours à tous
    je suis en 1er S, et j'ai une question sur l'incipit de L'Etranger de Camus
    En quoi, Meursault, par son approche du monde, refléte le malentendu camusien? ( ce n'est qu'une sous-partie de mon oral)- Je ne sais pas quoi mettre dans cette sous-partie

    merci à tous... voila, je voudrais savoir qu'est ce que le malentendu camusien?
  • bonjour,
    je dois effectuer une annalyse litteraire sur l'incipit de l'etranger d'Albert camus avec une grande partie sur le personnage principal.J'ai trouvé
    En a) un personnage absurde ,etranger a toutes émotions
    Mais je n'arrive pas à trouver le petit b car mes idées sont dures a justifier ;
    pourriez vous me donner des idées?


    Deplus j'ai fait un paragraphe sur le fait que c'est un incipit destabilisant ,est ce que je peux dire qu'il est annoncateur d'un estin trajique?
  • Bonjour , j'ai la même parti de texte à étudier que les précédents membres.


    Et ma question était : Est ce que c'est incipit remplit-il ses fonctions ?

    D'après moi, oui, il me semble que la SI ( Qui ? : Personnage-narrateur / à Qui ? Lecteur et Patron / Ou ? : Alger / de quoi ? : Mort de sa mère ) est complète, et il y a une accroche au lecteur ( Manque de sentiments de Meursault + enterrement )

    J'aimerais savoir si je me pose les bonnes questions , et si j'y réponds correctement pour répondre à ma question ! :)
  • Bonjour,

    en étudiant l'incipit de l'étranger nous avons vus que Meursault avait un sentiment de culpabilité a fleur de peau, en cherchant sur internet jai vu que c'est peut être parceque qu'il tentait de voir si il était coupable de son meutre dans un récit retrospectif...

    J'aimerais savoir comment rallier ce sentiment de culpabilité avec l'ensemble de l'oeuvre, quel role joue t il? A t il un role en rapport avec l'absurde?

    merci infiniment
  • Le récit rétrospectif dont vous parlez est-il Le Malentendu ? Les théories proposées sur internet sont soumises à une grosse part d'interprétation, et pensant connaître celle que vous mentionnez, je crois surtout qu'elle tend à enlever l'absurde dans le roman. Enfin, peut-être n'ai-je pas vraiment compris votre question
  • Salut à tous donc voila pour mon oral j'ai un texte mais j'arrive pas à trouvé des parties , ou et comment commencé !

    Donc voila il s'agit de l'incipit et de l'excipit de l'étranger d'albert Camus !

    Vous me conseillez quoi comme plan pour ce texte , car j'ai vraiment rien vu dessus !
  • Bonjour,
    Tu as bien de la chance Lycéen 51 j'ai l'Etranger de Camus en étude d'oeuvre complète et l'incipit puis l'excipit en lectures analytiques !

    L'Etranger : achevé en 1940 , publié en 1942, il fait parti de la "Trilogie de l'absurde" : Le mythe de Sisyphe, Caligula et l'Etranger.


    Pour l'incipit :

    Questions possibles :
    - En quoi cet incipit est-il traditionnel ?
    - En quoi cet incipit est-il original/atypique ?
    - Comment cette 1ère page éclaire-t-elle le titre ?
    - A quoi tient le malaise ressenti par le lecteur ?

    Caractéristique d'un incipit traditionnel :
    - Présentation du lieu et de l'époque
    - Présentation de la situation
    - Présentation des personnages

    Incipit atypique : ne respecte pas ces trois caractères.


    Plan :

    I) Un incipit traditionnel
    A) Le cadre spatio-temporal & la situation.
    Alger, Marengo asile de vieillard, là où loge sa mère. Sa mère est morte, elle était dans une maison de retraite.
    B) Les personnages
    La mère : maison de retraite, morte.
    Le "narrateur", pas nom, il a des habitudes. Le patron et le restaurant prouve qu'il s'agit d'un milieu social modeste, il a des amis , avec des prénoms, il est apprécié.
    C) Une narration à la première personne, qui ressemble à un journal.
    1) Temps de base : présent d'énnonciation
    2) Des indices d'énnonciation : "aujourd'hui", "hier", "demain".

    Conclusion : des éléments d'un incipit traditionnel, cependant il manque des choses.

    II) Un incipit atypique, déroutant, à cause de l'indifférence apparente du personnage.
    A) Meursault ne manifeste aucun sentiment.
    Absence de vocabulaire sentimental, vocabulaire de la raison : "affaire classée", "enterrement". Sa mère semble ne rien être pour lui. Contraste entre son comportement et celui de ses amis qui eux sont touchés.
    B) Meusault éprouve des sensations et non des sentiments.
    - il fait chaud
    - sensation olfactive, visuelle
    C'est un personnage qui se réduit à un corps, sans sentiments.
    C) Au lieu de dire ce qu'il ressent, il commente le télégramme et raconte ce qu'il a fait et ce qu'il va faire.
    1) Actions, récit.
    - des actions et non des sentiments
    - il apprend la nouvelle
    - il déjeune
    - il prend le train
    Des faits banals, anodins, des phrases courtes, pas de propositions subordonnées relatives. Mais seulement des propositions indépendante juxtaposées.
    2) Réflexion sur le télégramme
    Il réfléchit sur le télégramme, "Cela ne veut rien dire", mais également sur la date "peut être hier, je ne sais pas".

    Meusault nous est étranger, dépourvu de sentiments, absence de subjectivité, volonté de dire les choses de la manière la plus exactes.


    III) Un incipit déroutant par la rupture des codes traditionnels de l'incipit du roman.
    A) Un manque d'informations
    1) Presque pas d'indication sur les personnages.
    Narrateur : pas de nom, pas de passé, pas de métier, pas de père, pas de sentiments, pas de description physique.
    Mère : pas de nom, pas d'âge.
    Amis : prénom seulement.
    Le patron: pas d'identité, rien sur l'entreprise, rien sur la relation entre Meursault et son patron.

    Le narrateur est en focalisation interne, pourtant on a l'impression d'une focalisation externe.
    Behaviourisme : Steinbeck, Dos Passos => On analyse le comportement extérieur.

    B) Un journal qui n'en est pas un.
    1) Pas de dates, pas de lieux.
    " d'Alger " ( d'ici ) = > étrangeté.
    2) Problème de temporalité.
    Entre le début er la fin du texte il s'est arrêté,
    Présent, Futur, Passé.
    " Je prendrai " ARRET " J'ai couru "
    Mais lorsqu'on lit, on a l'impression que c'est au même moment que tout se passe.
    Il met tout au passé composé. Un bouleversement de la chronologie, toutes les actions sont mises au même niveau.


    Conclusion générale :
    Cet incipit est-il original ?

    I) Synthèse :

    Non, car on a des informations :
    - lieux
    - époque
    - situation
    - personnages

    Mais original ...
    Pourquoi ?
    a. Manque d'informations
    b. La façon de raconter : " Journal qui n'en est pas un ", Focalisation interne qui ressemble à une focalisation externe.
    c. Un personnage atypique, étrange, dénué de sentiments.


    II) Ouverture :
    1) La suite du roman.
    2) Les incipits de roman du XIXème.
    3) XXème, sur l'absurde.


    Voilà , c'est la synthèse de ma lecture analytique sur l'incipit de l'Etranger, je n'ai pas le temps pour te mettre l'excipit aujourd'hui, je te le mets demain.

    En espérant que ça puisse t'aider, (normalement ça t'aidera beaucoup...) .
    Amicalement,
    Euphé.
  • Désolé me suis trompé =S

    C'est la comparaison entre incipit et excipit de l'étranger !
    Vraiment désolé !
  • Ah d'accord, mais ce n'est pas grave, j'ai aussi ça ! Et puis ce que je t'ai mis ne peut que te servir. Cependant la comparaison que j'ai, c'est un polycopié, donc si tu veux l'avoir il va falloir que tu me communiques ton adresses mail par mp que je te l'envoie.
  • Désolé j'ai mal lu pour l'excipit merci quand même ;)
  • oui en réalité je demandais juste comment interpréter le fait que Meursault culpabilise souvent et que dans le roman on a souvent le thème de la responsabilité?

    merci!
  • Bonjour Camille,

    Et bien en réalité, Camus a fait en sorte que Meursault ne soit pas emprunt de culpabilité, en fait, mis à part quand il prend compte de l'absurde, et que face à sa mort, il se rend compte de celle de sa mère, et de ce qu'elle était pour lui, avant, durant tout le roman il n'éprouve pas cette culpabilité. Lorsque sa mère meurt, il n'éprouve pas de regrets à l'avoir pratiquement "délaissée" dans sa maison de retraite, il dit même qu'ils n'avaient plus rien à se dire. Il n'en éprouve plus non plus quand Raymon passe devant la justice et qu'il témoigne pour lui alors qu'il sait parfaitement que son ami est en tort. Jamais nous n'avons les sentiments de Meursaut, jusqu'à ce qu'il tue l'arabe, dans le chapitre 6. Ce meurtre est en quelque sorte une renaissance pour lui, c'est à partir de là qu'il va prendre conscience de l'absurde.

    Pour la responsabilité, en effet elle est présente, mais cela ne reflète que le côté "mécanique", le côté superficiel du personnage, il a des choses à faire, il doit les faire, il les fait, point.
    En fait, Camus avait écrit, c'était son premier ouvrage, La mort heureuse, un écrit que l'on a retrouvé seulement des années après sa mort. Mais il s'est avéré que ce livre était une sorte de premier jet de l'Etranger, mais avec un personnage qui reflète beaucoup de culpabilité, il ne s'agissait pas d'absurde à ce moment là, c'était un récit traditionnel.

    Voilà j'espère que j'ai répondu à ta question de manière à ce que tu ais compris. (:


    Ps : Je t'ai épargné le "français" dans ton pseudo =D

    Amicalement,
    Euphémisme.
  • ok merci :)
  • Bonjour à tous,
    voila il s'agit du commentaire de camus l'incipit de l'étranger!
    la question est la suivante: en quoi il y a un incipt traditionel et un incipit etrange ?
    Et si quelqun pourait m'expliquer quoi métre dans la conclusion...

    Voici le texte :
    Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.
    L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : « Ce n’est pas de ma faute. » Il n’a pas répondu. J’ai pensé alors que je n’aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c’est un peu comme si maman n’était pas morte. Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.
    J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m’a dit : « On n’a qu’une mère. » Quand je suis parti, ils m’ont accompagné à la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.
    J’ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l’odeur d’essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J’ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j’étais tassé contre un militaire qui m’a souri et qui m’a demandé si je venais de loin. J’ai dit « oui » pour n’avoir plus à parler.



    Merci, :)
  • bonjour,
    je vous remercie car vos messages m'on beaucoup aidé.
  • JehanJehan Modérateur
    Bonsoir et bienvenue.

    Tu pourras sûrement trouver des éléments intéressants dans le long message n°8 de cette discussion.
  • Bonjour,

    Je suis en première S et je prépare l'oral du bac français.
    Je n'arrive pas établir les caractéristiques précises du journal intime. En fait, j'aimerais savoir ce qui permet d'affirmer que l'incipit de l'Etranger de Camus n'a pas toutes les caractérisitques du journal intime.
    Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier.
    L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’ Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : "Ce n’est pas de ma faute." Il n’a pas répondu. J’ai pensé alors que je n’aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c’est un peu comme si maman n’était pas morte. Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.
    J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m’a dit : "On n’a qu’une mère." Quand je suis parti, ils m’ont accompagné à la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.
    J’ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l’odeur d’essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J’ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j’étais tassé contre un militaire qui m’a souri et qui m’a demandé si je venais de loin. J’ai dit "oui" pour n’avoir plus à parler.
    Voilà ce que j'ai trouvé pour l'instant.
    C'est un journal intime dans la mesure où :
    - il utilise un point de vue interne "je", des marqueurs temporels comme "aujourd'hui", "hier" ou "demain" qui nous rapproche de sa réalité, et la perception des événements se fait uniquement par lui
    - le présent d'énonciation nous projette dans son présent, le passé composé (au lieu de l'imparfait) marque l'oralité apparente et nous rapproche encore, futur et imparfait sont des temps qui se situent par rapport au temps du personnage
    - les phrases sont simples (sujet-verbe-complément), écriture parfois sous forme de notes
    - il raconte dans un ordre chronologique ce qu'il a vécu, il n'y a pas de retour en arrière

    Mais les caractéristiques suivantes l'éloignent de ce genre :
    - absence de sentiments
    - focalisation interne qui ressemble à une focalisation externe
    - ...
  • Tes messages m'ont beaucoup aidé pour ma fiche analytique, merci. Mais dis-moi, Comment je pourrais prouver que cet incipit remplit-il sa fonction d'incipit ?
  • JehanJehan Modérateur
    Bonjour et bienvenue.

    Relis bien le long message d'Euphemisme (le n° 8)...
    Tu devrais trouver largement de quoi répondre !
  • Je vais le lire merci :) Maintenant comment je pourrais montrer que Meursault a une attitude déconcertante face au décès de sa mère, semble t'il éprouver des sentiments?
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