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Études littéraires

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Bac français 2014, série L, corrigé de la question

Sujets du bac de français 2014

Corrigé de la question (série littéraire)

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Dans quelle mesure le regard que les personnages de ces textes portent sur le monde révèle-t-il leur état d’âme ?

Ce corrigé a été rédigé par Jean-Luc.

Le roman appartient au genre du récit. L’intrigue en constituant la trame est servie par des personnages qui permettent en tout premier lieu de faire progresser l’action. Le lecteur a besoin de mieux connaître ces êtres de papier pour cerner leurs motivations, prévoir ou comprendre leurs réactions. C’est pourquoi les auteurs exploitent des moments particuliers de la narration pour inviter le lecteur à faire connaissance de l’intérieur avec leurs héros de fiction. Le regard qu’ils portent sur le monde extérieur est un de ces instants privilégiés. Les quatre textes du corpus appartiennent à l’âge d’or du roman. Stendhal, dans La Chartreuse de Parme, nous montre comment Fabrice del Dongo qui vient d’être emprisonné, loin de se lamenter éprouve un véritable bonheur à contempler le paysage depuis sa cellule. Flaubert, l’auteur de Madame Bovary, veut nous faire comprendre combien la rêverie de son héroïne est une échappatoire à la dure réalité. Émile Zola, avec Gervaise de L’Assommoir, entend nous faire partager la dure condition de vie des ouvrières, tandis que Marcel Proust profite d’un voyage en train dans À l’ombre des jeunes filles en fleurs pour nous prodiguer son besoin d’émotions esthétiques.

Les quatre romanciers utilisent la focalisation interne pour nous permettre d’accéder à l’intériorité de leur personnage.
Le premier texte dépeint un paysage crépusculaire jugé « sublime ». La vue surélevée jointe à la proximité supposée de la belle jeune fille entrevue auparavant fait que Fabrice ne perçoit plus les barreaux de sa prison. Il est saisi d’un ravissement extatique qui l’arrache à sa condition de prisonnier. Cette exaltation est d’abord communion avec la nature et surtout la jeune femme à l’« âme pensive et sérieuse », son double féminin, si bien que paradoxalement il est amené à aimer sa cellule.
Flaubert use d’une sensation auditive, celle d’une cloche qui appelle à l’élévation spirituelle, pour lancer l’évasion d’Emma qui ne supporte plus son enfermement bourgeois symbolisé « par les barreaux de la tonnelle ». Au cours d’une soirée printanière alanguissante, où tout réveille le sentimentalisme amoureux, « la jeune femme s’égar[e] dans ses vieux souvenirs de jeunesse ». Elle essaie de sublimer sa déception matrimoniale dans la fuite vers une mystique « molle ». Emma qui ne dirige plus sa vie est prête à tous les « abandon[s] ». Là où Fabrice se trouve, Emma se perd.
Zola évoque la légende noire de la grande cité, à savoir sa saleté, sa pollution, son insalubrité et son insécurité. Gervaise perçoit des façades lépreuses, des odeurs pestilentielles, des « coins sombres, noirs d’humidité et d’ordure ». Elle a surtout entendu les « cris d’assassiné » dans les terrains vagues au-delà des fortifications si bien qu’elle imagine son compagnon poignardé comme d’autres sans doute. Elle ne perçoit que ce qui correspond à sa peur panique de la solitude.
Le narrateur de Proust cherche à occuper un « long voyages en chemin de fer », il cite entre autres le « lever de soleil » qui fait partie des distractions faciles du touriste. Cependant il a quelques exigences artistiques qui le conduisent à sacrifier son confort pour nourrir son plaisir esthétique. Son intuition de peintre le confirme dans la nécessité de fixer dans la mémoire par un travail d’assemblage la furtivité de l’instant.

Tous ces romanciers assignent à leur personnage d’une manière directe ou détournée la quête du bonheur. Ils nous révèlent ainsi la motivation de leurs comportements. Mais cette incursion dans la psychologie des personnages romanesques nous apprend aussi beaucoup sur celle de leur auteur. Stendhal dévoile ainsi sa propension à l’égotisme ou jouissance de soi. Flaubert exorcise ses tentations idéalistes en ironisant sur la mystique « molle ». Zola se complaît dans la laideur misérabiliste pour critiquer l’avidité corruptrice de la société du Second Empire, alors que Proust cherche à reconstruire les émois bruts et faciles d’un spectacle conventionnel pour nourrir une pérennité esthétique, tout le travail de mémoire d’À la recherche du temps perdu.

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